Une Cage et des liens 🔞 ( terminé)

Chapitre 38 (supplément)

Minuit, maison de H.

Petit sac de voyage à l'épaule, déchaussée comme H à l'entrée, Charline le suit un peu décontenancée. Elle s'attendait à ce qu'il lui saute dessus dès la porte d'entrée franchie, mais il la conduit à l'étage. Il allume la salle de bain :

— Tu peux déposer ton sac sur la chaise près du panier à linge, lui déclare-t-il avant de lui sortir serviette et drap de bains, qu'il pose près de ses affaires.

— C'est très joli, lance-t-elle en étudiant la salle d'eau (baignoire à pieds ; grande douche italienne ; WC suspendu ; et meuble lavabo avec deux vasques).

— Mon ex avait une vraie passion pour la déco, répond-il, d'un haussement d'épaules nonchalant. La douche a des jets balnéo, c'est une tuerie ! lui sourit-il.

— Je n'en doute pas, lui répond-elle, un peu gênée.

— Viens, je te montre le reste de l'étage, déclare-t-il.

H qui veut tenter un semblant de relation de couple, lui fait visiter rapidement sa petite salle de sport : tapis de course ; banc de tractions ; rameur et un mannequin en bois d'entraînement.

— Comment tu appelles ce truc ? lui demande-t-elle en pointant le poteau d'entrainement.

— C'est un muk yan jong, ou homme de bois poteau, répond-il.

— Et tu pratiques quel art martial ? s'intéresse-t-elle.

— À l'armée, on apprend différents types d'autodéfenses et d'attaques, élude-t-il. Viens, je te montre le reste, ajoute-t-il.

Ils passent brièvement dans la chambre d'ami qui n'en a que le nom, puisque les murs n'ont pas été peints ou plutôt ont été détapissés et en guise de lit, il y a un clic-clac.

— C'est minimaliste, se justifie-t-il. On avait prévu de rénover cette pièce, mais bon, voilà, viens, je te montre la chambre.

Enfin, il la conduit dans sa chambre et réalise que c'est autant prématuré pour Charline que pour lui d'être en couple.

La pièce est spacieuse et probablement très lumineuse la journée, car le mobilier noir contraste avec le ton chêne clair du plancher. Le grand lit repose sur un large tapis noir et est accolé à un mur lambrissé noir. Une étagère avec lumière encastrée court au-dessus du lit et sur tout le pan de mur.

H va tirer les épais rideaux, qui dissimulent la baie vitrée, donnant sur un petit balcon.

— Je te laisse profiter de la salle de bains, j'vais mettre l'alarme de sécurité, j'ai oublié de la brancher derrière nous.

— OK, souffle-t-elle.

Quelques minutes plus tard, H la rejoint :

— J'prends ma douche le soir, si tu veux me rejoindre, lui propose-t-il, alors qu'il commence à se déshabiller.

— Je préfère la prendre le matin, répond-elle alors qu'elle se brosse les dents.

— Comme tu veux, accepte-t-il en terminant de se dévêtir.

Il l'embrasse sur la tempe et entre dans sa spacieuse douche. Quant à Charline, elle fait de son mieux pour faire taire l'embarras qu'elle éprouve face à ce partage d'intimité, qui ne lui est pas du tout familier. Elle qui s'attendait à une baise sauvage dès la porte franchie, se prépare à se mettre au lit tout en réalisant que l'ex de H est probablement partout dans la maison, puisqu'elle a sans doute décoré et meublé chaque pièce.

« Je n'aurais pas dû venir », pense-t-elle en enfilant son débardeur.

H sort de la douche et passe un linge autour de sa taille, tandis que Charline met son pantalon de pyjama.