Je me lève difficilement. J'ai mal partout dû à ces derniers jours à devoir gérer toute cette paperasse. Assis sur le côté de mon lit, je frotte mon visage dans mes mains. J'ai besoin d'une douche pour me détendre. Et éventuellement d'une brunette avec. J'ouvre ma porte pour aller la chercher mais celle de sa salle de bain est déjà éclairée. Je toque et entre. Elle est assise contre le meuble du lavabo à côté de la baignoire et Michel prend un bain.
-Coucou Luci ! Me dit joyeusement mon frère.
-Salut bonhomme, tu as bien dormi ?
Il fait non de la tête et je me permets de me mettre en face de la baby-sitter.
-Mais Ania m'a réconforté, explique-t-il.
-Qu'est ce qui n'allait pas ? Demandé-je.
-Je ne veux pas y aller, déclare mon petit frère à voix basse.
L'enterrement de nos parents. Je croise le regarde d'Anastasia et elle a mal au coeur pour lui.
-Ecoute bonhomme, c'est pour une journée. Après c'est fini. Juste une ok ?
-Et comme je te l'ai promis, je resterai avec toi tout le temps, affirme-t-elle en le maternant de son regard.
Il hoche vigoureusement la tête et me demande de lui faire son shampoing. Il patauge et m'éclabousse la plupart du temps, mais ça lui fait plaisir. Alors qu'il court enrouler dans sa serviette vers sa chambre pour se changer, j'attrape la baby-sitter pour lui chuchoter à l'oreille.
-Tu m'accompagnes dans une douche ?
Son regard me transperce, avec ses pupilles dilatées elle me regarde comme on ne m'avait jamais regardé. Puis elle hoche la tête et rejoint le petit pour l'aider. Moi je retourne dans ma chambre et fait couler l'eau. J'enlève mon jogging trempé et mon caleçon pour rentrer dans la douche. Je passe je ne sais combien de temps sous le jet bouillant mais assez pour que j'entende la porte s'ouvrir puis se refermer, tout comme celle de la douche. Ses petites mains froides viennent caresser mon dos, décontractant tout mes muscles sur son passage. Bon dieu que cette nana me fait du bien.
Je me retourne doucement pour lui faire face. J'attrape ses mains et la tire avec moi sous l'eau. Son visage dégouline et son corps m'attire avec tellement d'intensité que sans que je m'en rende compte, je me suis abandonné contre elle. Ses mains caressent mon torse, puis mes bras jusqu'à mes mains pour entrelacer nos doigts. Je pose machinalement mon front contre son épaule, soufflant et m'abandonnant. J'ai l'impression qu'elle aspire mes maux, qu'elle purifie mon âme, qu'elle ensorcèle mon corps.
-Où est le petit ? Chuchoté-je toujours reposé contre elle.
-Devant un film, les gars sont là aussi, avec lui, répond-t-elle en même temps que sa main masse ma nuque tendu.
Je me redresse lentement et mon front est maintenant contre le sien. Ses doigts toujours entre les miens, les autres dans mes cheveux. J'ouvre les yeux et elle est là, les joues rouges, les yeux brillants, un léger sourire flottant sur ses lèvres pâles. Un ange tombé en enfer. Ma main libre remonte et passe sur sa joue. Avec une lenteur écrasante elle s'approche de moi. Nos lèvres se frôlent, sans jamais se toucher et c'est déjà divin. Et lorsqu'elles se rencontrent c'est un feu d'artifice. Je presse encore plus nos corps l'un contre l'autre alors qu'on s'embrasse comme si c'était la première fois, comme si on se découvrait.
La température monte et même la douche qui se refroidit ne change rien à la bué qui flotte dans l'air. Notre baiser prend une autre tournure lorsque nos langues se trouvent, s'aiment et se détestent à la fois. Ses doigts agrippent mes cheveux, les miens sa nuque et nos autres mains se lâchent pour venir toucher l'autre. Je la plaque contre le rebord de la paroi en amortissant le choc et c'est reparti, ça dérape exactement comme elle et moi. Et nous deux, ça explose en symbiose.
-J'ai envie de toi, je confesse entre deux baiser.
-Maintenant, continue-t-elle avec un regard en feu.
