Sinful Promises (Sinful #1) | 18+ de @authormarieannilla 🔄

CHAPTER EIGHT

"Parlez quand vous êtes en colère et vous ferez le meilleur discours que vous regretterez jamais.

- Ambrose Bierce

Sofiya

Lorsque j'ai enfin ouvert les yeux, un froid intense et une désorientation troublante m'ont saisi. J'étais enveloppée dans une pièce d'un blanc immaculé qui me semblait étrangement stérile, comme si je pénétrais dans un hôpital ou une maison de retraite, des lieux dépourvus de chaleur et de vie.

Pour moi, le blanc a toujours été la couleur du détachement clinique.

En revanche, les couleurs comme le vert, le bleu et le rouge avaient une signification profonde.

Le vert est synonyme d'espoir, de paix et de bonheur.

Le bleu représente la peur, la tristesse et l'anxiété.

Mais le rouge - mon préféré - incarne tout le spectre de l'expérience humaine : la vie, la passion, la haine, l'amour et la douleur. Le rouge est tissé dans le tissu de notre existence quotidienne, rappelant à la fois nos joies et nos luttes.

Si certains prétendent que nous ne sommes que des nuances de noir et de blanc, je crois que nous sommes tous des nuances uniques de rouge - chacun d'entre nous étant à la fois distinct et interconnecté.

Après avoir cligné des yeux plusieurs fois, j'ai essayé de m'orienter en fixant le plafond froid et inflexible. En essayant de lever les mains, je me suis rendu compte qu'elles étaient étonnamment lourdes.

Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

Il m'a passé les menottes ?

Désespérément, j'ai essayé de me libérer, mais mes efforts n'ont fait qu'accroître mon épuisement.

La chambre était un espace sombre et oppressant, éclairé uniquement par un étroit faisceau de lumière provenant d'une minuscule fenêtre. Le lit sur lequel j'étais allongée ressemblait à une dalle de béton, le malaise rongeant ma colonne vertébrale. La panique commença à monter dans ma gorge alors que je luttais pour me redresser, mon cœur battant la chamade.

Pourquoi faisait-il si froid ? Où diable étais-je ?

Les mains tremblantes et les paumes trempées de sueur, j'ai réussi à me mettre debout, respirant par à-coups.

"Je n'ai pas d'autre choix que de ramper", murmurai-je, la frustration s'infiltrant dans ma voix. "Pourquoi dois-je faire une crise de panique maintenant ? Allez, Sofiya, ressaisis-toi !"

Rassemblant toutes mes forces, je me suis jeté sur le sol avec un bruit sourd, déterminé à échapper à ce cauchemar.

Rampant comme un animal blessé, je me dirigeais vers la porte, chaque mouvement me paraissant une éternité.

Au moment où je saisis la poignée, la porte s'ouvrit violemment, manquant de peu ma tête. Mon cœur bondit dans ma gorge lorsque je levai les yeux pour voir Dimitri, ses yeux brillants de malice et un sourire sinistre s'étalant sur son visage.

"Tu passes plus de temps au sol que la moyenne de nos putes, Sofiya. Nous devrions peut-être t'inscrire dans notre bordel au centre-ville. Je suis sûr que beaucoup d'hommes seraient prêts à payer pour tes services, y compris moi", ricana Dimitri, ses dents jaunes bien en évidence.

Agenouillé à côté de moi, il a attrapé une mèche de mes cheveux détachés, mais j'ai essayé de me détourner.

Sa poigne s'est resserrée sur ma mâchoire, me forçant à croiser son regard malgré ma résistance.