| 𝟐𝟓- 𝐜𝐮𝐥𝐩𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́ |

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J'ai passé l'entièreté de la Semaine de relâche avec Ares, je me doutais que ma mère devinerai ce qui se trame mais mon cœur voulait espérer qu'elle se serai trop shootée à la coke pour se rendre compte de quoi que ce soit, ou pour appeler mon père à la rescousse.

Et puis de toute manière, le fait de passer autant de temps avec Ares me consolerait si jamais je me faisait de nouveau frapper. Je me sentais si bien avec lui, tout mes soucis disparaissaient. Je ne pensais plus à rien. Il est mon horizon, une lumière qui m'empêche de sombrer. Il a ramassé les morceaux de mon cœur éparpillés, qui ont été tant piétinés par mes paternels, et les a recollés. Il a vue ma douleur et la comprise là où d'autre la minimisait. Sans lui je m'effondrerai, il est devenu une ancre qui m'attache au monde, qui m'empêche d'en finir.

La semaine a été vraiment agréable, nous nous sommes comporté comme un couple en fait, tout en faisant attention que personne de l'école ne nous voit. Nous sommes allés faire des courses, dans la ville d'à côté pour être sure de me croiser personne, nous sommes allés manger au restaurant, nous avons parlé de toutes sortes de choses banales comme font tout les conjoints, particulièrement de littérature, et ses connaissances n'ont jamais cessé de m'impressionner. Même si il a bel et bien falsifié ses diplômes d'enseignements, il est doué en lettres et a une culture littéraire dépassant tout ce que je pouvais imaginer. C'est agréable de parler avec quelqu'un qui a la même passion que moi, avec qui je peux parlé durant des heures du sort de Meursault, le personnage emblématique d'Albert Camus et de son sort, de sa vie monotone et de son jugement infondé où l'on a plus jugé son attitude antipathique envers le décès de sa mère et son comportement hors des cadres de la sociétés plutôt que du meurtre qu'il avait commis.

Mais nous étions samedi et ces vacances touchées à leur fin, je me préparai donc à m'en aller. Dans la salle de bain, je camoufla des suçons que j'avais au cou à l'aide d'un anti cerne acheté la veille, histoire d'éviter que ma mère ne les remarque comme la dernière fois, je préfère être prévoyante. Je pris également ma nouvelle jupe dans le tiroir qu'Ares m'avait désigné.

Je sortais de la salle de bain lorsque j'entendis une conversation téléphonique entre Ares et un interlocuteur.

- oui mon lapin je te l'apporterai dans quelques jours je t'en fais pas...

Mais à qui parlait il ? Mon premier sentiment en entendant Ares parler avec quelqu'un qui semblait être une femme fût la jalousie, mais je me rappela ensuite qu'il était proche de sa sœur et me dit que ça devait être elle à l'appareil, et qu'il ne servait à rien de lui faire une crise de jalousie par ce qu'il parlait à sa pauvre sœur, après tout, je détestai quand lui m'en faisait n'est ce pas ?

Il m'aperçu et raccrocha immédiatement au téléphone, s'approcha de moi et me prit par la taille pour me faire un baiser sur le front.

- Content que tu n'es pas oubliée de prendre cette jupe, n'oublie pas de la mettre demain à l'école, cela évitera que d'autres hommes regardent mon morceau...

Je faillit déglutir au terme « morceau » qui représentait dans mon esprit de la viande. Comme si c'est comme ça qui me voyait, comme son morceau de viande qu'aucun autre loup affamé ne puisse avoir. Il me voyait comme sa chose, son objet, j'étais son teacher's pet...

Je terminai de me préparer et nous quittâmes son appartement pour se rendre chez moi. La neige commençait tout doucement à fondre rendant le sol boueux et pleins d'eau, la période de mars et vraiment la pire période de l'hiver. La neige cesse d'être belle et agréable et on s'en lasse, mais les températures continuent d'avoisiner les -25 degrés.

Nous arrivâmes a quelques rues de chez moi, Ares m'embrassa et me laissa m'en aller.

- on se voit après demain en cours mon ange

- À après demain Ares, merci pour cette semaine...

- il n'y a pas de quoi, c'est la moindre des choses.

Je quittai sa voiture et marchai quelques minutes en direction de chez moi, une légère neige se mit à tomber, celle ci fondant directement au contact de la slotch (terme québécois utilisé pour désigner de la neige mi-fondu mi-solide sur le sol, lui donnant un aspect de la boisson slotch/slush, met très populaire au Canada). La fin d'hiver commençait à se faire sentir pour laisser place au printemps dans quelques semaines, enfin.

Je tournais sur la droite afin de me rendre dans ma rue lorsque Jayden m'interpella.

- Hey Jemma, pourquoi t'es parti l'autre jour tout d'un coup ? En plus je t'ai pas revu dans les environs de la semaine

- j'avais quelque chose d'important à faire. Lui répondis je sur un ton sec.

Il resta muet, ayant bien compris que je ne voulais pas lui parler davantage, il s'en alla.

Je continuai alors ma route encore une ou deux minutes jusqu'à mon appartement et entrai dans celui ci. Je remarquai immédiatement que quelque chose avait changée dans celui ci. J'eu un mauvais pressentiment. L'odeur d'alcool mélange a celui du shit et de la cock se faisait plus forte que d'habitude, ma mère n'était pas affalée dans le canapé du salon alors j'allai dans sa chambre.

Les veines gonflés ayant presque triplées de volumes, une dizaines de seringues sur le sol, des bouteilles de vodka éparpillées sur le sol, de la salive blanche et mousseuse sortant de sa bouche et le corps de ma mère tendu et figé à moitié sur le sol à moitié dans son lit me frappa en plein visage. Je mis quelques secondes à réaliser, à arrêter de figer et à prendre mon téléphone pour appeler les secours.

- allô ?

- oui ma mère a fait une overdose de cocaïne. Elle a aussi pris de l'alcool fort. J'habite au 0905, 41e avenue.

- la prise de cette substance date de combien de temps ?

- je... j'en sais rien j'étais pas chez moi...

- d'accord on vous envoie une ambulance, en attendant rassemblez ses documents médicaux avec ses informations.

Je me mis donc à chercher dans la chambre de ma mère sa carte d'assurance maladie et ses documents personnels où y étaient inscrit son groupe sanguin et d'autres renseignements importants. Une réalité me frappa à pleins fouets pendent que je daignais à chercher parmi les tiroirs de la commode, alors que le corps inerte de ma mère était à côté de moi, je songeai au fait que j'avais laissé ma mère seule pendant une semaine alors que je savais qu'elle était sous substance. Et la elle avait fait une overdose sans que je ne puisse rien faire, si elle mourrait j'en serai responsable.

J'aurai tué ma mère.

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Coucou mes stars 🌟
J'espère que ce chapitre vous aura plût, n'hésitez pas à me laisser votre avis constructif ou une étoile <3

Jockeria🌷

Teacher's pet Où les histoires vivent. Découvrez maintenant