Elisabeth Steel, actrice internationale au talent et à la beauté reconnus, mène une vie de jet-set sans se douter qu'une simple rencontre pourrait tout bouleverser.
Après une soirée dans les bois, une future attaque meurtrière approche, recherchant...
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Car oui, l'argent n'achète pas tout, seulement les hypocrites, pas l'amour.
Elisabeth.
— Vous êtes absolument éblouissante, Madame Steel, lance mon agent avec un sourire satisfait.
Sarah m'observe, son regard brille de fierté alors que je suis devant un immense miroir, examinant le travail des stylistes. Autour de moi, les compliments fusent sans arrêt, mais ils se perdent dans le bourdonnement de ma propre lassitude. Je fixe mon reflet, mon corps emprisonné dans une robe rouge étincelante qui tombe en cascade jusqu'au sol. La traîne me suit comme une ombre luxueuse, mais je ne peux m'empêcher de penser que je vais trébucher sur les marches. Et ces talons ridiculement hauts... Je sens déjà mes chevilles me trahir.
Je pousse un soupir, résignée.
— Allons-y, dis-je d'un ton morne.
Le reste de l'équipe applaudit, comme si j'étais une de ces poupées qu'on habille et décore à leur guise. Je monte dans l'ascenseur, entourée de visages souriants et de conseils qu'on me murmure à chaque instant.
— Eli, n'oublie pas de bien étendre la traîne, tu oublies toujours,souffle Sarah.
— C'est le travail des assistants, non ?
— Peut-être, mais c'est à toi de captiver les photographes, de leur donner ce qu'ils attendent, de la grâce, du glamour !
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, et mon petit groupe se déverse dans le hall. Devant moi, deux gardes du corps m'attendent, bras croisés. Dès que je franchis les portes vitrées de l'hôtel, les flashs explosent en une rafale aveuglante. Les cris de la foule résonnent comme un mur de bruit.
— ELISABETH, PAR ICI !
— UNE PHOTO !
— MADEMOISELLE STEEL !
Ils sont là, au-delà des barrières, me fixant, me hélant comme si j'étais une attraction. Un objet, presque. Je prends une respiration, luttant contre ce sentiment d'oppression qui me monte à la gorge.
— Allez, Mademoiselle Steel ! On avance ! crie Sarah.
Je balaie la foule du regard pour reprendre mes esprits. C'est alors que je l'aperçois : une petite fille, les yeux écarquillés, tenant dans ses mains une photo de moi, tirée de l'affiche de mon dernier film. Elle semble perdue, un peu étouffée par la foule pressée contre la barrière.
Je lève une main pour calmer la foule et avance vers elle, m'accroupissant juste devant. Un sourire se dessine sur mon visage, plus sincère que tous les autres.
— Bonsoir, princesse... Tu veux que je te signe ça ?
Elle reste figée, bouche bée, mais tend timidement son affiche et un stylo. Je ris doucement, amusée par son étonnement. Autour de nous, les autres spectateurs braquent leurs téléphones, capturant l'instant. Certains tendent aussi des papiers et des stylos, que je signe distraitement.
