Toc toc toc
J'espérai qu'il était chez lui, qu'il m'ouvrirait et surtout que je ne m'étais pas tromper d'adresse. J'ai une bonne mémoire mais pas au point de retourner à un endroit où je ne suis allé qu'une fois, qui plus est en voiture mais je tente ma chance.
La porte s'ouvrît laissant place à M. Handerson les cheveux mouillé et seule une serviette autour de la taille, il sortait probablement de la douche.
- parfois il faut plus de courage pour vivre que pour se tuer...
Il me fixa sans trop comprendre où je voulais en venir, ni ce que je faisais ici. Je lui tendit donc le livre d'Albert Camus que je lui avait acheté.
- C'est ce qu'a écrit Camus dans son roman "la mort heureuse".Je sais que c'est ton auteur préféré alors j'ai pensé à toi. Je ne sais pas si tu l'as déjà mais je tenais à t'offrir un boucin, après tout ceux que tu m'as offerts...
- ça me touche beaucoup Jemma, merci. Viens entre.
Je passai donc le seuil de son appartement. Rien n'avait changé depuis que j'y était allé, la même décoration sobre mais très raffinée, le même cadre photo de sa sœur qui chérit tant. La même salle de bain spacieuse avec une douche à l'italienne et ce même lit où pour la première fois de ma vie, je n'ai pas vue le sexe comme un acte de torture.
Heureuse j'étais d'être avec avec l'homme que j'aimais, mais stressais étais-je également d'être avec ce même homme que j'avais frappé auparavant. Ce même homme qui sait être si froid et si condescendant, mais qui peut être à la fois doux, protecteur et tentant.
- Jemma, concernant la dernière fois... c'est moi qu'ai merdé je suis désolé j'aurai pas du être si brutale
Apaisée étais je à présent, qu'il ait brisé la glace en premier, car pour la première fois de ma vie je n'osais pas parler, les mots me manquaient comme les feuilles manquent en hiver, comme cet homme me manque à chaque fois que je suis loin de lui.
- et moi je n'aurai pas du te gifler Ares... je suis tellement désolé
Mon cœur se brisa encore une fois après avoir prononcée ses mots, comme si je revivais la scène encore une fois, la culpabilité d'avoir agis comme les gens que je hais.
Il me prit dans ses bras, je me sentais bien sous son étreinte.
- ce n'est rien mon ange, je n'aurai pas dû te parler de la sorte
Longtemps j'ai erré dans écho, un murmure effacée et vite oubliée dans le tumulte qu'est le monde, personne ne me voyait, personne ne prêtait attention à moi n'y s'en souciait. Mon cœur était à huit clos, où le silence de mes secrets jamais révélées pesait lourd dans ma poitrine. Aujourd'hui tout a changée, il m'a tendu une main que je n'osais espérer. Il me voit il m'écoute, il est là pour moi. Rien que sa présence, ma tête sur son torse me rassurait.
Ares me souleva par les hanches, m'amena jusqu'à son lit, s'assît sur celui ci et me déposa sur ses genoux.
- tes tellement belle putain Jemma...
Ares embrassait mon cou et passaient ses mains sur mes cuisses encore habillées d'un cargo gris. Il s'arrêta soudain en voyant mon bras.
- mon ange... tu as recommencé ?
Je ne répondis pas, la réponse était sous ses yeux et était évidente.
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Teacher's pet
RomansaPère maltraitant et absent, mère droguée et sous emprise. Jemma n'a besoin que d'une seule chose: qu'on l'aime et que quelqu'un prenne soin d'elle. Alors lorsqu'elle rencontre l'ancien ami de son père criminel, l'amour la consume. Mais jusqu'où cet...