L'élite des dragonniers Tome 1 : Le Début du Changement

La pleine lune (Cléristie)

À cette heure-ci, le ciel est bien sombre, seulement éclairé par les milliers d'étoiles blanches. Cette nuit c'est la pleine lune. Cette dernière procure une douce lumière chassant les ténèbres. Elle est élevée dans le ciel, blanche et claire, mais pas assez pour qu'on puisse voir nettement dans la pénombre.

De la fenêtre, d'où j'observe ce spectacle, on peut distinguer les imposantes silhouettes des arbres plongés dans l'obscurité. Une légère brume est présente à leurs pieds, faisant apparaître une atmosphère fantomatique.

Pendant ce temps, Édrène se lave. Je l'attends pour à mon tour me débarrasser des saletés provenant du cours de vol de ce soir. Je m'assis sur le fauteuil, regardant le vide en fasse de moi.

La discussion d'hier avec Narrésice, tous ce qu'ils ont dit, en partie Édrène, m'a fait profondément réfléchir.

Le récit d'Édrène semble l'avoir plus marquée qu'elle ne le laisse paraître. Narrésice et moi avons le pressentiment qu'elle a omis des détails pourtant importants. En tout cas, cette intuition me pousse à chercher et à comprendre pourquoi elle ne partage pas ces éléments. D'autant plus, qu'il s'agit d'une amie et d'un membre de ma section.

En ce qui concerne, Narrésice, il a mentionné l'identité et la mort de sa mère. Il nous tournait le dos, sûrement pour cacher ses émotions. D'après moi, il n'a toujours pas accepté le départ de sa mère.

Je ne vais pas non plus omettre que je suis encore choquée que l'un de mes amis soit le fils d'Hanarïa Périgrène, mon idole.

C'était la commandante qui a mené à la victoire notre continent, lors d'une bataille connue pour avoir été aussi désastreuse que meurtrière. Elle était honorable et valeureuse. Pour moi, c'est une personne inspirante, que j'admire particulièrement pour sa dévotion et sa témérité. Le fait d'apprendre qu'elle a été tué durant son dernier combat, m'a laissé sans voix.

Je me suis vite rendue compte qu'à cause de mon attitude, Narrésice n'était pas bien.

Je relève la tête en entendant la poignée de la porte de la salle de bain s'abaisser. Édrène vient finalement de sortir. Elle se place devant moi, me regardant me lever, puis me demande:

《 - Tu vas y aller?

- Oui bien sûr ! J'aimerais juste te parler deux secondes. Lui dis-je

- Après t'être douchée, car je vais être honnête avec toi, Clé. Tu ne sens pas la rose, loin de là. De plus, même si tu t'es changée, ton visage et tes cheveux sont encore poussiéreux, et puis,...

Je lève ma main pour l'arrêter. J'ai compris le message désagréable qu'elle veut me faire passer : je suis crasseuse et donc je dois le plus rapidement me doucher.

- Oui, c'est bon j'ai compris. Je vais me laver, mais on en parlera plus tard !!!》je m'exprime vexée de sa remarque. Je prends mon pyjama et entre dans la pièce encore chaude et humide.

Je finie enfin de me doucher, puisque j'y étais fortement contrainte. Je m'affale dans mon lit en hauteur, ne prêtant pas d'attention à mes draps mouillés et mes cheveux gorgés d'eau. Allongé dessus, je demande à Édrène :

《 - Est-ce que c'est bon pour toi? Tu veux bien me parler maintenant que je suis entièrement propre et que je ne pue plus?

- Mais oui t'inquiète. Je ne voulais pas t'embêter, mais ton odeur était insoutenable.

- Autant que ça? Je la questionne de plus en plus gênée.

- Ouais. Je rougis suite à sa réponse. Heureusement pour moi, puisque je suis perchée sur mon lit, elle ne peut pas voir mon expression.