Te rejoindre

697 40 19
                                    

Je supporte la souffrance,
L'indifférence,
Je me referme,
Sur moi même,
Emprisonnée dans mon mal être,
Seule sur cette terre,
Personne peut me comprendre,
Je rejette tout le monde,
Pas besoin de leur apprendre,
Que je tombe,
Une chute,
Une lutte,
Qui n'en fini jamais,
Un jour je m'en irai,
Attendant le bateau qu'il quitte le quai,
Et tout s'arrêtera,je serais libre,
Libre de te rejoindre,
Je ne veux plus vivre,
Je veux m'éteindre,
Je te voulais auprès de moi,
Mais le destin en a voulu autrement,
Je voulais vieillir auprès de toi,
Mais on ne m'a pas laissée le temps,
On avait des projets,
Un avenir,
Tracer des trajets,
Je ne peux m'en sortir,
Tu étais ma destinée,
Mon pilier,
Mais tu es parti,
Cette maladie,
M'a tout pris,
Elle a fait de mon cœur,
Un ravage,
Des nuées de malheurs,
Enfermé dans cette cage,
Aveuglé par la rage,
Quel avantage ?
A perdre un être aimé,
Le voir se consumer ,
Très lentement,
Et être impuissant,
J'étais prête à tout ,
Mais à quel prix?
Au prix de te donner ma vie,
Pour sauvée la tienne,
Je voulais que tu reviennes,
Partagé ta peine,
Te soulager,
Pouvoir te protéger,
Mais ta situation s'aggravait,
Je ne pouvais rien faire,
Même pas eu le temps de te dire au revoir,
De pouvoir te revoir,
Mes prières n'ont servi à rien,
J'avais pourtant mon destin lié au tient,
A croire que ça n'a pas suffit,
Mon amour était pourtant infini,
Tu étais la voix lacté des mes yeux,
Tu es maintenant mon étoile dans les cieux,
Il est tant pour moi de lâcher prise,
De faire mes valises,
Dire au revoir à la vie,
J'ai pris une décision,
Je me pose plus de question,
Je reste sur ma position,
J'aimais la mort,
Tu aimais la vie,
Tu as eu un triste sort,
Tu es mort de maladie,
Il est temps que je meurs aussi,
On s'était fait une promesse,
Toi mon amour de jeunesse,
Tu étais ma force celle qui domptait ma faiblesse,
Tu était mon roi,
J'étais ta princesse,
L'amour était notre loi,
C'est ainsi que je déploie mes ailes,
Rendant mon dernier souffle,
Je me coupe les veines,
Le sang ruisselle,
Il y en a de partout,
Des larmes roulent le long de mes joues,
Mon poux ralentit,
De plus en plus vite,
Je n'aperçois plus rien,
Entre les larmes et le sang,
Je sombre,
Une ombre m'enveloppe de sa pénombre,
Je ne sens plus rien,
Je n'ai pas peur,
Je me rapproche de toi,
Je le sais car je te vois.

Écrire pour existerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant