❥‧₊˚ 𝐄́𝐥𝐞𝐨𝐧𝐨𝐫𝐚
— Que diriez-vous de regarder un film à quatre, les filles ? Mais d'abord, il faut préparer quelques bonnes choses à grignoter !
Je regarde mon père avec un sourire rayonnant ; je ne l'ai jamais vu aussi heureux. Sa bonne humeur est contagieuse, et je me sens légère, comme si tous mes soucis s'évaporaient.
— Ça me va, monsieur ! Je vais vous préparer des merveilles à manger !
À ces mots, mon père affiche un grand sourire, et nous nous dirigeons ensemble vers la cuisine. L'endroit est accueillant, avec des ustensiles brillants accrochés au mur. Nous commençons à préparer un apéritif. Je coupe des légumes frais et les dispose joliment sur une assiette, pendant que mon père s'occupe de faire éclater le maïs pour le pop-corn. L'odeur délicieuse commence à embaumer la pièce, et je me sens joyeuse à l'idée de passer cette soirée en famille.
— Psst, et du coup, qu'en est-il de David ?
Je tourne la tête vers Ivy, qui me regarde avec un air curieux.
— Laisse tomber... Je sais déjà ce que tu vas me dire de toute façon.
Je soupire, repensant à la situation compliquée que je vis avec lui. Mais pour l'instant, je veux profiter de cette atmosphère chaleureuse, loin de tous les problèmes.
— Mais c'est vrai, Éle ! Il me fait vraiment peur, ton gars... Imagine un jour qu'il te frappe !
Je me tourne vers Ivy, prenant les assiettes en main tout en essayant de cacher ma nervosité.
— Cela n'arrivera pas... Il n'est pas violent comme ça avec moi. Maintenant, chut, je ne veux pas que mon père t'entende ; il a déjà ses doutes sur notre relation.
Je commence à marcher vers le salon, Ivy me suivant de près, les mains chargées avec le reste des plats. L'atmosphère devient plus sérieuse alors que nous approchons des hommes installés autour de la table.
— Mais tu envisages de te marier avec lui, comme si tout allait bien ?
Sa question me reste en travers de la gorge. Je n'ai pas de réponse immédiate. J'arrête de marcher et je prends un moment pour réfléchir. La vérité, c'est que je ne suis pas sûre de ce que je ressens vraiment pour David. Mais je ne peux pas laisser ces pensées me troubler maintenant.
Finalement, j'arrive vers mon père et son associé, posant les assiettes sur la table avec un sourire forcé. Ivy fait de même, et je sens une tension sous-jacente dans l'air. Je dois garder mon calme et faire semblant que tout va bien, au moins pour ce soir.
Je m'apprête à m'asseoir à côté de mon père, mais Ivy m'a devancée, prenant la place qui me semblait idéale. Je regarde alors la seule place libre : elle se trouve entre Aurelio et le bras du canapé. Je réprime un soupir de frustration et m'assois finalement à côté de lui.
— On regarde quoi ? demande Ivy, pleine d'enthousiasme.
— Un film d'horreur ! répond mon père avec un sourire malicieux.
Je lève les yeux au ciel, déjà lassée à l'idée de ce qui m'attend. Je fais tomber mon coude sur le canapé et y pose ma tête, feignant l'indifférence. Pendant ce temps, ma meilleure amie et mon père s'amusent à parcourir les options disponibles, échangeant des plaisanteries et des rires.
Aurelio, de son côté, me lance des regards qui me rendent un peu nerveuse. J'essaie de ne pas y prêter attention, mais je sens son regard pesant sur moi, ce qui ajoute une tension à la pièce. Je me demande ce qu'il pense, et une part de moi se demande si je devrais engager la conversation ou simplement ignorer sa présence.
— Quoi ? J'ai quelque chose sur le visage ? demandai-je, intriguée en touchant ma joue.
— Non, pas du tout, répond-il, mais son ton me fait immédiatement douter.
— Je sais que je suis belle, mais regarde en face de toi, merci bien ! Je lui adresse un sourire satisfait.
Il retient un rire, mais je peux voir son rictus qui trahit son amusement. Cela me fait froncer les sourcils, et je croise les bras, tentant de paraître sérieuse.
— Tu peux rire, le vieux, dis-je avec une pointe de défi dans la voix.
Je mordille ma lèvre, une habitude que j'ai quand je suis nerveuse ou que j'essaie de jouer la carte de la séduction.
— Je ne ris pas, gamine, rétorque-t-il en essayant de garder son sérieux.
— Je ne suis pas une gamine ! protestai-je, le ton un peu plus élevé, l'irritation s'installant.
— Eh bien, je ne suis pas vieux non plus, dit-il avec un sourire en coin, défiant mon accusation.
— Dommage, j'aime les hommes mûrs, lui réponds-je en insistant sur le mot « mûrs » avec un clin d'œil.
Il fronce les sourcils, une expression de surprise et de légère confusion se dessine sur son visage. À ce moment-là, c'est à moi de me retenir de rire, réalisant que je l'ai déstabilisé. Le jeu de mots avait fait son effet, et je savoure cette petite victoire.
— Alors, on regarde lequel ? demandai-je en m'adressant à Ivy et Aurelio.
En réalité, nous n'avions même pas prêté attention aux suggestions de mon père. Nous échangeons un regard complice, comme si nous étions dans notre propre petit monde.
— Peut-être le premier ? dis-je au hasard, en désignant le film qui apparaissait en tête de liste.
— Oui, le premier a l'air pas mal, soutient Aurelio avec un sourire.
Je lui retourne un léger sourire, avant de replacer une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, une petite manie que j'ai quand je suis nerveuse ou excitée.
Nous commençons à regarder le film, grignotant les collations que nous avons préparées. La pièce est remplie de rires et de cris. Ivy hurle de peur à chaque scène effrayante, tandis que moi, je ne peux m'empêcher de rire. C'est tellement absurde ! J'ai l'impression d'être entourée de gens qui comptent pour moi, comme une vraie famille... Une famille unie. Cette pensée me fait sourire, me réchauffe le cœur.
Petit à petit, la fatigue me prend, et je finis par m'endormir, bercée par les rires et les frissons du film.
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BARRIÈRE | Fp jones & Rafe Cameron
RomanceÉléonora vivait une relation heureuse avec son fiancé, mais tout bascula lorsqu'il commença à devenir violent. Peu à peu, la peur envahit son cœur, la poussant à chercher du réconfort ailleurs. Elle trouva finalement refuge auprès d'un homme plus âg...