L'automne s'installe en douceur sous le ciel,
Comme un grand peintre jouant avec le miel,
Les arbres dorés, rougeoyants et vermeils,
Teintent la forêt d'un feu sans pareil.Les feuilles tombent, légères comme plumes,
Flottant dans l'air, teintées d'or et de brumes.
Elles dansent, fragiles, au gré du vent,
Comme des papillons qui s'en vont, rêvant.Les champs dorment sous un ciel opalescent,
Le soleil pâle, doux comme un caressant,
Baigne la terre en un soupir glacé,
Et laisse l'ombre tendre l'embrasser.Le vent murmure des secrets de saison,
Chantant aux arbres sa douce oraison,
Comme un vieil ami qui, en se penchant,
Confie aux bois son passage fuyant.Les jours se raccourcissent, lents et calmes,
Sous la cloche d'un automne en ses palmes,
Emportant l'été, ce rêve éphémère,
Pour endormir la terre en sa lumière.L'automne passe ainsi, secret et léger,
Comme un doux parfum, discret messager.
Il nous laisse, à chaque feu qui s'éteint,
L'espoir d'un printemps, là, tout près, lointain
Voilà !