Cuir et Dentelle

CHAPITRE 7: Le Fils Prodigue est de retour

Nano:

J'ai toujours été persuadé que dans la vie, certaines personnes naissaient sous une bonne étoile et que d'autres avaient la poisse qui leur colle à la peau.
Il n'y a aucun doute que j'appartenais à la seconde catégorie.

Le jour même de ma sortie de ma prison, cet enfoiré de Cortez m'avait déjà retrouvé.
Je me doutais bien que ce moment finirait par arriver, vu le paquet de fric que je lui devais.

Sauf que le voir débarquer chez ma soeur, accompagné de ses deux gorilles armés jusqu'aux dents était vraiment le scénario du pire.

Apparement le temps n'avait aucune prise sur cet homme.
Bien qu'il approchait de la cinquantaine, il avait toujours l'air d'un jeune premier.
Il passerait presque pour un courtier de Wallstreet.
Impéccablement rasé, les cheveux plaqués en arrière avec du gel, toujours vêtu d'un costume cintré.

Pourtant derrière cette image de bourge se cachait un être sans coeur et sans scrupules.
Prostitution, enlèvement, trafic de drogue, racket, meutre...
Voilà quel était le véritable métier de cet homme charmant à la dentition parfaite.

-Et moi? Je n'ai pas droit à un petit calin? demanda Cortez d'un ton ironique.
Ces deux sbires Vito et Davis se mirent à glouser comme des hyènes.
-Après tout, je fais parti de la famille, n'est-ce pas Nano? ajouta-t-il en faisant un pas dans ma direction, les bras grand ouverts, avec un sourire aussi acéré qu'une dague.

Je n'avais qu'une envie, lui casser la figure. Malheureusement je n'étais pas en position de le faire.
Je devais penser à ma soeur en premier.
Je fis passer Ari derrière moi et n'eu d'autre choix que d'obéir à cette enflure.

-Je suis très heureux de te revoir mon garçon, dit-il en me faisant une accolade.
-Moi aussi Jefe, répondis-je aussi amicalement que possible.
Il regarda en direction de ma soeur avec le regard sombre.
-Ta soeur est encore plus belle que dans mon souvenir. Isadora, c'est bien ça? lui demanda-t-il en faisant un clin d'oeil.

Ari détourna immédiatement son visage avec une expression de dégout.
Je jetta un coup d'oeil furtif vers Jimmy.
Il était rouge de colère, il serrait les poings et avait l'air à deux doigts d'exploser.

-Viens par ici ma belle, ne sois pas timide. Vito! Amène la moi, ordonna-t-il à son homme de main.
Il n'en fallait pas plus pour que Jimmy ne pète définitivement les plombs.
En un fraction de seconde, mon meilleur ami pointa son pistolet 9mm tout droit en direction de Cortez.
-Ne t'approches pas de ma femme, sale ordure. Sinon je te fais sauter la cervelle, dit-il dents serrés.

Davis et Vito dégainèrent aussi tot leurs armes et les pointèrent sur Jimmy.
La situation était entrein de dégénérer.
On se serrait cru dans un film de John Woo, il fallait absolument que j'intervienne sinon aucun d'entre nous ne sortirait vivant de cette pièce.

-Jefe tenemos que deterlos, por favor, dis-je à Cortez en le suppliant du regard.
-Jimmy, ranges cette arme s'il te plait mon frère, dis-je cette fois si à mon meilleur ami qui m'ignora et garda son arme braquée en direction de mon ancien patron.
Cortez se mit à rire haut et fort en applaudissant.

-Tout cet acier! J'adore ça! Enfin un peu d'action! Je commençais à m'endormir, dit Cortez en riant, le regard pétillant.
-Et toi Muller, mon petit Muller. Alors comme ça tu serais près à me tuer moi et mes hommes ainsi qu'à mourrir toi-même pour sauver ta femme des griffes du grand méchant loup! Comme c'est romantique, conclua-t-il en riant de plus belle.
-Je ne savais pas que tu avais ça en toi, dit-il en provocant Jimmy qui était à deux doigts de présser la gachette.