Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
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Je marche le long de notre chambre et je m'arrête lorsqu'une contraction se déclenche.
Ça fait un mal de chien.
Je me cramponne à la barre de notre lit et je relève la tête vers Will qui se sent aussi impuissant que sa mère et Virginia.
Depuis bientôt 7 heures, c'est la même histoire, mes contractions sont là, mais mon col n'est pas assez ouvert d'après Eliane.
Je m'assois en soufflant en sentant qu'elle est passée, mais qu'elle finira par revenir encore et encore.
«Allonge toi un peu, il faut que tu gardes tes forces »
Will m'aide à m'allonger et s'assoit près de moi en essorant mon front à l'aide d'un linge.
Il est inquiet ça se voit, je saisis sa main et je lui souris.
«Ça va durer encore longtemps ? » demande-t-il à sa mère.
Eliane se dirige vers moi et soulève ma chemise de nuit pour regarder l'avancée.
«Bientôt »
«Ce n'est pas une réponse ça ».
«Will, je sais que tu es inquiet, mais calme-toi ».
«Que je me calme ? Ma femme souffre depuis plus de 7 heures et je devrais me calmer alors que je ne peux rien faire pour la soulager »
«Sors tu vas la stresser »
«Je ne crois pas non ».
«Will tu sors cinq minutes le temps que tu te calmes et c'est non négociable » lui dit sa mère.
«Vas-y » dis-je.
«Je ne veux pas te laisser »
«Logiquement tu ne devrais pas être ici, les hommes ne sont pas censés voir l'accouchement ».
«Tu n'es pas encore en train d'accoucher à ce que je sache »
«Will ! » gronde sa mère.
«Je reviens vite » dit-il en embrassant mon front avant de sortir.
Virginia prend sa place et vient prendre ma main avant de me sourire.
«Tu vas réussir » dit-elle.
«C'était aussi long pour vous ? » je demande.
«Pas pour moi, Louise est sortie en vingt minutes »
«Et trois heures pour Will»
«Génial » dis-je épuisé.
Je sens la contraction arriver et je me redresse légèrement avant que Eliane ne regarde sur ma robe.
Elle ressort le sourire aux lèvres.
«Maintenant tu ne pousseras plus dans le vent, le bébé arrive »
