Jad et Nesime avaient pris l’habitude de se retrouver dans ce café à l’écart, un coin où ils pouvaient être seuls, sans le regard des autres. Ce soir-là, l’ambiance était tamisée, un léger parfum de café flottant dans l’air. Dès que Nesime entra, Jad leva les yeux, et un sourire en coin apparut sur son visage, un sourire qui la fit frissonner.
Elle s’installa en face de lui, et il rapprocha aussitôt sa chaise, réduisant la distance entre eux. Jad la fixait intensément, son regard sombre lui faisant sentir à quel point elle lui appartenait, même s’il ne le disait jamais vraiment. Avec une lenteur calculée, il laissa sa main frôler la sienne sur la table, s’attardant un peu plus longtemps qu’il n’aurait dû.
« T’es jolie ce soir, » murmura-t-il, ses yeux la détaillant sans se gêner, ce qui fit rougir Nesime. Mais avant qu’elle ne puisse répondre, il ajouta avec un sourire narquois : « D’ailleurs, je me demande combien de regards se sont posés sur toi aujourd’hui. »
Elle le regarda, piquée. « C’est vraiment ça qui t’inquiète ? » répliqua-t-elle, légèrement provocante. Mais il ne fit que sourire davantage, un sourire qui mêlait malice et quelque chose de plus sombre.
« Peut-être bien, » répondit-il en glissant sa main sur la sienne, la serrant fermement. « Mais j’espère qu’ils savent qu’ils n’ont aucune chance. » Sa voix était douce, mais possessive, un peu intimidante, et elle sentait cette force qui l'attirait et la déconcertait à la fois.
Il la taquina encore un peu, parlant des garçons qu’elle avait pu croiser, la fixant comme pour la défier de le contredire. Finalement, ne tenant plus, Nesime se pencha vers lui et murmura : « Arrête, Jad. Tu sais que je suis là pour toi. »
Satisfait, il laissa son sourire s’adoucir et l’embrassa, un baiser où il mêlait sa possessivité à une tendresse intense. Leurs doigts entrelacés, il ne lui laissa aucun doute : elle était à lui, et il comptait bien le lui rappeler chaque jour.