Je la lâche et mes mains glissent sur l'arrière de ses cuisses pour les agripper et la hisser sur mes hanches. Lorsqu'elle entoure ses jambes autour de mon bassin et que son dos se presse contre le mur froid, je ne peux plus attendre. Tendu comme toujours pour elle, je la pénètre avec facilité car pour moi, elle est toujours prête. Je mords sa lèvre inférieure presque jusqu'au sang alors que je commence à donner des coups de rein. Ses ongles griffent ma nuque, mes omoplates mais la douleur décuple simplement mon plaisir. Elle halète contre ma bouche et c'est exquis. Le rythme que je lui intime ne lui fait pas peur et elle me suit dans une danse lascive et langoureuse. Ses ongles parcourent ensuite mes clavicules, mes pectoraux pour finir sur mes abdos me faisant serrant les dents.
-Tu me rends complètement malade. Mais ne t'arrête jamais, je ne veux pas guérir de toi.
Un premier cri lui échappe et elle relâche la tête en arrière. J'attrape sa main que j'embrasse tout en continuant mes vas et viens me concentrant uniquement sur elle, sur son putain de plaisir qui va me faire exploser et me réduire en cendre. Je descends mes baisers sur son poignet puis sur ses nouvelles marques que j'embrasse avec le plus de tendresse dont je suis capable tout en ralentissant le mouvement. Ses complaintes retentissent contre les murs de la douche et lorsqu'elle a le souffle coupé par son orgasme, je jouis aussi. S'en ai presque douloureux tellement c'était bon. Front contre front aucun de nous ne bouge. Figé l'un contre l'autre. Ses douces lèvres caressent les miennes tendrement me faisant revenir à la réalité. Je la relâche doucement après être sorti d'elle.
Je la garde contre moi tout le long de notre douche ou je ne fais que de l'embêter en l'embrassant.
Elle sort avant moi, une serviette autour de son sublime corps et après avoir regarder à gauche et à droite dans le couloir, elle s'enfuie comme si je ne venais pas de la faire jouir. Je me sèche rapidement et m'habille : chemise et pantalon noir. Pour faire genre j'enfile une veste de costume. Lorsque je descends, je trouve mes frères d'arme avec Michel devant un dessin animé, Némo je crois.
-La gamine avec l'appareil dentaire me fou la trouille, dit Jack en regardant l'écran.
-J'ai pas compris le but du film, s'exclame Dylan.
-Némo veut retrouver son papa, c'est pourtant pour les enfants tu devrais avoir compris, réplique une voix dans mon dos.
Lorsque je me retourne, j'aime, j'adore ce que je vois. Sans le vouloir, elle s'est accordée à moi. Chemise noir en satin rentrée dans son jean taille haute de la même couleur. Ses longues jambes sont sublimées par des bottines qui la grandissent.
-Ne fais pas la maligne, lui réplique -t-il et elle lui tire la langue.
Alors que je ne la quitte pas des yeux, Rayan nous rappelle à l'ordre.
-Il va être l'heure, déclare-t-il en regardant sa Rolex.
Tout le monde se lève. Michel traîne des pieds mais la baby-sitter l'attrape et lui remet bien sa cravate.
-Je serais là, du début à la fin, lui promet-elle en lui tendant son petit doigt qui accroche avec le sien.
Il attrape ensuite ma main et nous filons aux voitures. Lorsque j'ouvre la mienne, c'est Anastasia qui monte au volant.
-Qu'est ce que tu crois faire ? La questionné-je.
-Ton frère veut que tu ailles à côté de lui, donc je conduis. Donne les clés.
Je hausse un sourcil alors que Nolan s'installe côté passager avec elle.
-Mot magique ? Je demande devant sa fenêtre après avoir vérifié la ceinture du petit.
Pour toute réponse j'ai un clin d'œil. Je mords ma joue pour éviter de sortir une obscénité et je lui tends les clés. Je m'installe à l'arrière avec Michel et lui lance en trouvant son regard dans le rétro.
-On verra ça.
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The Baby Sitter Of The Devil's Brother
أدب المراهقينPlus il passe et plus les choses changent. Plus il passe et plus les choses évoluent. Quand on le laisse passer, il peut faire naitre une terrible culpabilité. Quand on essaye de le rattraper, il peut être d'un sadisme sans pareil. Quand on le vit...