Mafia Lovers T.2

Un passé tumultueux

— Oui, répondit-il. Père, puis-je rester seul avec ma compagne ?

Fernando acquiesça avec un sourire bienveillant.

— Bien sûr, mon fils.

Une fois seuls, Dokyung posa tendrement sa tête sur le ventre d'Eulalie, ressentant avec émotion les mouvements du bébé. Les yeux brillants, il murmura :

— Je suis prêt à être père. Et toi ?

Eulalie, les yeux emplis de tendresse, répondit avec un sourire radieux :

— Moi aussi, je suis prête à être mère.

Un sourire plein de promesses illumina le visage de Dokyung.

— Alors, nous allons devenir parents, ma chère Eulalie.

Eulalie, au comble du bonheur, retourna voir Fernando.

— Monsieur Fernando, il a accepté, dit-elle avec enthousiasme.

Fernando, ravi, répondit :

— Je suis comblé. À mon âge, savoir que je vais avoir un petit-fils est un vrai bonheur. Vous allez bientôt connaître la joie que j'ai eue avec mes enfants.

Curieuse, Eulalie demanda :

— Fernando, comment était Dokyung avec ses frères et sœurs quand ils étaient plus jeunes ?

Fernando sourit et dit :

— Je vais te raconter. Il y a plusieurs années, Dokyung avait 13 ans...

Flashback

— Célia, tu viens jouer avec nous ? demanda Dokyung.

— Non, vos jeux de crétins, très peu pour moi, répondit-elle, occupée à se vernir les ongles.

Ivar, d'un bond espiègle, sauta sur la table où se trouvait Célia et la taquina :

— Toi, tu peux parler, frangine, avec tes ongles ! Si ça, ce n'est pas ridicule...

Il sauta ensuite vers Dokyung, renversant au passage les produits de Célia, qui s'écria, furieuse :

— Ivar !

— Dok, envoie la balle ! dit Ivar joyeusement.

Dokyung lança la balle à Ijin, mais Derek se précipita pour intercepter la passe. Célia et Roxane, quant à elles, observaient la scène de loin. Un homme apparut et s'adressa aux filles :

— Alors, vous ne jouez pas avec vos frères ?

— Non merci, répondit Célia. Shin, tu es l'aîné, organise plutôt un jeu collectif.

Marcel, qui venait d'arriver, intervint :

— Elle n'a pas tort, ça pourrait être sympa, même pour moi qui n'aime pas le foot.

Shin hocha la tête.

— Tu as raison. Les gars, on change de plan : chasse au trésor !

Les frères se rassemblèrent, et Dokyung protesta :

— Sérieux, tu crois qu'on a encore l'âge pour ça ?

— On forme deux équipes, précisa Shin. Équipe 1 : Dokyung, Marcel et Ivar. Équipe 2 : Ijin, Célia, Derek et Roxane. Vous devez trouver le coffre rempli de billets que j'ai caché dans le quartier. Bonne chance !

L'équipe 1 se mit à courir, et Ivar dit :

— Marcel, Dok, on va où ?

— On va chercher du côté du lac, répondit Dokyung.

En chemin, ils croisèrent un garçon qui harcelait souvent Ivar. Marcel le remarqua :

— Ivar, c'est bien lui qui te harcèle ?

— Oui, mais père nous a interdit de frapper en premier, se rappela Ivar.

Marcel réfléchit un instant.

— Il est avec sa copine... Il faudrait le pousser à frapper le premier.

Dokyung esquissa un sourire.

— Laisse-moi m'en occuper.

Il s'avança vers le couple et lança avec insolence :

— Salut, beauté, ça te dirait de me tenir compagnie ?

Le harceleur, furieux, laissa sa boisson et s'approcha.

— Eh, morveux, c'est ma copine. Dégage !

Avec un sourire provocateur, Dokyung répliqua :

— Une fille aussi belle, avec toi ? Impossible.

Puis, il renversa les affaires du garçon sur la table et passa son bras autour de la jeune fille. Voyant rouge, l'harceleur serra les poings.

— Espèce de...

Dokyung, souriant intérieurement, l'embrassa sur la joue. Ce fut la goutte d'eau : l'harceleur frappa Dokyung, qui se tourna vers Ivar.

— Ça te va, maintenant ?

Ivar surgit de derrière et se mit à frapper le harceleur sans retenue. Dokyung, observant la scène, ne réagit pas tout de suite. Marcel arriva, alarmé.

— Dok, tu es sûr que c'était une bonne idée ?

— Ne t'inquiète pas, répondit-il nonchalamment.

Marcel insista, inquiet.

— Dok, il ne bouge plus...

Dokyung se rapprocha, réalisa la gravité de la situation et s'adressa à Ivar.

— C'est bon, arrête, Ivar.

Mais Ivar, pris par la rage, continuait de frapper. Marcel et Dokyung le tirèrent en arrière, mais il se débattit violemment. Dokyung le frappa alors au ventre pour le maîtriser et le rendit inconscient.

Une voix autoritaire retentit derrière eux :

— Que s'est-il passé ici ?

Marcel se retourna précipitamment.

— Père, nous sommes désolés. On a été idiots.

Dokyung resta silencieux. Shin arriva à son tour.

— Père, j'ai appelé les urgences. Je vous tiendrai informé de l'état du jeune homme.

La famille rentra à la maison dans un silence pesant. Roxane, encore petite, brisa la tension :

— Papa, Dok, Marcel et Ivar ont fait une bêtise, hein ?

Fernando soupira.

— Oui, ma chérie, mais ne t'inquiète pas.

Ivar prit la parole, visiblement tourmenté :

— C'est Dok ! C'est lui qui a contourné la règle et provoqué le type, et à cause de ça, je me suis emporté.

Dokyung s'emporta à son tour :

— Sale traître !

Fernando leva la voix.

— Assez ! Dokyung, tu seras consigné dans ta chambre pendant une semaine.

— Mais père, je n'étais pas seul !

— J'en ai assez entendu.

De retour dans le présent, Fernando poursuivit son récit, et Dokyung, qui avait entendu la conversation, s'approcha.

— J'ai été le seul à être puni ce jour-là, rappela Dokyung.

Fernando acquiesça.

— C'était pour te faire prendre tes responsabilités. Et je veux que tu les assumes aujourd'hui.

— Que voulez-vous dire ? demanda Dokyung.

— Demain, je réunirai mes anciens hommes, les tiens et ceux de Marcel. Ils choisiront, parmi vous, le chef de notre famille. Celui qui sera élu devra prendre Ivar sous son aile et l'aider à devenir un homme de bien.

Tous les enfants de Fernando, ayant entendu cette annonce, acceptèrent ce défi. Qui, parmi Marcel, Dokyung, Célia, Derek et Roxane, deviendra le grand chef ?