Chapitre 1 :

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Je n'arrive pas à dormir. Mes jambes tremblent, mes mains sont moites et mon coeur bat à cent à l'heure. Je pousse un soupir désespéré. Après mon déboire nocturne, d'hier, je n'avais pas réussi à m'endormir non plus. Je suis morte de fatigue. Mais dehors le vent souffle et fait battre les volets contre le mur. J'aurais du les fermer plutôt que de les laisser ouverts.
Je me lève , mets mes chaussons bleus et me dirige vers la fenêtre de ma chambre. Je l'entre-ouvre et l'air frais s'engoufre dans ma chambre, me glaçant les os par la même occasion. Mais ce dernier phénomène était peut-être aussi dû à ce que je venais de voir dehors. Une lueur blanche me faisait des tâches dans les yeux, mais je ne pouvais la quitter du regard. La lumière tangue, s'éteint, puis se rallume lentement.
Deux choix s'offrent à moi : fermer mes volets et laisser cette lumière là où elle, ou me précipiter vers cette lueur.
Je prends un gilet que j'enfile, et je saute par la fenêtre.

L'air glacé s'engoufre dans mes poumons et arrête ma respiration, déjà minime. Mes yeux mettent quelques minutes à s'adapter à la lumière nocturne, composée d'éclat de lune et du peu de clarté qu'apportaient les lampadaires alentours. Je sens une drôle de présence, mais l'ignore. Il me fait peur, je l'avoues.

La lueur blanche semble avoir disparue dans le bois, en face de ma fenêtre. Peut-être n'etait-ce qu'une illusion... Pourtant je suis persuadée, sûre à 100% de ce que je dis : j'ai vu une minuscule lumière scintiller là-bas.
D'un coup , comme si ma pensée l'avait réanimée, deux lueurs éclate dans la forêt. Des yeux.
Des yeux terrifiants et vengeurs.
J'ai beau avoir peur, à quoi bon reculer ?!...

Je me dirige vers les ombres des arbres noires, effaçant peu à peu mes doutes face à mon illusion. Je ne dirige même plus mes jambes et mes bras, qui rampent sur le sol trempé par l'humidité.
Un craquement se fait entendre, puis un autre. Il se rapproche. Soudain les bruits s'arrêtent. Je dois être tout prêt de.... Lui.
Une odeur immonde et nauséabonde arrive et me fais reculer de quelques pas. Qu'est-ce que c'est que cette odeur...? Plus je recule, plus l'odeur horrible m'envahit . Je me retourne vers la maison, mais rien. Elle semble avoir disparue. C'est impossible, mais... Non. Impossible.
Je lève la tête. Le Lune pleine survole le ciel paisiblement. Que je l'envies, cette sacrée Lune.
Sans que j'ai le temps de m'en rendre compte, je suis projetée à terre...

La Chronique de DemyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant