From Hâte To Love

Chapitre 23 : Angoisse

Luna

Je ne sais pas si c'est la nausée qui tiraille mon ventre ou la douleur qui transperce mes côtes, mais quelque chose me sort de mon sommeil. Je me redresse contre la tête de lit, observant la chambre autour de moi. Il faut quelques secondes à mon esprit embrumé pour que les événements de la veille me reviennent. Mes yeux se posent sur une feuille de papier, soigneusement pliée, posée sur la table de nuit à côté d'un verre d'eau et d'une plaquette de médicaments. Je saisis le papier et parcoure l'écriture élégante qui s'y déploie.

"Bonjour, Petite Lune. J'espère que tu as bien dormi et que tu ne te sens pas trop mal. Tu trouveras à côté de mon mot une plaquette de médicaments, à toi de décider si tu souhaites les prendre ou pas. Si, au moment où tu lis mon message, tu as la force de me raller dessus et de me maudire sur plusieurs générations, alors c'est que tu vas mieux qu'hier. Je sais bien que tu n'as aucune envie d'être ici, mais je crois qu'il est temps que tu réalises que ton état n'est pas stable. Si tu arrives à sortir de ta chambre, tu trouveras dans le frigo de quoi manger.
Ne Tes affaires sont au pied du bureau ; je te laisse le soin de les ranger dans la salle de bain. Je reviendrai vite. 😁"

"Ps : fais comme chez toi."

Je repose la lettre, pestant contre le grand brun qui m'a forcé à venir ici. En entrant dans la cuisine, un silence pesant règne. Je fouille dans le frigo, ne trouvant rien à me mettre sous la dent. Je commence alors à ouvrir les armoires, cherchant quelque chose de léger. Après avoir fouillé presque toutes les armoires, je finis par tomber sur une boîte de céréales Trésors. Un sourire se dessine sur mes lèvres à la vue du nom inscrit sur la boîte. Je me demande quel des garçons présents dans cet appartement mange des céréales pour enfants. Je me saisis d'un bol et le remplis de cette découverte avant de verser le lait. Parce que oui, c'est les céréales avant le lait.

Alors que je savoure mon bol, les images de ma chute me reviennent en mémoire. Était-il vraiment là ? Ou est-ce juste le fruit de mon imagination ? Suis-je en train de devenir folle ? Les battements de mon cœur s'accélèrent, ma respiration devient saccadée, et ma vue se trouble. Je descends de ma chaise, m'agrippant à la table de la cuisine pour ne pas m'effondrer. Mon champ de vision se voile de noir, rendant l'espace qui m'entoure quasiment méconnaissable. Je me laisse glisser au sol, plaçant ma tête entre mes jambes écartées pour essayer de calmer la crise d'angoisse qui me dévore l'estomac.

« Ça va passer, ça va aller, Luna. Il est loin de toi, tu es en sécurité. » Je serre la chair qui entoure l'arrière de ma cuisse, enfonçant mes ongles dans ma peau pour parasiter mes pensées, mais celles-ci continuent leur course à travers mon esprit, m'empêchant de trouver la paix. Je m'enfonce un peu plus mes ongles dans ma chair et prends une grande inspiration. Mon cœur se calme légèrement, me permettant de reprendre mon souffle. Je laisse ma tête reposer contre le pied de la table et ferme les yeux. Le bruit de l'ascenseur me fait rouvrir les paupières. Je lève les yeux vers deux silhouettes qui s'approchent, sans réussir à distinguer les traits de leurs visages. Ce n'est que lorsque le visage de Liam occupe la presque totalité de mon champ de vision que je réalise que c'est lui.

-Tu vas bien, Luna ? Tu as fait un malaise ? Ou trouves-tu le sol confortable à ce point ?

Je secoue négativement la tête.

-Une crise d'angoisse et des vertiges.

-Tu veux de l'aide pour te relever ?

-Malgré le fait que votre parquet est agréablement chauffé et que le pied de la table soit très confortable comme dossier, je veux bien que tu m'aides, oui.

Liam passe ses bras autour de ma taille, me soulevant délicatement pour me remettre sur pieds. Je garde une main sur son épaule pour stabiliser mon équilibre.