Un Amour De Pirate (corrigé)

Prologue n.v

La lumière du matin s'infiltrait doucement à travers les rideaux en dentelle de la chambre de Momo Yaorozu, projetant des ombres délicates sur les murs ornés de motifs floraux. Elle se réveilla lentement, les yeux encore embrumés de sommeil. La douce mélodie des oiseaux chantant à l'extérieur lui parvint comme un murmure apaisant, et elle se laissa bercer par cette harmonie matinale. À 19 ans, Momo se trouvait à un moment charnière de sa vie, entre le monde de l'enfance et les exigences de l'âge adulte.

S'étirant sous ses draps de satin, elle repensa aux rêves qui l'avaient accompagnée pendant la nuit. Dans ceux-ci, elle courait librement dans des prairies infinies, loin des responsabilités qui pesaient sur ses épaules. Mais en ce matin ensoleillé, la réalité la rattrapa. Elle se leva, se préparant pour une journée remplie de cours et d'engagements royaux.

En passant devant le miroir, Momo ajusta une mèche de ses cheveux noirs et soyeux, sa tenue soigneusement choisie reflétant son statut de princesse. Le vert émeraude de sa robe mettait en valeur son teint clair, tandis que des motifs dorés brodés à la main ajoutaient une touche de sophistication. Après un dernier coup d'œil, elle descendit les grands escaliers en marbre du palais, écoutant le doux cliquetis de ses chaussures sur le sol.

Dans la salle à manger, l'odeur délicieuse du pain chaud et des confitures artisanales emplissait l'air. Sa mère, la reine, était déjà là, entourée de plats soigneusement préparés. La reine, avec son élégance naturelle, offrit à Momo un sourire chaleureux.

"Bonjour, ma chérie. J'espère que tu as bien dormi," lui dit-elle, sa voix douce et réconfortante.

Momo s'assit à la table, mais un poids s'était déjà installé dans sa poitrine. "Bonjour, mère. Oui, mais je ne peux m'empêcher de penser à toutes les responsabilités qui m'attendent."

La reine l'observa avec un mélange de tendresse et de compréhension. "Les responsabilités sont un fardeau que l'on apprend à porter. Mais n'oublie pas que chaque jour est une opportunité de grandir."

Ces mots résonnèrent en Momo alors qu'elle savourait son petit-déjeuner. Chaque bouchée était une petite évasion, un instant de répit avant de plonger dans les exigences de son rôle. Les discussions au sein de la famille portaient sur des questions de cour et de politique, et Momo se sentait parfois comme une spectatrice de sa propre vie, se demandant si elle serait un jour à la hauteur des attentes.

Lorsque son précepteur, un homme âgé et sage, l'appela pour sa première leçon, elle prit une profonde inspiration, se préparant à plonger dans l'étude des arts diplomatiques. Dans une salle de classe richement décorée, remplie de livres anciens, il lui expliqua l'importance des alliances et des décisions politiques.

"Une princesse doit savoir jongler entre ses émotions et la politique," affirma-t-il d'un ton solennel. "Les décisions que tu prendras auront des répercussions bien au-delà de ces murs."

Bien que Momo écoutât avec attention, son esprit vagabondait parfois, se perdant dans des souvenirs d'enfance. Elle se remémora ses escapades avec Kyoka et Tenya, leurs rires résonnant dans les jardins et les ruelles de Hagé. L'innocence de ces moments semblait si éloignée de la gravité de sa situation actuelle.

Après la leçon, elle se dirigea vers le jardin pour retrouver ses amis. Sous le grand cerisier en fleurs, elles se retrouvèrent, la joie illuminant leurs visages. Kyoka, avec son caractère pétillant, avait apporté des petites friandises qu'elles partageaient, se remémorant leur enfance.

"Tu sais, parfois je pense que nous devrions tout laisser tomber et repartir à l'aventure," dit Kyoka, les yeux pétillants de malice. "Rappelle-toi quand nous avons grimpé aux arbres et imaginé que nous étions des héroïnes !"