| 𝟐𝟔- 𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐧 𝐦𝐚𝐢𝐧 |

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J'allais enfin pouvoir la rejoindre, après 1 semaine et demi à attendre à la maison que les médecins m'appellent. Ils avaient refusés que je reste à l'hôpital avec ma mère, étant donné que j'étais majeur. J'ai donc dû attendre plus de 9 jours à la maison, sans pouvoir fermer l'œil de la nuit alors que je ne savais même pas si ma mère était en vie. Je n'étais pas allé en cours et Ares s'était beaucoup inquiété, il m'avait donc appelé et je lui avait raconté en gros ce qu'il s'était passé mais sans plus. À vrai dire je ne voulais en parler à personne, même pas à lui. Car pour la première fois de ma vie j'ai eu peur pour ma mère, peur de la perdre malgré qu'elle ne m'ait jamais aimé.

Alors quand ce matin une infirmière m'a appelé en me disant qu'il lui avait donné du Naloxone et fait un lavage d'estomac, et qu'elle était en vie. Je me suis donc empressé d'appeler Ares pour qu'il m'amène à l'hôpital, celui ci étant assez loin en métro de mon appartement.

- Salut mon ange, comment tu te sens ? Me dit il lorsque je pénétra dans son automobile

- pour les circonstance... Bien, même si je n'ai dû dormir qu'une heure par nuit depuis ces 9 derniers jours. Je m'en veux, si jamais je n'étais pas allé chez toi j'aurai pu éviter qu'elle ne fasse une overdose. Lui dis-je finalement décide à me confier à lui. Cet homme dégageait une confiance inouï, je pouvais tout lui dire je le sentais.

- je suis vraiment désolé pour toi Jemma, si jamais tu as besoin de quelque chose tu me le dis hein ? Et par pitié ne culpabilise pas, tu n'as rien à voir avec ça. Ta mère est une grande accro tu sais, même avant ta naissance elle l'était. Alors ça serai arrivée tôt ou tard. Tu ne vas pas te priver de vivre pour elle, sachant qu'elle n'a jamais rien fait pour toi.

Ses mots ont agis comme un electro choque en moi, je savais qu'il avait raison, si ce n'était pas arrivé aujourd'hui à ça serai arrivé dans un mois ou dans un an que sais-je. Je ne vais pas arrêter de vivre pour elle, j'irai à l'université dans 5 mois et elle serai laissée à elle même, il faut que je m'y habitue.

Ares posa sa main sur le haut de mon chemisier gris, remontant celui ci afin de mieux cacher mon buste.

- t'as l'intention d'allumer un médecin ou quoi ? Me dit il d'un ton sec et condescendant

- dis pas n'importe quoi Ares, j'ai mit les premiers vêtements qui me venait sous la main j'y ai pas pensé...

- et bien tu auras dû, ne t'ai-je pas dis que j'aimais pas qu'on regarde ce qui m'appartient ? Me grogna t'il d'une voix grave et sec, comme lorsqu'on dispute un enfant après une dispute, je n'avais pas la force de me battre avec lui alors je me contenta d'acquiescer.

Le reste de la route se fit sans embûches, nous ne nous décrochâmes plus un seul mot et je me contentait d'observer les rues de la capital qui commençaient à s'éclaircir sous le début du soleil de mi-mars. La neige commençait à disparaître et les températures frôlaient le positifs, un miracle pour un moi de mars au Canada.

- on est arrivé mon ange. Me dit Ares me faisant sortir de mes pensées

- merci de m'avoir déposé. Lui répondis-je en l'embrassant.

- attend montre moi tes bras mon ange

Je les lui tendis. J'étais clean, grâce à lui. Car quand je pensais à le faire je lui écrivais et il me faisait tout oublier, toute envie de me faire du mal tout malheurs.

- je suis fière de toi...

Je quittai donc sa voiture après lui avoir adressé un sourire pour m'engouffrer dans l'hôpital, l'odeur anxiogène de celui ci, là même odeur qu'ont toutes les cliniques, piqua mes narines de manière désagréable. J'allai dans le haul principal de celui ci, l'hôpital se dressait à moi, morose et dévorant. Lieu où l'espoir vint s'effilocher, comme le bout d'un fil avec lequel les enfants font des bracelets brésiliens, l'air semble lourds de rêves et d'espoirs arrachés à des familles, à laquelle on a enlevé leur parent, leur enfant, tout ce qu'ils avaient. Les murs blancs autrefois brillants sont à présent ternis par le temps, comme rongés par les âmes qui y ont laissées leur dernier soupire. L'atmosphère est glacial, il est tel que je vint à me demander si ma mère est réellement en vie, tellement cette clinique n'inspire que mort et désespoir.

Teacher's pet Où les histoires vivent. Découvrez maintenant