-17 janvier-
Vous savez ce qui est pire que la mort ? Être vivant mais mourir peu à peu de l'intérieur. Jusqu'à ne plus rien ressentir. On pense souvent que les gens mettent fin à leurs vies par excès de sentiments et bien c'est peut être l'inverse, par excès de vide. Ce vide causé par plusieurs épisodes de sa vie qui nous enfonce vers les abysses. Un événement qui creuse un trou en plus dans notre tombe déjà presque finie.
...................................Aujourd'hui, c'est sport, le cours que j'aime le plus !
Je me remercie chaque jour de ne pas aimer les mêmes sports que mes anciens amis !
En sport il y a trois groupes je suis seule dans mon groupe il n'y a que des gens qui s'en fichent de moi et qui sont là pour juste faire du sport !
Au début d'année, lors du choix, quand j'ai vu que j'étais seule dans mon groupe j'ai presque failli changer de groupe pour aller avec mes amis je me remercie de ne pas l'avoir fait.
Je ne les croise que aux vestiaires c'est tout, le seul moment angoissant sinon je passe les deux meilleures heures de ma semaine. En plus de pratiquer le sport que j'aime le plus, le volley, je suis sans personne pour me juger, se moquer, mal me regarder, me pousser ou autre et en prime j'ai un excellent professeur, il est génial, mon préféré ! Toujours à donner de bon conseil et à encourager ou alors dire quand ça ne va pas, il est également à l'écoute de ses élèves. J'aurais aimé lui dire que ça n'allait pas mais après l'épisode avec la CPE je n'ose plus. De plus, c'est le seul professeur qui me regarde normalement, je n'ai pas envie que ça change je n'ai pas envie qu'il ne me croit pas.J'entre dans le vestiaire et pose mon sac puis je sors, ce qui est bien dans le fait de commencer par le sport c'est que je peux venir avec mes affaires de sport déjà porté ce qui m'évite de devoir m'éterniser dans les vestiaires.
La séance se passe plutôt bien, comme d'habitude, je reçois des compliments de mon professeur mais aussi beaucoup de conseils pour m'améliorer, il pointe du doigt tout ce qui ne va pas et me l'explique pour que je fasse mieux après. Il pense que j'ai un très haut potentiel en volley, et que je peux avoir un avenir possible dans ce sport.
C'est donc plutôt satisfaite de moi que je retourne aux vestiaires. Je suis l'une des dernières, j'en profite pour prendre mon temps à la douche, faisant profiter mes muscles fatigués. Une fois la douche finie, j'attrape ma serviette, elle est petite mais me convient, elle m'arrive au bas des fesses, elle cache la partie principale disons. Mais nous sommes entre filles ici, alors je ne pense pas qu'il y est de problème.
Je sors des douches et m'approche de mes affaires et je constate avec effrois que mes vêtements n'y sont plus. Je fouille partout en paniquant mais ne trouve rien. Je m'asseois sur le banc, la tête entre les mains.Je n'arrive pas à y croire.
Elles ont pris mes affaires ! Je ne sais plus quoi faire, ma seule solution est cette serviette mais je ne me vois pas faire la moitié du lycée en sous-vêtements. Oui la moitié du lycée, parce que le gymnase est relié au lycée, ce qui signifie que en sortant du gymnase j'arrive directement dans un couloir et l'infirmerie se trouve au deuxième étages et pour y monter il faut longer le couloir pour accéder aux escaliers. Et je ne peux pas arriver en retard à mon prochain cours qui à lieu dans une demie heure sinon mes parents, qui depuis la dernière fois surveille minutieusement ma scolarité, vont m'en faire voir de toutes les couleurs. Et même si hypothétiquement j'arrive à entrer à l'infirmerie, comment lui expliquer que je me retrouve en serviette devant elle ?
Une larme s'échappe
Pourquoi ?
Pourquoi tout ça ?
Je n'es rien fais et je ne mérite pas tout ça.
Pourquoi moi ?
Qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça ?
Je voulais juste être quelqu'un de normal, être heureuse.Dix minutes plus tard, le regard vide, je suis prête. Je sors dans le gymnase vide, toujours en serviette et je fais la chose la plus difficile et humiliante jamais faite dans ma vie. J'ouvre la porte du gymnase et atterrit dans les couloirs bondé de monde. La première réaction de tout le monde est le choc, c'est vrai, qui s'attend à voir une personne en serviette dans le lycée. Je profite de cette étonnement général pour filer le plus vite possible tout le long du couloir qui est je trouve, plus grand que d'habitude. Malheureusement, le choc ne dure que quelques temps, et le calvaire commence, on se moque de moi, on me lance des choses à la tête mais le pire, ce sont les photos. Je me prends d'innombrables flash dans la figure prononçant mon mal être intérieur et mon immense envie de m'effondrer par terre mais je sais que ça serait encore pire, alors je ne sais pas comment, mais j'arrive à avancer. Je montes les escaliers, ce fut un enfer pour passer les deux premières, on me bloquait le passage, rigolaient à mes dépends mais ce qui réussit à me mettre les larmes aux yeux se sont les mains, les garçons n'ont pas hésité à me toucher, certains essayent même de m'arracher ma serviette à la volée. Arrivée à l'infirmerie je la trouvais vide et ça m'arrangea.
Je m'effondre sur le sol en pleurs me sentant sale, je sens encore leurs main sur ma peau, les sentant de partout.
J'étais presque nue devant tout le mondeEt ils m'ont touchée.
Ça m'obsède, mes larmes coulent à flots j'ai tellement mal au cœur, j'arrive plus à respirer je crois que je fais une crise d'angoisse, j'hyperventile et la seule pensée qui me vient, la première de toute une longue liste qui arrivera
Faites que je ne respire plus.
Je suis recroquevillée dans la salle de bain, le regard vide, les bras sanglants. Après ce qui ressemblait à une crise d'angoisse, je me suis calmée progressivement, puis c'est le cœur vide que je me suis dirigé vers la douche de l'infirmerie, j'ai pu m'enlever toutes les saletés jetées et je me suis frottée tellement fort que j'en ai eu la peau irritée. J'ai pris des vêtements du bac de l'infirmerie et c'est au moment où je souhaitais partir que j'ai croisé l'infirmière, je lui ai dit, quand elle m'a demandé ce que je faisais là, que je n'avais plus besoin de ses services puis je suis partie. Je n'ai pas eu le courage de retourner en cours finalement. Je suis rentrée chez moi et je me suis enfermée dans ma chambre où j'ai baissé les volets et ou je me suis endormie enroulé dans ma couverture. Le soir, lorsque mes parents sont rentrés j'ai eu le droit à une engueulade, je suis privée de sortie. Ils sont tellement occupés avec le travail qu'ils n'ont même pas remarqué que je ne sortais plus. Je n'ai pas mangé je suis directement aller me recoucher et lorsqu'ils sont partis ce coucher je me suis glissé dans la salle de bain ou m'attendais une nouvelle séance de thérapie comme je l'es appellent.
C'est donc vidée de toutes émotions que je retourne dans mon lit, après avoir tout nettoyé. J'attrape au passage mon téléphone ou j'aperçois une tonne de notifications, ce qui me surprend étant donné que je n'ai plus de vie sociale depuis un moment déjà. C'est donc avec appréhension que je vais sur la page ou on m'a notifiées.
Et c'est avec horreur que je tombe sur plusieurs photos de moi en serviette, avec des ordures, et une photo en particulier me donne la nausée, on m'y voit en serviette avec une main au fesse, dans les escaliers, je me lève en trombe et je pars au toilette vomir, les larmes m'accompagnent et je m'effondre aux toilettes.
Je les déteste. Je me déteste.
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Entre la vie et la mort
De Todo"Pour toi maman, Je sais que tu tomberas dessus et si c'est le cas c'est que je suis enfin passée à l'action, ne soit pas triste maman , c'est mon choix, c'est le seul choix que je puisse faire pour être heureuse. Mais je ne peux pas te quitter et t...