L'air est lourd. Terrence se tient face à Aoléon, son regard froid et déterminé, l'air impassible, comme s'il n'y avait plus de place pour les sentiments. Ses yeux se plongent dans ceux d'Aoléon, mais rien ne trahit ce qu'il ressent au fond de lui. Il garde son calme, son autorité naturelle imprimant chaque mot qu'il prononce.Terrence — (d'un ton ferme) Je crois qu'il est temps pour toi de partir, Aoléon.
Aoléon le regarde, étonnée par la brutalité de ses mots. Elle s'attendait à un peu plus de douceur, mais c'est son caractère froid et imposant qui s'impose, comme toujours. Pourtant, elle sent la tension monter en elle.
Aoléon — (surprise, un brin offensée) Quoi ? Tu me demandes de partir... d'un simple mot ? Parce que c'est trop difficile pour toi, c'est ça ?
Terrence — (d'un ton glacial, implacable) Ce n'est pas ce que je veux. C'est ce qu'il faut.
Il croise les bras, ses yeux d'acier ne la quittant pas. Aoléon sent un mélange d'incompréhension et de colère monter en elle. Elle ne reconnaît plus l'homme qu'elle a connu.
Aoléon — (d'un ton sec, se maîtrisant) C'est ça, tu veux que je parte, mais tu ne me dis même pas pourquoi... Qu'est-ce que tu caches, Terrence ?
Terrence — (fixant intensément Aoléon, son regard devenu plus dur) Ce n'est pas à toi de poser des questions ici.
Aoléon — (se repliant, son ton plus calme, mais trahi par l'émotion) Tu ne m'as jamais laissée entrer dans ton monde, Terrence. Tu n'as jamais voulu que je sache. Tu m'as laissée partir, sans un mot, sans un regard en arrière. Et aujourd'hui tu veux que je m'éloigne encore, sans explication. Mais pourquoi ? Pourquoi, Terrence ?
Il la regarde encore une fois, cette fois-ci avec une lueur de désolation dans les yeux, mais il s'efforce de ne rien laisser paraître. Terrence, l'homme alpha, celui qui garde toujours le contrôle, celui qui ne laisse jamais ses sentiments prendre le dessus.
Terrence — (d'un ton plus distant, se détournant) Je veux que tu t'en aille d'ici.
Il s'éloigne d'elle d'un pas déterminé, comme s'il venait de mettre un point final à quelque chose qu'il ne pouvait pas gérer autrement.
Aoléon, secouée mais toujours debout, le regarde s'éloigner. Une vague de frustration l'envahit, mais elle refuse de le montrer. Elle aurait voulu lui crier tout ce qu'elle pensait, lui dire à quel point il l'avait laissée dans l'ombre, mais elle se contente de garder son calme.
Elle lève les yeux vers le plafond, inspirant profondément. Ce n'est pas la fin. Elle le sait. Ce n'est que le début.
Quelques secondes passent avant qu'une silhouette ne se dessine dans l'ombre du couloir. C'est Moussa, qui apparaît derrière Aoléon, son regard empli de questionnements, de confusion et d'incompréhension.
Moussa — (d'un ton hésitant) Tout va bien, Aoléon ?
Aoléon — (sans se retourner, d'un ton calme mais ferme) Non. Rien ne va bien, Moussa. Rien ne va jamais bien avec lui.
Moussa — (s'approchant doucement) Vous voulez en parler ?
Aoleon, toujours face au vide, secoue la tête. Elle a l'air perdue, son regard fixé sur la porte par laquelle Terrence vient de disparaître. Elle sait au fond d'elle que cette confrontation n'est pas terminée. Mais pour l'instant, elle ne sait même plus comment l'aborder.
Aoléon — (finalement, d'un ton résigné) Je crois que je vais rentrer chez moi. Ce n'est pas à vous de gérer ça, Moussa.
Moussa — (inquiet) Si jamais vous avez besoin de quelqu'un pour en parler... je suis là.