Ce matin, en ouvrant les yeux, les éléphants volants sont devenus des ombres menaçantes, leurs silhouettes massives se découpant sur le plafond de ma prison tourmentée. Ils dansent frénétiquement, se réjouissant de ma souffrance... Je me demande si je suis vraiment éveillé.
Gaston, ses larmes noires inondent le sol autour de moi, formant des flaques dans lesquelles se reflètent des visages déformés, des silhouettes que je ne reconnais pas. Je suis certain maintenant que ces larmes sont des souvenirs, des déceptions accumulées. Je me demande ce qu’elles peuvent bien cacher.
Les poissons nagent toujours autour de moi. Ils me dévisagent, ils me réprimandent, ils m'accusent ! Des accusations qui m’enserrent de plus en plus, comme un filet qui cherche mon asphyxie. Les poissons ! Ils sont les témoins d'un événement sombre ! Je ne veux pas voir ! Je ne veux pas m’en souvenir ! Je ne peux pas !
À la tombée de la nuit, la pièce devient oppressante, comme si elle subissait la pression du vide. Les murs semblent se rapprocher, et leur cœur bat au rythme des tambours... non pas de la libération, mais de la guerre !
Je suis devenu une ombre parmi les ombres.
Je crains de ne jamais retrouver la voie.