OS F1 (multiship)

Disparu [O.B x K.A]

(Dans cette histoire, ils ne sont pas non plus pilotes de f1 mais lycéen en ASSP)

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Oliver et moi sommes inséparables. On se connaît depuis la rentrée en ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la Personne) au lycée, et depuis, c’est comme si notre vie tournait autour de moments partagés. On est souvent fourrés ensemble : les fous rires en cours, les après-midis à traîner en ville, les concerts comme celui des Maneskin où on s’était retrouvés tout devant, criant les paroles avec la foule, nos voix se mêlant à celles des milliers d’autres. Ce sont des souvenirs que je garde précieusement, car avec lui, chaque moment devient spécial.

Il y a aussi nos virées au restaurants. On est quasiment devenus des experts en burgers et en sushi, au point que ça en agace nos autres potes, qui n'en peuvent plus de nous entendre débattre sur le meilleur endroit pour manger. Ce qui rend tout ça encore meilleur, c'est l'insouciance d'être ensemble, sans aucune ombre au tableau. Enfin… c’est ce que je croyais.

Lundi matin, je m’installe dans notre classe en attendant qu’Ollie arrive. Je pense qu’il va surgir d’un instant à l’autre avec son sourire éclatant et sa démarche nonchalante. Mais la première sonnerie retentit, et il n’est toujours pas là. Ce n’est pas si surprenant ; après tout, tout le monde peut se permettre de rater un jour ou deux.

La semaine passe, pourtant, et je commence à m’inquiéter. Personne n’a de nouvelles d’Ollie. J’essaie de le contacter, je lui envoie des messages, mais tout reste sans réponse. La tension monte, et une sorte de peur, sourde et lancinante, s’installe en moi. C’est comme si quelque chose d’indéfinissable me serrait le cœur.

Quand je découvre, le lendemain, qu'Oliver est officiellement porté disparu, je m’effondre. Un poids lourd m’écrase, une sensation d’abandon et d’incompréhension. Comment quelqu’un comme lui peut-il disparaître sans laisser de trace ? Toutes les nuits, je pense à lui. J’ai l’impression de revoir son sourire, son regard malicieux, et je me demande si je ne l’ai pas simplement rêvé. Les journées s’étirent, interminables, marquées par un manque que rien ne peut combler.

Les jours se succèdent, et mes pensées sont constamment envahies par les pires scénarios. Peut-être a-t-il eu un accident, peut-être s’est-il perdu, ou pire encore… mais je rejette immédiatement ces pensées. Ollie est fort. Il s’en sortira, il va revenir.

C’est après deux semaines que je reçois enfin un appel de ses parents, m’informant qu’il a été retrouvé. La nouvelle tombe, brutale et choquante. Mon cœur bat à toute allure, et en même temps, je suis envahi par une angoisse que je ne comprends pas. Je devrais être soulagé, mais l’idée qu’il soit revenu blessé m’effraie plus que tout. Dans quel état le retrouverai-je ? Mon esprit est envahi de questions sans réponses.

Lorsque je me rends à l'hôpital pour le voir, chaque pas me semble lourd et incertain. La porte de sa chambre est entrouverte, et je peux l’apercevoir, allongé sur le lit, le visage pâle, des bandages recouvrant ses bras et une grande partie de son torse. Ce n’est plus le garçon insouciant que je connais. Il paraît tellement vulnérable, tellement loin de celui qui riait avec moi, il y a si peu de temps.

Je prends une grande inspiration et entre dans la chambre. Ses yeux s’ouvrent, et il me fixe avec un regard épuisé. Je n’ai jamais vu Oliver aussi fragile.

- Kimi... murmure-t-il, sa voix à peine audible.

Je sens les larmes monter, mais je les retiens, m’efforçant de rester fort pour lui. Je m’approche de son lit, prenant doucement sa main entre les miennes.

- T’inquiète, Ollie, t’es revenu. C’est tout ce qui compte,  je lui dis en essayant de sourire, même si ma voix tremble légèrement.

Il essaie de sourire, mais la douleur est trop présente dans ses traits. Nous restons silencieux un moment, simplement là, ensemble. Puis, il me raconte ce qui s'est passé, dans des mots hachés et douloureux. Il avait été pris dans une agression, une situation où tout avait dégénéré. Les agresseurs l’avaient laissé là, seul, et il avait passé des heures à espérer que quelqu’un vienne le secourir.

Chaque mot qu’il prononce est comme un coup dans mon cœur. Je n’arrive pas à croire qu’il a dû traverser tout ça. Mais il est là, vivant, et c’est tout ce qui compte.

Les jours passent, et je viens le voir à l’hôpital aussi souvent que possible. La rééducation est longue, mais il est incroyablement fort. Malgré la douleur et les épreuves, il garde ce courage qui le caractérise tant. Notre amitié devient plus forte, plus profonde. Nous ne parlons pas toujours ; parfois, il suffit de rester à ses côtés, lui tenir la main, lui rappeler qu’il n’est pas seul.

Et puis, il y a ce moment, un soir, où tout change. Je suis assis à côté de lui, tenant sa main, comme à mon habitude. Il tourne doucement la tête vers moi, et son regard est chargé d'une émotion que je n’arrive pas à définir.

- Merci d’avoir été là pour moi, Kimi… Je sais pas comment j’aurais fait sans toi.

Je lui souris, et avant même de pouvoir répondre, il rapproche son visage du mien. Nos lèvres se frôlent, et c’est comme si, à cet instant précis, tout prenait sens.