Chapitre 7

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-16 janvier-
-3 mois avant les faits-

On dit toujours que quand tout va mal il faut se confier en parler et j'étais une fidèle défenseuse de cette idée mais quand on y fais face on se rend compte de la difficulté. On pense souvent que ce sont les jeunes qui font semblant de ne pas voir la souffrance de leurs camarades et bien j'ai appris que les adultes aussi le font et que même quand tu montres des signaux flagrants telle que la mutilation, l'air maussade, triste de l'élève ils détournent simplement le regard.
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Je dois aller en cours. Je dois aller en cours. Je dois aller en cours. Je dois aller... Oh zut !

Je referme la porte, voilà dix minutes que c'est le même schéma, je sais que je dois y aller mais, je n'en ai aucune envie.

Depuis la dernière fois, ma vie au lycée s'est empirée, je pensais que ça allait vite passer mais ça n'a pas été le cas, au début face à tout cela je ne me suis pas laissée faire, mais ils étaient encore plus méchants comme si je n'avais aucune chance de me révolter et que au contraire ça les amusait encore plus alors avec le temps je me suis laissée faire je pensais également que les vacances atténueraient tout ça mais ce n'était absolument pas le cas aujourd'hui je n'es plus d'espoir. Le fait de les laisser faire les amuse mais moins que quand je ne me laissait pas faire alors ils me laissent parfois tranquille à condition que je n'aie pas de réaction. J'ai essayé d'en parler à mes parents mais ils m'évitent, ils sont tout le temps absent occupés par leurs travails ça fait longtemps que mon père ne m'a pas fait mon petit déjeuner ou que ma mère ne m'a pas prise dans ses bras ou m'a emmené à la plage ou à la piscine comme avant . Le seul sujet à la maison c'est mes études après on a plus le temps de parler d'autre chose. À l'école les professeurs le savent j'en suis sûre mais ils regardent ailleurs, font semblant de rien après tout il y a  la CPE, c'est son rôle pas la leur ….

J'ai un jour voulu le dire à la CPE, je n'ai pas du le temps de finir mon chemin vers son bureau qu'ils ont réussit à me dissuader de le faire ….

Je ne sais plus quoi faire, à part subir alors comme tout les jours je prends de grosses goulées d'air et je pars au front.
Je me rends au lycée à pied malgré le fait que ce soit long. Après l'épisode du renversement de café sur ma chemise blanche, il y eu toujours "sans faire exprès" du liquide renversé sur moi, j'ai fini par me dire que marcher n'est pas si mal ça m'enlève une petite épine de mon pied épineux.
J'arrive au lycée et les regards, les rires ne sont que la première étape à franchir, disons que beaucoup de gens s'en fichent, ils continuent leur vie mais d'autres personnes insistent, me prenant comme la cible de leur propre maux. Les filles font attention quand je passe prêt de leurs copains elles ont toujours tendance à mal me regarder comme si j'en avais quelque chose à faire de leurs copains à l'haleine fétide ! J'ai le droit à de perpétuels humiliation ou critique par certaines personnes qui forcent encore plus dont mon ancien groupe d'amis, Lana est devenu ma principale harceleuse et franchement je n'y aurais jamais cru j'ai été blessée, détruite face à toute cette haine aujourd'hui j'essaie juste de passer une journée calme.

La sonnerie se fait entendre, je rejoins ma classe pour 4 heures de cours consécutives, je m'asseois à ma place habituelle, le cours se passe normalement pendant les quatres heures, j'en vient à me demander si cette journée ne sera pas l'une des meilleures, à la fin du cours je me lève souriante et je regrette d'avoir eu cet espoir lorsqu'en me levant la chaise part avec moi, heureusement j'ai le réflexe de retenir la chaise afin que ça ne déchire pas mon pantalon. Tout le monde le remarque évidemment et le calvaire de l'humiliation commence
-alors la voleuse de mecs on arrive pas à descendre de sa chaise ?
S'en suit des rires, j'ai l'envie de pleurer mais je n'en montre rien, malgré tout ce qu'ils m'ont fait je n'ai jamais pleuré j'y tiens, ils m'ont tout prit, ils ne prendront pas mes larmes.

Je ne sais pas quoi faire alors je fais ce que je dois faire pour ne pas subir une plus grosse humiliation. Ils s'en vont tous, hilare, déçu malgré tout que je ne sois pas partie en pleurant toujours accroché à la chaise. Une fois tout le monde partis, le professeur également n'ayant sûrement pas vu la scène où l'ignorant comme tout le monde ici. J'attrape mes ciseaux et j'essaie de faire au mieux pour ne pas trouer mon pantalon, une fois cela fait, je mets ma veste autour de ma taille afin qu'on ne voit pas l'arrière et je me dirige vers mon casier, j'ignore les jolies mots tagués sur mon casier et j'attrape mon pantalon de sport, le concierge a du tellement en avoir marre de nettoyer mon casier tout les jours qu'il a abandonné de toute façon perdue pour perdue ...
Je vais au toilette et je me change j'allais y sortir mais le groupe de filles de ma classe entre dans les toilettes
-vous avez vu les filles comment elle c'est levé avec la chaise à ses fesses, c'était tellement drôle !
-oh que oui ! Dommage que son pantalon n'est pas craqué !
-dommage qu'elle n'est pas pleuré !
Elles s'en vont continuant de jacasser et me laissant à ma solitude et à ma tristesse.

Comme d'habitude je mange seule dehors sous l'ombre d'un arbre, un saul pleureur mon préféré. J'ai toujours été entouré et je ne me suis jamais rendu compte qu'être seul avait du bon. Je ne vais pas mentir, au début c'était très difficile, je me sentais seul je manquais de compagnie, aujourd'hui j'aime cette solitude qui avant me perçait le coeur. J'aime ce silence, j'aime être avec moi et mes pensées, me vider la tête de tout mes problèmes.
Même pour un court instant.

Entre la vie et la mort Où les histoires vivent. Découvrez maintenant