Fallen Shadows à Naples

Chapitre 5

                                                                                 Les murs du silences

Point de vue d'Amira 

L'après-midi se traîne, lourd et oppressant, comme si même le ciel ressentait la noirceur de mon esprit. Les rayons du soleil d'été luttent pour percer à travers un ciel légèrement nuageux, comme un espoir désespéré qui se bat pour exister. Pourtant, ici, enfermée dans cette chambre , cette immense villa, l'éclat du jour semble s'éteindre avant même d'avoir atteint mes fenêtres. C'est le quatrième jour de ma détention, et plus le temps passe, plus je me sens oppressée, étrangère dans cet endroit qui n'a rien de chaleureux.

Un profond soupir m'échappe, et une vague de tristesse me serre la gorge. Je repense à ma famille, à leur inquiétude, probablement croissante, à mesure que les jours passent sans nouvelle de moi. Ma mère... elle doit être dévastée. Je la vois, seule dans le salon, son téléphone serré entre les mains, espérant que je l'appelle pour la rassurer... Et ma tante ? Sophia, va- t-elle bien depuis ? Mon Dieu... Ils doivent tous être fou de rage et d'inquiétude et prêt à tout pour me retrouver. Je serre les poings, inspirant profondément pour contrôler les larmes qui menacent de couler. Je ne peux pas, je ne dois pas me laisser submerger. Mais la douleur est là, insidieuse, comme un poison lent. Je me lève , me dirige vers la salle de bain pour me passer un peu d'eau fraîche sur mon visage. Je me fixe pendant un petit moment dans le miroir pour voir à quoi ressemblait ma tête, mais comme je m'y attendais, des grosses cernes trônaient sous mes yeux et j'avais les yeux légèrement rouges...

Pendant un petit un instant, je tente de me rappeler pourquoi je suis là, de trouver une logique, une explication. Mais rien n'a de sens. Ce Nico... il a débarqué dans ma vie comme un cyclone, m'entraînant dans une spirale infernale sans explication. Pourquoi moi ? Que lui ai-je fait ? Cette question tourne en boucle dans mon esprit, alimentant mon sentiment de colère. Mais, au fond, une part de moi ne peut s'empêcher de ressentir de la peur. Nico est mystérieux, mais surtout dangereux. Ses regards, froids et impénétrables, hantent mes nuits. Pourtant une partie de moi ne peux m'empêcher de le trouver attirant...

Je fut attiré par un mouvement de la serrure et la porte s'ouvrit sur la servante dans son uniforme noirs, m'apportant un plateau de nourriture.

-Bonjour signorina,je vous apporte votre repas. dit-elle en déposant le plateau sur la comode .

-Il a peur que je ne meurs trop vite ton patron ? lui demandai-je avant qu'elle n'ait le temps de se retourner.

-Je crois qu'il prend juste soit de vous... me dit-elle en gardant son visage impassible mais tout de même aimable et en se dirigeant vers la porte pour quitter la chambre. Je dois avouer qu'il sait bien choisir ses employés ce batard... comment dire qu'elles sont très loyales envers lui mais pas que, elles sont professionnelles aussi. Depuis que je suis dans cette villa je n'ai jamais vu personne sourire.Ni lui , ni ses hommes, ni ses employées, comme si le fait de se trouver une seule seconde dans cette villa les étouffaient et les enlevaient de toute forme de joie. Tout comme moi en fin de compte ... Peut-être suis-je en train de me tromper mais en tout cas c'est l'impression que j'ai .

***

Les heures passent, longues et monotones, jusqu'à ce que l'idée de m'échapper devienne une obsession. Je m'approche de la porte de ma chambre, observant la serrure avec détermination. Je sais qu'elle est verrouillée de l'extérieur, mais peut-être, si je faisais assez de bruit, j'attirerais l'attention... et une opportunité se présenterait. Mon cœur bat la chamade, et une montée d'adrénaline me donne le courage dont j'ai besoin. Je pousse la porte de toutes mes forces, espérant la forcer, puis commence à frapper de mes poings, appelant à l'aide d'une voix forte.