Amos
Une fois la journée passée, on rentra à l'appart.
L'ambiance est plutôt détendue, mais je sens déjà le stress monter alors qu'on se douche rapidement pour se préparer. Le temps presse. Lorenzo et Diego sont déjà en train de rassembler des boissons et des snacks, en papotant de la soirée de ce soir.
J'essaie de me concentrer sur l'organisation, mais je ne peux m'empêcher de les écouter. À chaque seconde qui passe, je sens que la soirée prend une tournure que je n'avais pas anticipée. Ce qui était censé être une petite fête entre nous s'est déjà transformé en un rassemblement de tout le monde. Chaque membre du gang a déjà promis de ramener un ou une amie, et je n'arrive pas à m'empêcher de rager en me disant que ça va devenir un vrai cirque.
— Attends, tu penses inviter Zélia et Louna ? lâche Lorenzo, tout excité, comme si c'était la meilleure idée du monde.
Mon cœur rate un battement. Ça me met dans une rage noire. J'essaie de garder mon calme, mais ça me turlupine. Lorenzo semble être à fond sur Louna, et je sais que Diego a un petit faible pour Zélia. Putain, c'est le monde à l'envers ! Comme si elles étaient devenues leurs priorités. Je veux leur dire de rester concentrés sur ce qui compte vraiment, mais je me contente de faire mine de rien entendre. Qu'est-ce qu'il lui prend à Diego ? Il ne sait pas qu'il perd son temps avec Zélia. Elle a déjà fait sa déclaration en me recalant, et je suis certain qu'elle n'a aucune intention de se tourner vers lui.
Je fais de mon mieux pour ignorer le bruit autour de moi tout en me préparant mentalement à l'idée que Zélia va être là ce soir, cette insupportable. Je soupire, espérant qu'il y aura assez de monde pour que je ne croise pas son regard trop souvent. Je veux juste passer une bonne soirée sans avoir à gérer son arrogance.
Mais il faut bien admettre que cette situation me rend fou. Elle m'intrigue autant qu'elle m'agace. Mais ce soir, je ne vais pas me laisser distraire. Pas question de laisser une fille comme elle me faire perdre mon temps. Je suis le chef de gang Montclair, et ce soir, je vais montrer à tout le monde que je contrôle la situation, même si ça veut dire partager mon espace avec l'insupportable Zélia.
La soirée commença et, à peine 23 heures, notre appartement était presque plein. C'était bien pire que ce que j'avais prévu. Chaque coin de la pièce grouillait de monde, mais au moins, des filles canons étaient arrivées pour me distraire un peu. Je passai le début de la soirée entouré de mes recrues, tous à mes pieds, chacun essayant de me cirer les bottes, surtout le jeune Luc, que je ne peux pas blairer. Il me saoule déjà rien qu'en parlant.
Quelques minutes plus tard, Zélia et Louna firent leur apparition, et là, Lorenzo et Diego n'hésitèrent pas à balancer des compliments sur leur allure, clamant qu'elles étaient particulièrement canon ce soir. Je me tournais vers Zélia, et putain, le con n'avait pas tort. Elle était vraiment à tomber. Avec des talons hauts noirs qui allongeaient sa silhouette, un jean noir parfaitement ajusté qui mettait en valeur ses jambes de fou, et un putain de corset qui soulignait sa poitrine, elle avait réussi à faire tourner les têtes. Si ça n'avait pas été elle, je te jure qu'en cinq minutes, je l'aurait baiser dans ma chambre.
Quand elles arrivèrent près de nous, je surpris plusieurs de mes recrues en train de la regarder. S'ils pensent avoir une chance, ils peuvent toujours rêver. Les filles dirent bonjour à tout le monde avant de se mettre à parler avec mes potes. Mais moi, je n'avais d'yeux que pour Zélia. Lorsque je plongeai mes yeux dans les siens, je décidai de la déstabiliser. Je la scrutai de haut en bas, soufflant comme pour montrer mon dégoût, puis je commençai à m'éloigner.
À peine avais-je fait un pas que Luc revint à moi en hurlant "Chef!" Ce qui m'énerva au plus haut point. Il y avait trop de monde autour, et entendre Zélia demander à Diego, "Il l'appelle chef ou je rêve ?", ne fit qu'ajouter à ma colère. Mon irritation monta d'un cran, et je ne daignai même pas répondre à Luc. Je partis vers la cuisine, loin de tous ces débiles.
Juste avant de partir, j'entendis la réponse parfaite de Diego, qui essayait de sauver la mise en disant : "Euh oui, il l'appelle comme ça parce que c'est le chef de l'équipe de foot." Mon irritation monta encore. Comme si je voulais qu'ils croient que je ne suis que ça, le « chef de l'équipe de foot ». Ils ne savent pas qui je suis vraiment, ce que je fais. Ils ne comprennent pas que je ne suis pas seulement Amos, le joueur, mais Amos, le chef du gang.
Je pris une grande inspiration dans la cuisine, essayant de chasser cette frustration qui commençait à m'étrangler. Si ça continuait comme ça, je n'allais pas tenir la soirée. Surtout avec Zélia dans les parages. Je devais garder mon calme.
-
Après plusieurs heures à passer du temps avec chacun de mes recrues, m'assurant de faire mon rôle de chef comme il se doit, je réalisa qu'il était déjà 4 heures du matin et que tout le monde était parti. Enfin, un peu de tranquillité. J'en profita pour aller rejoindre mes deux amis, même si ces filles seraient là aussi.
En arrivant dans la chambre de Diego, après avoir mis un moment à les trouver. Ils étaient tous affalés sur le lit, concentrés sur un film. En entrant, je lança d'un ton moqueur :
— Alors, qu'est-ce que vous faites là ? La soirée était nulle ou quoi ?
Lorenzo me répondit en se redressant légèrement :
— Si, elle était cool, mais on voulait se caler un peu.
Je jetai un œil à l'écran : Harry Potter. Super. Je regarda la scène sur laquelle ils s'étaient arrêtés. Lorenzo était allongé, Louna lovée entre ses bras, déjà à moitié endormie. À côté d'eux, Diego était totalement plongé dans le film. Et là, assise avec les jambes repliées jusqu'au menton, il y avait Zélia. Sérieusement, cette position... Elle a peur d'Harry Potter ou quoi ? Qu'est-ce qu'il lui faut ?
Je soupira, puis décida de m'installer de l'autre côté, à côté de Zélia. Le lit XXL de Diego avait largement de la place pour tout le monde. Je m'allongea confortablement, prêt à me joindre à eux pour regarder le film.
Après quelques secondes, je me tourna vers Zélia, et c'est là que je remarqua qu'il y avait quelque chose d'anormal. Elle était étrangement tendue, tremblotante même. Je ne savais pas pourquoi, mais je le reconnaissais, je reconnaissais cette sensation qu'elle vivait car je suis exactement comme ça après mes cauchemars.
Bien qu'elle m'agace, un instinct protecteur se mit en marche en moi. Je me redressa légèrement, avança doucement vers elle, posa une main dans son dos tout en prenant sa main avec l'autre. Je lui murmura doucement à l'oreille : "Détends-toi, calme-toi, tout va bien." Elle tourna vers moi un regard vide, perplexe face à mon geste.
C'était clair qu'elle était en pleine crise de panique, mais elle faisait tout pour essayer de gérer ça, ne pas le montrer. Je connaissais trop bien ce combat intérieur pour ne pas le remarquer, même avec les trois autres dans la pièce. Gardant mon regard fixé dans le sien, je lui fis un léger signe de tête, lui demandant si elle me laissait faire. Elle hocha la tête.
Alors, délicatement, je déplia ses jambes encore tendues et l'attira contre moi pour qu'elle s'allonge sur mon torse. Je glissa mon bras autour d'elle, essayant de la calmer, de la protéger. Je sais qu'elle avait besoin de n'importe quel contact pour se calmer. Cette fille si confiante, si pleine d'assurance, n'était plus la même. Dans mes bras, elle était totalement perdue, vulnérable. J'avais envie de savoir ce qui l'avait mise dans cet état, mais ce n'était pas le moment. Étrangement, je voulais juste l'aider à se sentir mieux.
Quand je sentis Zélia se détendre lentement, jusqu'à s'endormir contre moi, un poids se leva de mes épaules. Je resta là, à écouter sa respiration, appréciant ce moment où elle se laissait aller. Quelques minutes plus tard, je remarqua que tout le monde s'était endormi. Je saisis la télécommande et éteignis la télévision, veillant à ne pas réveiller Zélia, toujours blottie contre moi. Je me recala confortablement, me laissant à mon tour sombrer dans le sommeil.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Voici une nouvelle vision d'Amos, il n'est peut-être pas exactement comme on le pense. Qu'en dites-vous ?
Qu'est qui a bien pu mettre Zélia dans cet état ?
VOUS LISEZ
Sous les néons de l'interdit
RomansaAmos et Zélia n'étaient pas faits pour s'entendre. Entre les provocations, les regards noirs et les piques acides, leur vie de campus est vite devenue un champ de bataille. Zélia le trouve insupportable avec son arrogance de bad boy. Amos, lui, ne s...