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Zélia

J'ouvrit les yeux doucement, les premiers rayons de soleil effleurant mon visage. La première chose que je vit fut Amos, allongé à mes côtés, les yeux déjà ouverts, m'observant avec une intensité qui me fit frissonner. Il avait ce sourire en coin, presque tendre, si inhabituel pour lui, qui me laissait à la fois confuse et agréablement troublée. J'esquissa un sourire encore endormi, cherchant mes mots, quand il passa sa main doucement sur son bras.

— T'as bien dormi, princesse ? murmura-t-il, sa voix un peu rauque de sommeil.

Je hocha la tête, gênée, tentant de cacher mon sourire.

— Oui... et toi ? murmure-je.

Il me fixa un instant, puis, sans prévenir, effleura doucement mon front de ses lèvres, un geste tellement inattendu et doux que j'en resta bouche bée. Je n'aurait jamais imaginé qu'Amos puisse être ainsi, et cette douceur me rendait encore plus perdue.

On resta là, quelques minutes dans le silence, jusqu'à ce qu'Amos finisse par se redresser en s'étirant.

— Allez, on se lève ? Avant que Diego et les autres débarquent en criant, ajouta-t-il avec un sourire en coin.

Je hocha la tête et me leva en même temps que lui, attrapant mon pull sur une chaise pour l'enfiler rapidement. Mais à peine arrivés dans le salon, on se figea : Lorenzo, Diego, et Louna étaient déjà là, assis autour de la table, nous regardant avec des regards malicieux et des sourires qui voulaient tout dire.

— Eh bah, c'est qu'on s'est fait des confidences cette nuit, Amos, hein ? lança Diego, un sourire provocateur aux lèvres.

Amos se contenta de lever un sourcil, l'air de dire "et alors ?". Lorenzo, lui, ne perdit pas l'occasion d'ajouter, faussement innocent :

— T'avais oublié de me dire que tu aimais te lever tôt, Zélia.

Rougissant jusqu'aux oreilles, je détourna les yeux. Mais avant que je ne puisse répondre quoi que ce soit, je sentit la main de Louna m'attraper le bras pour m'entraîner vers le balcon. Une fois dehors, à l'abri des autres, Louna me lança un sourire malicieux, les bras croisés.

— Alors ? Tu vas me dire ce qui se passe vraiment entre vous deux ?

Je soupira, ne sachant trop quoi répondre. Je ne voulait pas que les autres se fassent des idées, même si ce n'était que Louna mais c'est qu'en réalité, mes propres sentiments ne sont pas très clairs et que je ne sais même pas quoi dire. Je secoua la tête en essayant de rester évasive.

— Il ne s'est rien passé, je t'assure. On a juste... parlé.

— Juste parlé ? répondit Louna, sceptique, les yeux pétillants de curiosité. C'est bien Amos qui était là avec toi, non ? Juste parler, tu dis ?

Je se mordit la lèvre, amusée par l'insistance de son amie, mais je préfére rester vague.

— Oui... enfin, presque rien. Je te promets. Il a fait un cauchemar, j'ai juste essayé de le réconforter. Rien de plus, vraiment.

Louna me regarda un moment, puis secoua la tête, un sourire aux lèvres.

— D'accord, je te crois... presque. Mais je garde l'œil sur toi.

Après ce petit moment complice, on retourna à l'intérieur. Amos était installé avec Diego et Lorenzo autour de la table, l'air plus détendu que d'habitude, un sourire que je n'avait jamais vu sur son visage. Il semblait presque... joyeux, et ce changement mettait une ambiance agréable autour d'eux.

On s'installa pour le petit-déjeuner, et immédiatement, une ambiance détendue s'installa autour de la table. Lorenzo et Diego échangèrent un regard complice avant de lancer la première pique, visiblement impatients de titiller Amos.

— Alors, Am', t'as bien dormi ? lança Diego, un sourire moqueur aux lèvres. T'avais l'air de passer une super nuit, on dirait...

Amos leva un sourcil, feignant l'indifférence, mais son sourire trahissait sa bonne humeur.

— J'ai passé une nuit tranquille, merci de t'inquiéter, Diego, répliqua-t-il d'un ton détaché. Peut-être qu'un jour t'en connaîtras une comme ça, si t'as de la chance.

Lorenzo éclata de rire, ne pouvant pas s'empêcher de renchérir.

— Une nuit tranquille ? Je t'ai rarement vu aussi détendu. Faudrait peut-être te mettre au yoga ou je sais pas... ça te va bien, d'être zen comme ça !

Amos ricana, secouant la tête en jetant un regard narquois à Lorenzo.

— C'est ça, continuez, les gars, mais vous avez pas besoin de me surveiller. Je sais que c'est difficile à croire, mais vous pouvez vous mêler de vos affaires, sourit-il. Par contre, j'peux pas vous promettre de rester zen si vous continuez vos conneries.

Je les écoutais, amusée par leurs échanges. C'était étrange de voir Amos comme ça, détendu, son regard pétillant de malice et son sourire franc, comme s'il avait laissé de côté le masque impassible qu'il portait d'habitude.

Pendant un instant, j'eut l'impression de faire partie d'une petite famille improvisée, et je me surprit à apprécier chaque moment, chaque sourire échangé.

Une fois le petit-déjeuner terminé, on range rapidement avant de prendre nos affaires pour partir en cours. Alors qu'on quitta l'appartement, Amos me glissa à l'oreille, tout doucement, avec un regard accompagné d'un sourire en coin.

— Prête pour une nouvelle journée, princesse ?

J'acquiesçai et, étrangement, je commençais à apprécier ce surnom, il m'apaisait d'une drôle de manière. L'Amos insupportable d'hier semblait, aujourd'hui, presque... différent.

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Coucou ! J'espère que ça vous plaît pour l'instant, même si on n'en est qu'au début. 

L'histoire des gangs n'a pas encore fait son entrée, pour le moment, c'est mignon et on découvre leur histoire. Mais ne vous inquiétez pas, ça ne va pas tarder à basculer...


Sous les néons de l'interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant