CHAPITRE 5 -Un père et sa fille.

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J'avais plier bagage, j'avais fais mes affaires sans prendre en compte les refus des autres.

Je laissais tout derrière moi sans un regard en arrière. Les voix de Suzanne et Alec résonnaient encore dans ma tête, mais elles ne me retenaient pas. J'avais pris ma décision, et rien ni personne n'allait m'empêcher de partir.

Les vêtements étaient pliés rapidement, jetés dans ma valise avec une efficacité presque mécanique. Le bruit des objets qui se heurtent dans la valise semblait le seul son qui avait encore du sens dans cet endroit.

Plus de sentiments, plus de compromis. Ce monde de mensonges, de trahisons et de fausses promesses ne me convenait plus.

Je savais que partir maintenant serait risqué, que ce n'était pas la meilleure chose à faire, mais plus que tout, je savais que c'était la seule chose à faire. Restée ici, ça signifiait accepter un autre destin que le mien, un destin où j'étais complice de tout ce que je rejetais. Et je n'étais pas prête à ça.

À travers la fenêtre, je voyais la ville qui s'étendait, sombre et cruelle.

Un décor que je connaissais trop bien. Mais au moins, dehors, c'était la liberté.

La possibilité de tout réécrire.Ou de tout détruire, peu importe.

Mais j'avais encore ce pouvoir. Et tant que j'avais ce pouvoir, je ne pouvais pas me laisser enfermer.

Un dernier coup d'œil à la pièce. La lumière tamisée de la chambre faisait ressortir les ombres qui dansaient sur les murs. Des ombres de choix non faits, de vies brisées, d'erreurs irréversibles.

Je refermai la porte derrière moi sans un bruit. Tout était fini. Maintenant, il fallait partir loin. Loin de tout ce monde qui m'étouffait.

Et si je devais tout brûler sur mon passage, alors qu'il en soit ainsi. Je savais déjà que ce n'était que le début d'un nouveau jeu, mais cette fois, les règles seraient les miennes.

Je sort de la voiture, le chauffeur emporte mes bagages avant de les montées dans mon nouvelle appartement à Caravorn.

—Bonsoir mademoiselle Steel. Me dit la réceptionniste.

Je lui adresse un signe de la main? Accompagner d'un sourire. Je me retrouve dans mon appartement, vide, pas encore aménagé, la peinture neuve se faisant encore sentir. J'allume la lumière, légèrement jaunie, agréable à pour les yeux. Je m'aventure à l'intérieur de cette appartement encore vierge.

Rien de mieux pour reprendre à zéro qu'un nouveau chez soi.

Je laisse tomber mon sac et les clés sur l'îlot en marbre blanc, un bruit léger mais libérateur. Ce geste, aussi simple soit-il, me marque d'une manière inexplicable. Un poids s'envole, une lourdeur se dissipe. Enfin. Je respire profondément, fermant les yeux un instant, me laissant envahir par l'air frais de la nuit.

Il n'y a pas de retour en arrière, pas de regrets. Ce nouveau départ n'est pas juste un changement de décor, c'est une libération. Le monde extérieur, avec ses échos lointains et ses promesses brisées, peut bien attendre. Ce soir, c'est à moi de décider de la suite.

Sans trop réfléchir, je me dirige vers la baie vitrée. Les portes s'ouvrent sans résistance, et je franchis le seuil du balcon. La brise de la nuit caresse mon visage, et je ferme les yeux un instant pour apprécier ce moment. La vue est à couper le souffle : Caravorn, une mer de lumières scintillantes, déchaînée, vibrante. La ville semble en perpétuelle effervescence, comme si elle respirait à chaque instant. Mais, ce soir, dans cette bulle d'air frais et d'obscurité, tout paraît calme, figé. C'est à la fois intimidant et fascinant.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 12 ⏰

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