Chapitre 51 : Riley

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On arrive enfin devant le refuge. Cléo saute hors de la voiture avec une excitation à peine contenue dès qu'il aperçoit l'enseigne. Il se tourne vers nous, les yeux brillants, déjà pressé d'entrer.

— Un refuge pour chiens ?! s'exclame-t-il, presque hors de lui.

Nathan sourit, posant une main sur son épaule pour calmer un peu son enthousiasme débordant.

— Oui, mais écoute, on a une heure à peu près, alors on va en profiter un max, d'accord ?

Cléo hoche la tête, sautillant d'un pied à l'autre. On entre, et je remarque que les lieux sont fermés au public aujourd'hui. Nathan ouvre la porte avec ses clés, comme si c'était chez lui. Son aisance ici m'étonne toujours un peu ; il a une manière de se déplacer dans cet espace comme si chaque coin, chaque odeur familière était une extension de lui.

Nathan enfile son tablier et ses gants de travail, les manches de son pull retroussées, dévoilant ses avant-bras musclés. Il dégage une certaine assurance que je trouve... terriblement sexy.

Nathan prend un tablier et s'approche de moi, ses yeux pétillant de malice. Il le passe lentement autour de mes épaules, et je me fige, un peu surprise de sentir ses mains glisser le tissu contre moi. Il tire doucement les lanières dans mon dos, puis s'attarde un instant de plus, comme s'il prenait soin de bien serrer le nœud.

Je sens alors ses lèvres effleurer la nuque, à peine un baiser, presque un souffle, mais cela suffit à faire exploser une vague de frissons le long de ma colonne vertébrale. Il se recule, un sourire discret au coin des lèvres, pendant que je retiens un soupir, tentant de me recomposer.

— Voilà, prêt à bosser, dit-il, une pointe de malice dans la voix.

Je hoche la tête, mais mon cœur bat tellement fort que j'ai presque du mal à respirer normalement.

— Juste des gants pour toi, mon grand. Mais fais gaffe à ne pas te salir, hein ?

Cléo a à peine l'air de l'entendre, il est déjà en train d'imaginer tout ce qu'il va faire. Après un passage par le coin désinfection, on entre dans la pièce principale du refuge, où une vingtaine de chiens nous accueillent par des aboiements et des sauts de joie derrière leurs cages. Nathan s'adresse à Cléo d'un ton mi-pédagogue, mi-autoritaire.

— Bon, voici la règle du jour : toi, tu vas t'occuper de nourrir les chiens et de leur donner un peu d'amour. Riley et moi, on va nettoyer les cages. Capiche ?

Cléo acquiesce, impressionné, et déjà prêt à se mettre au travail. Je l'observe attraper des bols d'eau et de croquettes qu'il approche des cages en murmurant des mots doux aux chiens, chacun dans leur enclos. Il a ce calme et cette tendresse naturelle avec eux, un peu comme Nathan, je me dis.

Il commence à me donner des consignes, mais mon esprit vagabonde un instant, se perdant dans ses gestes, dans la manière dont il explique les choses avec cette voix grave et posée. Un petit sourire naît sur mes lèvres, et je sens l'envie croissante de l'embrasser. À chaque phrase, chaque regard qu'il me lance, c'est comme s'il jetait de l'huile sur le feu qui brûle en moi.

Je prends sur moi pour rester concentrée – Cléo est là, après tout, et on a des cages à nettoyer. On se met à la tâche, un peu chacun de notre côté, mais nos regards se croisent parfois, et même dans cet environnement, même avec l'odeur de croquettes et de désinfectant, je ne peux m'empêcher de ressentir cette excitation qui flotte entre nous. Il s'approche de moi pour me tendre un chiffon, et nos doigts se frôlent. Je retiens mon souffle un instant.

— Je te trouve super pro avec Cléo, dis-je finalement pour briser la tension. Tu ferais un super père, tu sais ?

Nathan me lance un sourire, légèrement surpris.

The Midnight GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant