Elif vivait à Istanbul, une ville où les rues bruissent de vie et où chaque quartier cache mille histoires. Elle avait ses habitudes : ses cafés préférés, ses coins de lecture, et cet endroit secret, au bord du Bosphore, où elle aimait s'évader des bruits de la ville pour écouter les vagues. C’était là qu'elle venait écrire dans son carnet, rêvant de liberté et de voyages loin de chez elle.
Tarik, lui, était un jeune homme au regard intense, un brin mystérieux, toujours vêtu de noir. Depuis la perte de son frère aîné, il passait la plupart de son temps à photographier la ville pour y trouver du sens et des réponses. La photographie était son exutoire, sa manière de mettre des couleurs sur ses peines.
Un jour, alors qu'il capturait le crépuscule, Tarik remarqua une silhouette assise seule, perdue dans ses pensées. Intrigué, il prit une photo sans réfléchir, capturant l’essence de la scène. La jeune fille leva les yeux vers lui et lui adressa un sourire timide, mélange de surprise et de curiosité. C’était Elif.
— Pardon… Je ne voulais pas t’embêter, dit-il en baissant son appareil.
Elle sourit. « C’est beau, non ? La lumière, le silence… » murmura-t-elle en regardant le Bosphore.
Ils se mirent à discuter. Elle lui parla de ses écrits, de ses rêves, et lui de son frère et de son amour pour la photographie. Ce jour-là, sans qu'ils le sachent, une complicité naquit entre eux. Ils se retrouvèrent les jours suivants, toujours à la même heure, au même endroit, sans jamais s'être donné rendez-vous.
Au fil des semaines, Tarik devint son modèle, son inspiration, et elle sa muse, son refuge. Mais un soir, Elif lui révéla une nouvelle qui bouleversa leur monde : elle devait partir pour étudier à l'étranger, un rêve qu’elle avait nourri depuis longtemps. Ils étaient restés là, en silence, les yeux dans les yeux, sans savoir si le destin les réunirait à nouveau.
Le dernier jour, Elif lui confia un carnet où elle avait rédigé des souvenirs de leurs rencontres, ses émotions, ses doutes. Elle murmura, « Garde-le, pour que tu te rappelles de nous. » Tarik la regarda partir, le cœur lourd, mais avec une promesse : ils se retrouveraient, un jour, au bord du Bosphore, là où leurs chemins s’étaient croisés pour la première fois.
Fin
Titre : Là où tout a dérapé
Elif adorait écrire au bord du Bosphore, là où elle pouvait rêver loin de tout. Un soir, elle croise un gars, Tarik. Il a ce regard intense, un peu sombre, comme si quelque chose le rongeait de l’intérieur. Ils échangent quelques mots, et elle remarque vite qu’il cache une colère sous ses airs silencieux. Tarik, c’est le genre à éviter, mais il l’intrigue.
Ils commencent à se voir, sans vraiment se donner rendez-vous. Il lui parle de ses nuits agitées, de son passé qu’il préfère taire. Il a une façon brusque de s’exprimer, et plus d’une fois, elle le sent s’emporter pour des petits riens. Il semble prêt à exploser, mais il s’apaise quand il est avec elle.
Mais un soir, Elif lui annonce qu’elle va partir étudier à l’étranger. Tarik s’énerve, ne comprend pas pourquoi elle veut fuir. La rage dans ses yeux lui fait peur. Elle tente de l’apaiser en lui laissant un carnet, un souvenir d’eux. « Garde-le, pour te rappeler des bons moments, » lui dit-elle, tremblante.
Tarik la regarde partir sans un mot. Seul, le carnet en main, il se promet de l’attendre, peu importe le temps. Mais cette promesse est teintée de quelque chose de plus sombre, comme une obsession.