Un seul regard peut métamorphoser un cœur

Chapitre 10: Échos de sentiments

Après avoir discuté de l'anniversaire avec mes copines, j'avais décidé de laisser couler les choses pendant quelques jours. Mais cette attente pesait sur moi. 

Je venais de finir mon cours d'anglais et m'étais installée sur une table dans le hall, déterminée à terminer mon devoir avant de l'envoyer. Il était 11h45 quand je l'ai aperçu au loin, marchant d'un pas tranquille. Comme d'habitude, son visage affichait une impassibilité qui me fascinait, une expression froide qui semblait cacher un monde intérieur complexe. En le voyant avancer, je pensais à ces héros de films classiques, comme le personnage de Humphrey Bogart dans Casablanca, dont le regard pouvait capturer une myriade d'émotions sans prononcer un mot.

Je me suis demandé si, derrière son apparente tranquillité, Adrien vivait des dilemmes aussi profonds que ceux explorés par Sartre, qui affirmait que l'angoisse naît de la liberté et de la responsabilité. Ce paradoxe de vouloir en savoir plus tout en craignant de l'effrayer me hantait.

Derrière lui, un garçon joyeux s'est approché, tirant mes pensées de leurs méandres. Sa présence pétillante contrastait avec la profondeur d'Adrien. Il s'est présenté avec un sourire large et contagieux. « Salut, moi c'est Adam ! » a-t-il lancé, sa voix pleine d'entrain résonnant comme une mélodie optimiste dans un film feel-good.

Je l'ai regardé, surprise par cette énergie, presque cinématographique. « Euh, oui, c'est ma première année. Je m'appelle... »

À ce moment-là, Adrien s'est approché, son regard scrutant l'horizon avec une sorte d'impatience. « Alors, vous avez déjà une idée de où on va manger ? » a-t-il demandé, sa voix légèrement plus grave.

« Pas encore, » a répondu Adam, son enthousiasme palpable. « Et si on allait au Subway ? J'ai une envie folle d'un bon sandwich ! »

J'ai observé Adrien, attendant sa réaction. Un léger sourire s'est dessiné sur son visage, une brèche dans son attitude habituellement stoïque. « Subway, ça peut le faire. Mais ce n'est pas trop banal, ça ? »

Adam a ri, insouciant. « Bah, parfois, le classique, c'est le meilleur, non ? »

Je me suis forcée à sourire, mais mon attention était entièrement focalisée sur Adrien. « J'aime bien l'idée, » ai-je ajouté, mon cœur battant la chamade à l'idée de passer plus de temps avec lui.

« Parfait, alors, en route ! » a déclaré Adam, s'élançant vers la sortie. Adrien m'a fait un signe de tête, et une vague d'excitation m'a envahie.

« Parfait, alors, en route ! » a déclaré Adam, s'élançant vers la sortie. Adrien m'a fait un signe de tête, et une vague d'excitation m'a envahie. Je fermai rapidement mon ordinateur et le rangeai dans mon sac, mon esprit toujours tourné vers lui.

« Tu faisais quoi de beau ? » m'a demandé Adrien, un léger intérêt dans sa voix qui m'a fait chavirer. Son regard était concentré sur moi, et chaque mot qu'il prononçait résonnait comme une douce mélodie.

« Euh, je... je terminais un devoir d'anglais, » ai-je répondu, cherchant mes mots.

Mais avant que je puisse continuer, Adam, visiblement impatient, m'interrompit. « Attends, c'est quoi ton prénom déjà ? J'ai oublié de te le demander ! » Son ton était léger, presque joueur, mais je pouvais sentir la gêne dans sa voix.

Je lui lançai un regard rapide, un peu désorientée par cette interruption. « C'est Salma, » ai-je dit en lui offrant un sourire.

« Salma, super ! » s'exclama-t-il avec enthousiasme. « Ça te dit de te joindre à nous pour un bon déjeuner, alors ? »