Chapitre 38 : Seulement des ombres du passé

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POV Deirdre

Je suis assise à table, à attendre un message de ma mère qui ne veut pas me répondre. J'espère que la mission se passe bien.

- Qu'est-ce qui t'inquiète ? Me demande Yelena en apportant les plats.

- Je m'inquiète pour ma mère, je n'ai pas de nouvelles.

- Tout se passe bien le temps que tu prennes ta douche. J'ai parlé un peu avec Natasha.

- Ok, cool, c'est bien. Et par hasard, tu sais combien de temps ça dure ?

- Je crois que ça dure trois jours, si tout se passe bien. Ta mère ne te l'a pas dit ?

- Non, elles sont parties comme des voleuses ce matin. Me plaignis-je. Oh, attends, je vais aller chercher une bouteille. Dis-je en me levant.

- Je conduis, Deirdre, il vaudrait mieux que je ne boive pas trop.

- Eh bien, tu resteras dormir, comme ça, c'est régler, dis-je avant de fuir dans la cuisine.

Mais qu'est-ce qui me prend ? Ça ne va pas, la tête, de lui sortir des trucs pareils ? J'espère que ça ne va pas jeter un froid. J'attrape une bouteille de vin blanc et l'ouvre avant de revenir à table.

- C'est d'accord. Me dit-elle simplement.

- Pour ?

- Pour rester dormir ici, si tu n'as pas changé d'avis ?

- Non, bien sûr que non, ça serait avec plaisir. Dis-je avec un grand sourire en lui servant un verre. Merci d'avoir fait à manger.

- J'espère que ça te plaira.

- Merci d'avoir été là tout à l'heure. Dis-je timidement.

- C'est normal. Me répond-elle avec un grand sourire. Donc, tu te souviens quand tu étais là-bas ?

- Mmh, oui, j'ai tout de même quelques trous, mais globalement oui.

- Je voulais te poser une autre question : Jack Wilde, Oscar Scar et Ludwig Müller.

- Quelle est ta question, Yelena ?

- C'était toi ?

- Tu connais la réponse, non ? Alors quelle est ta vraie question ?

- Pourquoi m'as-tu menti ? Quand tu m'as dit qu'on partait à Washington pour fêter notre un an ensemble, en fin de compte, c'était pour tuer Jack Wilde, n'est-ce pas ?

- J'ai tué ces trois hommes, c'est un fait, mais aujourd'hui, je suis incapable de te donner une réponse concernant la raison qui m'a poussée à te mentir. Je suis désolée de t'avoir menti, Yel. 

Dis-je en prenant sa main.

- Moi qui pensais dîner avec une gentille fille. Me répond-elle en levant les yeux au ciel.

- Arrête, je suis sûre que tu n'as jamais pensé ça.

- Non, c'est vrai, tu étais même insupportable quand je t'ai rencontrée, une vraie casse-cou.

- Mademoiselle Belova, vous êtes d'une violence. Dis-je en posant une main sur ma poitrine.

- Plus sérieusement, Deirdre, qui étaient ces hommes ?

- Des ombres du passé, rien de plus.

- Toujours à faire des cachotteries. Souffle-t-elle.

- Tu n'es pas la mieux placée pour dire ça. Ricanai-je.

Elle me lance un regard faussement énervé.

- Il faudrait vraiment que tu apprennes à respecter tes aînées.

- Oh, arrête, on n'a que deux ans d'écart.

- Je reste ton aînée, alors un peu de respect, morveuse. Bougonne-t-elle.

- Mais tu as quel âge ? Rigolais-je en me rapprochant d'elle pour lui embrasser la joue.

On finit de manger en continuant de rigoler, enfin surtout elle, parce qu'elle se moque de moi, mais j'aime son rire alors ça ne me dérange pas. Nous sommes en train de faire la vaisselle lorsque je reçois de la mousse sur le visage.

- Tu n'as pas osé ? Dis-je en m'essuyant le visage.

- Tu avais l'air perdue dans tes pensées alors j'ai voulu te ramener. Dit-elle en haussant les épaules.

- Yel ?

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je te laisse trois secondes pour courir. Dis-je sérieusement.

Elle lâche l'assiette qu'elle avait dans les mains et se met à courir vers le salon.

- Un, deux, trois, j'arrive. Criai-je.

- Deirdre, s'il te plaît, ne fais rien que tu pourrais regretter. Dit-elle à quelques mètres de moi.

- Moi, je ne regretterai rien du tout, par contre toi...

Je m'approche d'elle doucement en restant sur mes gardes, mais elle attrape ma main et me fait passer par-dessus son épaule, me faisant lourdement tomber par terre.

- Ça va ? Je ne t'ai pas fait mal ? Me demande-t-elle en rigolant.

- Oh alors là, Belova, tu vas me le payer, dis-je en ne me relevant pas alors qu'elle a déjà pris la poudre d'escampette à l'étage.

Je longe le couloir discrètement et entends des pas dans ma chambre. Je pousse doucement la porte ; à première vue, je ne la vois pas, mais je ne prends pas de risque et ferme la porte derrière moi.

- Yelena, je sais que tu es là, alors sors de ta cachette. Dis-je en regardant sous mon lit. Il n'y a pas beaucoup de cachettes ici alors si tu n'es pas sous mon lit, tu es... là ! Criai-je en ouvrant la porte de mon placard.

- Tu t'es loupée, Hill. Me chuchote-t-elle.

Je me tourne doucement pour me retrouver à quelques centimètres de son visage. J'avale difficilement ma salive, je n'ose plus bouger.

- Je croyais que tu devais me faire payer de t'avoir mise au sol ? Me dit-elle avec un sourire narquois.

- Moi aussi, mais j'ai l'impression que tu as une autre idée en tête. Chuchotai-je.

- Cette idée ne semble pas te déranger, n'est-ce pas ? Dit-elle en s'avançant pendant que je fais un pas en arrière.

Elle place ses mains sur mes hanches pour me rapprocher d'elle, tandis que je pose mes mains sur sa nuque et la caresse doucement.

- Tu es vraiment une sale tricheuse, Belova.

- J'ai juste gagné, me chuchote-t-elle en m'embrassant doucement.

Ses lèvres sont tellement douces que je m'y perds. Le baiser s'accentue, nos mains se font de plus en plus baladeuses.

- Yel ?

- Pas maintenant. Me répond-elle avec un sourire.

- Déso...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'elle pose à nouveau doucement ses lèvres sur les miennes.

- Arrête de t'excuser. Rigole-t-elle.

- Un film avec de la glace et de la chantilly, ça te va ? Lui demandai-je.

- Je ne refuse jamais une soirée glace et film.

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⏰ Dernière mise à jour : 6 days ago ⏰

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