Je ne sais plus quand le monde a commencé à se fissurer sous mes pieds, ni à quel moment exact tout est devenu si noir, si oppressant. Chaque jour, les rires étouffés dans les couloirs du Lycée résonnaient comme des coups, les regards méprisants se plantaient dans ma peau comme des aiguilles invisibles. À chaque passage, à chaque mot chuchoté dans mon dos, quelque chose en moi se brisait un peu plus avec ce harcèlement. Je n'étais rien pour eux, pas même une personne. Une cible, tout au plus.
Et chez moi ? Je n'existais pas non plus. J'étais un fantôme, un souffle, une silhouette qui traversait les pièces sans faire de bruit. Mon père, enfermé dans ses propres démons, crachait sa frustration sur nous, comme si c'était nous, sa famille, la source de ses échecs. Quant à ma mère, elle... elle s'efforçait d'incarner un modèle impeccable, une image parfaite aux yeux des autres, mais toujours hors de notre portée. Elle n'était jamais là pour moi, jamais du côté de ses propres enfants, trop préoccupée par le reflet qu'elle renvoyait au monde, comme si l'apparence était la seule chose qui importait.
Je n'étais qu'un détail dans cette maison, un fragment de poussière dans leur vie désolée, une présence aussi insignifiante qu'une ombre.
Mais il y avait lui.
Il a toujours été là, à m'offrir un refuge quand le monde entier semblait décidé à me briser. C'était lui, mon unique, le seul à voir au-delà des apparences, à comprendre ce que je cachais derrière mes sourires forcés et mes silences amers. Ce soir encore, il est entré dans ma chambre, sans un mot, juste cette présence rassurante. J'ai relevé les yeux vers lui, et soudain, les murs étouffants de ma solitude semblaient moins oppressants.
Il s'est approché doucement, son regard ancré dans le mien, et sans rien dire, il a glissé une main douce sur mon visage. J'ai senti une larme couler malgré moi, un mélange de soulagement et de douleur, une réponse à ce seul être qui me donnait encore l'impression d'exister.
"Je suis là," murmura-t-il, sa voix basse résonnant comme une promesse, une vérité qui me ramenait à la surface.
Et c'était ce dont j'avais besoin, ce réconfort interdit mais nécessaire, cet instant volé où tout le reste s'effaçait. Quand il a penché la tête vers moi, je n'ai pas hésité. Mes lèvres ont accueilli les siennes avec cette habitude brûlante, cet abandon que nous seuls comprenions. C'était familier et pourtant chaque fois plus intense, plus profond, comme un secret que nous partagions avec une ferveur dangereuse. Sa bouche sur la mienne était une libération, une confession muette de ce que nous étions, lui et moi, au-delà des mots, des jugements.
Nos lèvres se cherchaient, s'attiraient et se retrouvaient avec une avidité viscérale, une urgence qui ne se contentait plus de simples baisers. Nos langues se trouvaient et se mêlaient, lentement d'abord, savourant chaque instant, chaque contact. Je sentais sa langue explorer la mienne, comme pour capturer un peu de moi, et je répondais, ma langue s'enroulant autour de la sienne avec une faim grandissante. Nos respirations s'alourdissaient, nos bouches devenaient insatiables, dévorant chaque sensation, chaque goût. Je voulais le sentir tout entier, m'imprégner de lui, le goûter encore et encore, comme si cela pouvait combler ce vide qui me rongeait.
Je me perdais dans la texture de sa bouche, dans la chaleur de sa langue contre la mienne. C'était une danse intense, presque animale, où chaque geste, chaque échange semblait nous rapprocher un peu plus de ce point de non-retour. Mes doigts se crispèrent sur lui, mes mains remontant dans ses cheveux, m'accrochant à lui comme pour m'assurer qu'il ne s'éloignerait pas. Je pouvais sentir sa main qui descendait le long de mon dos, ses doigts effleurant ma peau avec une lenteur calculée, comme s'il connaissait déjà chaque frisson qui me parcourrait, chaque faiblesse que je lui révélais dans cet instant.
Ma bouche quitta ses lèvres pour explorer son cou, et je glissai ma langue le long de sa peau, lentement, savourant chaque millimètre, le goût de sa chaleur contre mes lèvres, son parfum envoûtant qui me faisait presque oublier tout le reste. Je le léchais avec une intensité qui trahissait tout ce désir retenu, cette envie brute qui bouillonnait en moi. Je sentais son corps réagir, se tendre sous mes baisers, et cela ne faisait qu'alimenter mon envie, une vague de plaisir intense et interdite qui me poussait à aller plus loin.
Je me redressai, nos regards se trouvant dans un instant de tension brute, et mes doigts glissèrent jusqu'aux boutons de ma chemise. Un à un, je les défaisais, lentement, mes yeux rivés aux siens, savourant la brûlure de son regard sur ma peau à chaque centimètre dévoilé. La chemise tomba enfin au sol, et je restai là, vulnérable et exposée, sans rien cacher de ce que je voulais, de ce que j'étais prête à lui offrir.
Mes doigts glissèrent sur sa nuque, mes lèvres effleurant son oreille, et je murmurais, la voix tremblante de désir et d'abandon :
« Baise-moi, mon frère... j'en ai besoin. »
Sa main se posa sur ma hanche, ferme et brûlante, m'attirant un peu plus près encore, jusqu'à ce que je sente son souffle sur ma peau, que je sente son corps tout contre le mien, dans une intimité troublante et irréversible. Ma main glissa le long de son torse, sentant son cœur battre aussi fort que le mien, et il n'y avait plus aucun doute, aucun retour en arrière possible. Nos lèvres se retrouvèrent, avec plus de force cette fois, plus de passion, nos langues se cherchant et se retrouvant dans une danse sauvage, un échange vorace qui semblait promettre tout ce que nous ne pouvions jamais dire.
Je savais, en sentant cette chaleur grandir en moi, que je ne m'arrêterai pas là.
Alors que je sentais sa chaleur, son désir contre moi, une pensée jaillit, brûlante, irrépressible. Une certitude. J'avais envie de tout lui offrir, de me perdre dans cette intimité, et de le goûter jusqu'à l'ultime vérité de lui-même, de tout boire, de tout prendre. Avaler son foutre, sans rien cacher, sans honte, que les gens pensent ou non que c'était immoral. Parce que, dans cette chambre, il n'y avait que nous, et cet amour qui défiait toutes les règles.
Je lui appartenais entièrement. Mes mains parcouraient son corps, chaque geste nous rapprochant un peu plus de ce point de non-retour, et je sentais l'intensité de son regard sur moi, comme une promesse. Mon cœur battait plus fort, mes doigts tremblaient légèrement tandis que je me dénudais, lui offrant chaque fragment de moi, chaque part de cette envie qui me consumait.
Je savais qu'il serait en moi, qu'il me prendrait comme je le voulais, et qu'à la fin, il n'y aurait plus aucune frontière, plus aucune morale, rien d'autre que cette vérité crue qui nous liait dans l'ombre. Parce qu'ici, avec lui, je trouvais enfin ce dont j'avais besoin : une évasion totale, une libération qui transcendait tout.
Je le sentais glisser en moi, une sensation interdite, viscérale, qui m'envahissait, et je savais déjà que je n'aurais pas voulu être ailleurs, ni autrement. Il était à moi, je le savais. Nous partagions le même sang, le même nom, mais tellement plus. Quelque chose d'indescriptible, de plus intense, qui dépassait les limites de tout ce que le monde pouvait comprendre ou accepter.
Chaque mouvement en moi, chaque frémissement de son corps contre le mien me rapprochait de ce point de non-retour, de cette jouissance qui ne laissait aucune place au remords. J'avais besoin de lui avec une urgence dévorante, un désir que personne ne pourrait juger sans le comprendre. Je savais que j'allais jouir, avec sa queue en moi, et dans cet instant, je ne voulais rien d'autre. Ses mains m'agrippaient, son souffle se mêlait au mien, et nous étions comme deux âmes fusionnées, en équilibre sur cette frontière dangereuse que nous avions choisie de franchir ensemble.
Et vous pourrez dire ce que vous voudrez, juger comme bon vous semble. Mais ici, dans cette chambre, tout cela n'avait plus d'importance. Nous étions l'un à l'autre, pour toujours, et rien ni personne ne pourrait changer ça.
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Mon frère et moi [DARK ROMANCE]
RomanceDans un monde où personne ne la comprend, où les voix autour d'elle ne sont que jugement et mépris, elle se sent seule, invisible, et incomprise. Harcelée à l'école, ignorée par ses parents, elle s'est peu à peu enfermée dans sa bulle, s'éloignant d...