𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟐 : 𝐄́𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞

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𝐙𝐨𝐮𝐡𝐞𝐲𝐫

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𝐙𝐨𝐮𝐡𝐞𝐲𝐫






Si une chose semble étrange ces derniers jours, c'est bien l'atmosphère qui règne sur la ville du Caire. Depuis le retour de la princesse, il y a deux jours, quelque chose a changé. Une tension presque palpable s'infiltre dans les rues, comme si la ville retenait son souffle. Le Caire, habituellement si vibrante, semble avoir perdu un peu de son éclat sous le poids d'une ombre qui semble invisible.

Les discussions dans les cafés sont plus discrètes, les regards fuyants. Même les oiseaux semblent voler plus bas, comme accablés par le poids de ce mystère. C'est comme si une présence, insaisissable et oppressante, pesait sur la ville.

Le palais, avec ses hautes tours et ses jardins luxuriants, semble avoir absorbé toute l'énergie du Caire, la concentrant dans ses murs pour ne laisser qu'une ombre s'étendre sur la ville entière.

Aujourd'hui, c'est vendredi, jour sacré de repos. Pourtant, mon esprit est agité. Mon oncle m'a demandé de l'aider cet après-midi au souk. J'accepte toujours, cela m'occupe, m'évite de penser à elle. À Sabah.

Je quitte le quartier réservé aux artisans, laissant derrière moi l'odeur de bois travaillé et de métal forgé, pour me diriger vers le souk. L'animation y est palpable, vibrante. Les cris des vendeurs résonnent dans les ruelles étroites, se mêlant aux rires des enfants qui courent en jouant entre les étals. Le souk, un lieu où le monde entier semble se rassembler, regorge de vie.

Aujourd'hui, l'agitation semble plus intense que d'habitude. Les marchands baissent leurs prix pour attirer les foules, et l'air est saturé des parfums d'épices, de pain chaud et de fruits mûrs exposés sur les étals.

Des étoffes soyeuses, suspendues dans le vent léger, ondulent comme des vagues colorées, attirant l'œil des passants. Des sacs de safran, de cannelle et de cumin sont empilés sur des stands, leurs arômes exotiques flottant dans l'air et piquant doucement les narines de ceux qui passent.

Il est facile de se perdre dans cette mer de couleurs et d'odeurs, un labyrinthe de tentations où chaque tournant offre quelque chose de nouveau pour nos yeux.

Je me glisse parmi la foule, profitant de l'effervescence pour acheter quelques fruits frais. Les dattes, les grenades et les figues s'amoncellent dans des paniers tressés, brillants sous le soleil. Je m'arrête devant un marchand qui offre des mangues d'un jaune profond et des melons parfumés, parfaits pour la chaleur écrasante de l'après-midi.

Le soleil, déjà haut dans le ciel, fait briller la peau des fruits comme s'ils avaient été enduits d'une fine couche d'or liquide.

Il est vrai que certains fruits ont connus une forte demande depuis quelque temps, notamment les fruits exotiques venant d'Asie. Avec le commerce florissant qui traverse les mers, les marchands ont rapidement compris qu'il valait mieux miser sur ces trésors étrangers que sur les produits locaux.

𝐎𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝'𝐞́𝐭𝐞𝐫𝐧𝐢𝐭𝐞́Où les histoires vivent. Découvrez maintenant