Deux coups de feu. Je me réveille en sursaut. Silence. Mon réveil affiche 23 H17. J'entends des pas dans les escaliers. Des pas rapides se rapprochent de ma chambre. Mon front est trempé, malgré la fraîcheur de cette nuit du 30 octobre. Des sueurs froides me parcourent tout le corps. Je suis terrifiée. Je me lève tant bien que mal de mon lit. J'avance silencieusement vers la porte de ma chambre, sur la pointe des pieds. Je calme ma respiration puis laisse mon imagination faire son boulot, à savoir, créer un revolver. Je retiens mon souffle lorsque les pas des intrus font grincer le sol en bois sur le palier. Il faut que je parvienne à les semer pour descendre voir si mes parents vont bien au rez-de-chaussée. J'enclenche la sécurité de mon arme, J'inspire, j'expire. Je pointe mon arme face à moi, vers la porte, les bras parfaitement tendus. J'écarte mes jambes afin d'avoir un maximum d'équilibre, puis claque mon talon sur le parquet.
- T'as entendu ça ? dit l'un d'entre eux.
- Ça venait de là ! On y va les gars !
Je ne discerne que des voix masculines et, à en croire son expression, il n'y a en effet que des hommes. Ils sont trois, peut-être plus.
Tout à coup, l'un d'eux enfonce violemment ma porte de chambre avec son énorme botte marron couverte de sang. Les huit assaillants sont vêtis de vêtements noirs et de cagoules de la même couleur. J'essaie d'avoir l'air pleine d'assurance.
- Ça roule les gars ? dis-je en relevant le menton.
Je ne réfléchis pas et tire sur le premier qui a enfoncé ma porte. La balle lui arrive droit dans l'épaule. Il tombe au sol en gémissant de douleur. Deux autres tentent de m'immobiliser en attrapant mes bras, tout en essayant de me retirer l'arme des mains.
Tentative ratée puisqu'ils ne savent pas que je peux en créer autant que je le souhaite. C'est mon pouvoir.
Les coups fusent, je les repousse avec force. Une épée tranchante sort de ma main coupant celle de mon adversaire à ma droite. Je reçois un coup de point dans le nez. Je suis déboussolée quelques instants à cause de la douleur ainsi que de ma chute sur le sol. Le sang coule jusque sur mes lèvres. Je l'essuie du revers de mon avant bras. Tout comme l'ouïe, l'odorat est l'un de mes sens les plus développés, alors je déteste prendre un coup dessus.
- Alors là, toi, tu vas le regretter. AHHH ! je grogne de rage.
Je me relève, fonce sur lui afin de le plaquer au sol à son tour comme un rugbyman. Je sors un petit poignard et lui plante dans la cuisse. Ces partenaires de crime me relèvent mais je parviens à m'échapper en roulant sur le dos de l'un d'eux recroquevillé après lui avoir envoyé un coup de pied dans son bas ventre. Ils me poursuivent, je me laisse glisser sur la rampe des escaliers de façon à les semer plus vite pour retrouver mes parents. Je cours à en perdre haleine à travers la maison. Plus que le grand couloir à traverser pour finalement atteindre leur chambre. Encore un coup de feu. La balle arrive sur le mur à quelques centimètres de ma tête. Je sors un bouclier pour me protéger des impacts de plomb. Il ne me reste plus que trois mètres à franchir. Je ralentis le pas afin de les laisser se rapprocher de moi. Au dernier moment, je saute et m'agrippe aux murs du couloir étroit. Comme je l'avais prédit, ils passent tous sous moi.
- C'est moi que vous cherchez ? je réplique ironiquement.
Il ne leur faut pas plus d'une seconde pour se jeter sur moi. J'esquive le couteau de boucher du premier, m'en empare et lui enfonce dans le dos. Le second se prend mon point dans le nez, le même qui, un peu plus tôt, s'en était pris au mien. Je glisse entre les jambes écartées des deux suivants et cours jusqu'à la chambre de mes parents pour éviter l'affrontement avec les quatre autres.
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Octavia
FantasyLe 30 octobre 2023, 23H17, Octavia se réveille en sursaut. Deux coups de feu retentissent dans sa maison. Ses parents sont assassinés. Elle doit faire face, seule, aux monstres sans âme responsables de la mort de ses proches. Mais tuer huit hommes n...