The Hogwarts Library

Happy Birthday Sirius

Le ciel était lourd, d'un gris menaçant ce jour-là. À l'intérieur du 12, Grimmauld Place, une atmosphère glaciale régnait, étouffant chaque coin de cette maison sombre et figée dans ses traditions. C’était l’anniversaire de Sirius Black. Il avait treize ans, et pourtant, ce jour ne lui apportait que douleur et solitude. Dans cette demeure, on ne célébrait pas les anniversaires. Pour les Black, le simple fait de marquer la naissance d'un enfant n’avait aucun intérêt, surtout lorsqu’il s’agissait d'un garçon comme Sirius, rebelle et avide de liberté, un fils qui défiait l’autorité avec un acharnement qui ne cessait de grandir.

En se réveillant ce matin-là, Sirius sentit un pincement d’espoir, aussi fragile qu’une flamme vacillante. Il aurait voulu partager ce jour avec quelqu’un, un ami qui ne le jugerait pas. James Potter, son meilleur ami, lui venait immédiatement à l’esprit. Lui, il aurait compris ; il aurait ri avec lui, et lui aurait rappelé que la vie pouvait être joyeuse, même pour un Black.

Encouragé par cette pensée, Sirius descendit à pas feutrés, traversant les couloirs sombres et glacés jusqu’à trouver sa mère dans le salon, droite et froide comme une statue de marbre. Son courage battant faiblement dans sa poitrine, il osa murmurer :

— Maman… est-ce que je pourrais… envoyer une lettre à James ?

À peine eut-il prononcé le nom de son ami que le regard de Walburga Black s’enflamma. Elle posa sur lui des yeux chargés de colère et de dédain.

— James Potter ? siffla-t-elle d’une voix glaciale. Ce traître à son sang ? Ce garçon indigne et insolent ? Tu devrais avoir honte de mentionner ce nom ici, Sirius !

Avant qu’il ait le temps de répondre, sa mère leva la main, et un coup sec et violent s’abattit sur sa joue, le laissant sonné, les yeux brillants de douleur. La gifle n’était pas qu’un coup physique : elle symbolisait tout le rejet, tout le mépris qu’elle ressentait envers lui. La brûlure sur sa joue n’était rien comparée à celle qui enflammait son cœur.

Sirius baissa les yeux, étouffant les larmes qui menaçaient de couler. Il savait qu'ici, les larmes ne faisaient qu'attiser la colère. Il monta sans un mot dans sa chambre, fermant doucement la porte derrière lui, pour ne plus rien entendre de cette maison glacée.

Assis sur son lit, il posa une main tremblante sur sa joue, là où la gifle brûlait encore. Il murmura pour lui-même, dans un souffle de désespoir :

— Je déteste mon anniversaire… Si seulement je n’étais jamais né, tout irait mieux…

Il fixa un moment le plafond, essayant d’oublier la douleur, la solitude, tout ce qui faisait de ce jour une épreuve. Puis un léger grincement le tira de ses pensées. La porte s’entrouvrait, et une petite silhouette apparut dans l’encadrement : Régulus, son frère cadet. Ce dernier s’approcha doucement, tenant entre ses mains un petit objet en papier, plié avec soin.

Avec un sourire timide, Régulus lui tendit son cadeau : une petite figurine en forme de chien.

— Bon anniversaire, murmura-t-il d’une voix douce. C’est… pour toi. Un chien, comme la constellation, comme ton étoile.

Sirius sentit les larmes monter malgré lui. Ce cadeau, aussi modeste soit-il, était plus précieux que tout ce qu’il aurait pu imaginer. Régulus, avec ses gestes timides et silencieux, venait de lui rappeler qu’il n’était pas totalement seul dans cette maison. En silence, Sirius serra son frère contre lui, et Régulus déposa un baiser léger sur sa joue, comme pour apaiser un peu la douleur qui y restait.

Ils s’endormirent ensemble, blottis l’un contre l’autre, oubliant pour quelques heures la dureté de leur foyer.

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Trois ans plus tard, Sirius se tenait à l’extérieur de Poudlard, sous un ciel étoilé. Il venait de fêter son anniversaire, mais cette fois-ci, loin de sa famille. Un an plus tôt, il avait quitté le 12, Grimmauld Place pour de bon, refusant de se soumettre aux idéaux de ses parents. Il avait choisi de vivre libre, mais parfois, la solitude de cette liberté lui pesait. Ce soir, comme à chaque anniversaire, il tenait encore la figurine en papier que Régulus lui avait offerte. Dans la nuit tranquille, la constellation du Chien brillait au-dessus de lui, rappelant son propre nom.

Un bruissement derrière lui interrompit ses pensées. Avant qu'il n’ait le temps de se retourner, il sentit deux bras s'enrouler doucement autour de sa taille, l’enlaçant. C’était Remus Lupin, son petit ami, avec ses yeux dorés et son sourire tendre, celui qui illuminait sa vie.

— Joyeux anniversaire, murmura Remus à son oreille.

Sirius ferma les yeux un instant, laissant cette voix douce effacer peu à peu la tristesse qui l’avait envahi. Il se laissa aller dans les bras de Remus, savourant cette présence chaleureuse qui lui était devenue essentielle. Il n’était plus seul, et cette chaleur dissipait les dernières ombres de sa mémoire.

Remus le serra un peu plus fort, et, avec un geste délicat, il lui enfila un collier autour du cou. Sirius ouvrit les yeux pour découvrir un pendentif en forme d’étoile et de loup, brillant doucement à la lumière des étoiles.

— C’est magnifique, murmura Sirius, touché par ce geste.

Remus éclata de rire, son sourire illuminant la nuit.

— Ce ne sera jamais aussi précieux que le cadeau de Régulus, mais j’espère que cela te rappellera toujours que je suis là pour toi, peu importe ce qui arrive.

Sirius ne put s’empêcher de sourire à son tour. Il aimait Remus de tout son cœur, et ce moment, cette tendresse partagée, valait plus que toutes les richesses du monde. Ils restèrent là, enlacés, sous les étoiles, savourant cet instant de paix et de compréhension. Leurs cœurs battaient à l’unisson, deux âmes enfin libres et réunies.

Sirius tourna lentement son visage vers Remus et, dans un geste tendre, leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser doux et plein de promesses. C’était un baiser qui effaçait les douleurs du passé, qui les unissait dans un avenir qu’ils construisaient ensemble. Ils s’éloignaient de cette nuit froide pour embrasser le futur lumineux qui les attendait.

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Bon anniversaire sirius ❤️✨