11. Avidité

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[Charles]

Qu'est ce que je viens de faire ?

Je ne sais pas ce qui avait traversé mon corps à ce moment là, j'étais si énervé de la voir parler de ce mec, elle m'avait irrité si fort en essayant de défendre sa cause.

Le besoin de lui montrer que j'étais là était si fort que pour la faire définitivement taire je n'ai pas pu m'empêcher de poser mes lèvres sur les siennes.

Et comme si ça ne suffisait pas, j'étais revenu à la charge une seconde fois.

Non pas que je regrettais, pas dutout, je le referais 1000 fois si il le fallait, je sentais encore la douceur de sa bouche contre mes lèvres.

Mais j'avais agis impulsivement, et j'étais désormais un peu inquiet des conséquence, qu'allait elle dire demain après avoir la tête bien reposée ?

J'avais peut être définitivement signé l'arrêt de notre relation... Déjà qu'elle était déterminée à ne plus me voir après cette soirée, je n'imagine pas de quel façon je risque de me faire mettre à la porte demain matin.

Bref, j'avais tenté de garder la face en lui disant bonne nuit, mais je m'étais bien vite allongé dos à elle en fermant les yeux, je ne veux pas qu'elle s'énerve. Faisons juste comme si j'étais endormi.

Je la sentais trembler un peu à côté de moi.

Elle a froid ? Est ce que je lui ai fait peur ? Elle est peut être même en colère non ?

J'ai envie de la protéger.

...

Ce fut trop dur pour moi, je ne pouvais pas rester dos à elle, c'était peut être ma seule nuit à ces côtés après tout. Si tout ça devait être la fin, autant n'avoir aucun regret.

Le moins brusquement possible, je me tournais face à elle. Ses yeux étaient fermés, mais je savais très bien qu'elle ne dormait pas. Sa lèvre était un peu meurtrie, signe qu'elle l'avait sûrement un peu torturé avec ces dents.

J'espère que je ne l'ai pas stressé, ou même blessé. Après tout un baiser ce n'est pas rien, peut être qu'elle l'a mal vécu ?

Je me posais bien trop de questions, je commençais à me torturer l'esprit rien qu'en observant son visage, il fallait que je me calme.

Restons pragmatique, elle est autoritaire, et elle a son caractère bien trempé. Si je fais quelques choses qui ne lui plaît vraiment pas elle me repoussera sans hésiter non ?

Alors si je m'approche doucement et que je l'enlace...

Comme ça.

Hm, je l'ai sentie sursauter en me collant à elle.

« Repousse moi juste si tu n'aime pas, ou si tu n'as pas envie. »

J'avais murmuré près de son oreille pour ne pas qu'elle se sente obligé de rester dans mes bras.

Elle ne bougeait pas, je cru même la sentir se blottir un peu.

Je ne pouvais m'empêcher de sourire, cette sensation de légèreté qui me collait à la peau était vraiment divine. La savoir contre moi sous la couette faisait battre mon cœur.

Si il le faut je reste éveillé toute la nuit rien que pour m'assurer qu'elle soit à l'aise avec moi.

Je m'autorisais alors même à déposer un baiser sur son front, de la façon la plus douce possible.

Je ne la remercierais jamais assez de me laisser me rapprocher d'elle ainsi.

Au début je pensais juste qu'elle pourrait me distraire, elle m'intéressais un peu quand j'ai vu qu'elle ne savait pas qui j'étais. Son indifférence a probablement créer un défi en moi, mais plus je passe du temps a ses côtés, plus je souffre de ne pas l'avoir rien que pour moi.

Est ce qu'elle est moi sommes entrain de flirter ?

Doucement Charles, elle vient de se séparer, ne soit pas trop brusque avec elle.

Je suis capable d'attendre autant de temps qu'il le faudra, je suis fatigué de courir entre plusieurs filles dans le mois pour combler le manque que la solitude du célibat créé.

Elle a tout ce que je veux, tout ce que je recherche, tout ce que je désire, j'aimerais que quelques chose se fasse entre elle et moi.

Je crois que je l'aime.

.

Je suppose que je m'étais endormie, j'ouvrais mes yeux en sentant le peu de lumières qui passaient à travers les volets me chatouiller les yeux.

Elle était toujours contre moi, ce n'étais donc pas un vulgaire rêve.

Un énième sourire fendait mon visage, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas réveillé de si bon humeur.

Mes vacances semblait déjà m'avoir tant reposé grâce a tout ça. C'est agréable de se sentir comblé.

Je me détachais doucement en voyant qu'Elisa semblait dormir d'un sommeil très profond. Elle a sûrement besoin de beaucoup de repos, il s'est passé beaucoup de chose pour elle entre sa séparation et mon comportement un peu fatiguant de la veille, je dois l'admettre.

J'attrapais mon téléphone en vitesse et enfilait rapidement la chemise d'hier.

Il est déjà 10h.

Je retirais le short que j'avais emprunté pour dormir afin d'enfiler mon pantalon, me retenant de jeter ce pyjama par la fenêtre en pensant que c'était celui de ce foutu Alexandre.

Malgré le fait que je sois un peu pressé, je me permettais de m'assoir quelques minutes sur le bord du lit en posant mon regard sur son visage endormie.

J'espère sincèrement qu'elle me laissera rester dans sa vie. Je veux apprendre à la connaître.

Je veux qu'elle se sente faible et amoureuse face à moi.

Bref, il ne fallait pas que je m'attarde, c'était certes les vacances, mais j'avais tout de même quelques rendez vous à régler, un pilote n'est jamais vraiment en vacances n'est ce pas ?

Je sortais silencieusement de la chambre, un peu à contre cœur, et écrivais un petit mot rapidement sur un papier qui traînais pour le poser sur la table, je ne voulais pas qu'elle pense que je m'étais enfuit.

J'enfilais mes chaussures et laissais intentionnellement ma veste, qu'elle décide de me revoir ou pas, ça me conforte un peu de savoir qu'elle a un peu de mes affaires chez elle.

J'observais une dernière fois le salon, je garderais une belle image de ce lieu où j'ai partagé quelques moments de joie avec elle.

Il était l'heure de s'en allait, j'ouvrais la porte et sortais de cet appartement malgré ma forte envie d'y rester.

J'espère vraiment que ce n'est pas la dernière fois que je viens ici.

•••

Petit chapitre de transition ! 🩷

Onirique - Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant