Chapitre 3

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Quelques semaines s'étaient écoulées depuis cette étrange journée à Saint Denis. t/p n'avait plus revu Arthur, ni le Mexicain, ni aucun des hommes de leur groupe. Leur dernière rencontre restait gravée dans son esprit, mais la vie, avec ses responsabilités, avait repris le dessus. Aujourd'hui, elle se trouvait en route vers Valentine avec son futur mari, pour rencontrer ses cousins, des fermiers de la région.

La calèche dans laquelle ils voyageaient tanguait légèrement sur la route boueuse qui menait à la petite ville poussiéreuse de Valentine. t/p portait une tenue plus modeste que d'habitude : un pantalon élégant mais sobre, une chemise rouge, et ses cheveux blonds ondulés tombant librement sur ses épaules. Elle n'avait pas pris le soin de les coiffer de manière complexe, souhaitant s'adapter à la simplicité de la vie rurale.

« Valentine... pas vraiment la grande ville, mais tu t'y habitueras, ma chère, » lança son fiancé en souriant, tentant de masquer son propre malaise à l'idée de se retrouver en compagnie de ses cousins qui, malgré leurs bonnes intentions, avaient toujours un air un peu rustique et négligé.

t/p sourit poliment en retour, mais ses pensées étaient ailleurs. Son regard balayait la ville en contrebas alors que la calèche approchait. Les bâtiments étaient vieux, poussiéreux, et le saloon au centre de la ville semblait être le seul endroit vraiment animé. À mesure qu'ils se rapprochaient, elle sentit un léger sentiment d'appréhension, bien qu'elle ne puisse en expliquer la raison.

En entrant dans le saloon, t/p ressentit immédiatement le contraste avec l'ambiance mondaine de Saint Denis. L'odeur forte de sueur, d'alcool et de tabac envahissait l'air. Les conversations étaient bruyantes, ponctuées de rires gras et de coups portés sur les tables. Elle balaya la pièce du regard, et c'est là qu'elle le vit.

Le Mexicain. L'homme qu'elle avait croisé à Saint Denis, dans ce camp étrange. Il se tenait appuyé contre le bar, entouré de deux autres hommes : l'un, entre deux âges, avait la peau à la fois noire et rouge, et semblait d'un calme impénétrable, tandis que l'autre, un géant bedonnant, riait bruyamment en compagnie de deux femmes que t/p devina être des femmes de joie. Elles se tenaient près du piano, minaudant et bavardant avec insistance.

t/p détourna rapidement le regard, faisant mine de ne pas les avoir remarqués. Elle se dirigea vers une table où l'attendaient déjà les cousins de son futur mari, de simples fermiers, visiblement peu préoccupés par leur apparence. Ils n'étaient pas très frais, mais ils semblaient amicaux, malgré leur maladresse.

« Ah, voilà notre cousine en devenir ! » dit l'un des cousins en riant, une chope de bière à la main. t/p sourit poliment, mais son attention restait discrètement focalisée sur les hommes au bar.

La porte du saloon s'ouvrit brusquement. Un léger frisson parcourut t/p lorsqu'elle leva les yeux pour voir Arthur Morgan entrer dans la pièce, son regard sérieux balayant immédiatement les lieux. Il s'approcha des hommes près du bar, son pas lourd et assuré. Elle l'observa alors qu'il se postait près de ses compagnons.

« Eh, Arthur ! Joins-toi à nous ! » lança le Mexicain en souriant.

Arthur, cependant, n'était pas là pour plaisanter. Il fit un signe de la main en direction des femmes, leur indiquant qu'elles devaient partir. Les femmes de joie protestèrent légèrement, feignant l'indignation, mais sous l'autorité tacite d'Arthur, elles prirent leurs affaires et quittèrent le saloon. Le sourire narquois de t/p se dessina sur ses lèvres, amusée par la scène. Arthur, visiblement, avait peu de patience pour ce genre de divertissements.

« Tu ne sais vraiment pas t'amuser, Morgan, » grogna le mexicain en secouant la tête, ce qui déclencha un léger rire dans le groupe.

t/p, cependant, fut rappelée à la réalité lorsqu'un des cousins lui demanda de jouer quelque chose au piano. Elle acquiesça doucement et se leva, s'excusant poliment pour passer près des hors-la-loi qui, cette fois, la laissèrent passer sans un mot. Elle s'installa au piano, lissant distraitement son pantalon, et commença à jouer une mélodie douce, une de ses préférées.

Une haute sociéte (javier x reader, en publication)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant