AFRAID TO LOVE T1&2 [ DARK ROMANCE]

CHAPITRE 24: TRAÎTRE

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À peine la porte refermée, Bradley saisit James par le col et le plaque contre le mur, ses pieds effleurant presque le sol.

— Pourquoi t’as fait ça ? hurle-t-il, les veines saillant sur son cou.

Bryan, pris de court, se précipite vers eux, paniqué.

— Bradley, lâche-le ! Qu’est-ce qu’il se passe bordel ?!

Mais Bradley ne bronche pas. Sa poigne est ferme, son regard noir.

— T’as quoi avec lui ? Pourquoi tu t’en prends à lui ?! crie Bryan, la voix brisée.

James, figé, lève lentement les mains, tremblant.

— Je... je peux expliquer...

— Explique quoi, bébé ? Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi personne me dit rien ?! implore Bryan, les yeux rougis, déboussolé.

Bradley raffermit sa prise.

— Dis-lui. Dis-lui tout ce que t’as fait. Maintenant.

James baisse la tête. Le masque tombe. Et la vérité éclate.

— Je l’ai fait pour mon père, souffle-t-il. Il est malade. J’avais besoin d’argent... J’ai postulé dans un bar, mais y’avait rien. Puis un type est venu. Il m’a proposé un deal... Vingt mille en cash. Tout ce que je devais faire, c’était approcher Bryan. M’intégrer. Récupérer des infos.

Bryan recule, son visage se fige, fendu d’incompréhension. Il serre les poings, tremble. Ses larmes montent mais il les ravale.

— T’étais payé pour l’espionner... ? T’as couché avec lui pour ça ?! balance Bradley, la voix sèche, le regard injecté de sang.

James sanglote.

— Je... je pensais pouvoir arrêter... J’ai juste donné l’adresse à Greenwich, c’était la dernière fois, je le jure. Après, j’ai tout arrêté.

Je m’approche lentement. Mon regard ne quitte pas James.

— Tu sais que si Bryan ne t’aimait pas, tu serais déjà mort, hein ? Tu serais au sol, la cervelle explosée contre le mur. C’est lui qui te sauve. Pas moi. Pas Dieu. Lui.

James pleure en silence.

Je me tourne vers Bryan. Il n’a pas bougé. Ses yeux sont fixés sur James. Il ne pleure pas. Il se vide.

Et quand je sens qu’il va le frapper, je l’attrape par le bras. Ferme.

— Pas maintenant, dis-je.

Mais je lis dans ses yeux. Bryan est brisé. Et James ne sortira pas d’ici entier.

Point de vue de Bryan.

Je ne ressens rien d’autre que de la haine, du dégoût, et une putain d’envie de lui exploser la gueule.

Mon corps entier tremble, mes larmes brûlent mes joues, ma gorge se serre comme si elle voulait m’étouffer. Un lion hurle en moi, prêt à déchiqueter.

Et en même temps, j’ai cette sensation d’être une proie, une pauvre souris écrasée.

C’est violent.

C’est sale.

C’est insupportable.

— Ils t'ont dit de t'attaquer à moi parce que je suis faible, pas vrai ? Tu as profité de moi. Tu m'as fait croire que tu m'aimais... Et moi, je t’aimais, putain ! Pourquoi, James ?!