Mon journal intime

Novembre

Cher journal, j'ai décidé de me mettre à t'écrire car je ne me sens pas à ma place en ce moment, ça fait trois mois que je suis en étude supérieur et mes sentiments se résume à des montagnes russes, bien que je n'ai jamais été très stable émotionnellement.

Ma classe me déçoit beaucoup, moi qui rêvais de devenir extraverti à la haute école avec la même ambiance de groupe que j'avais en secondaire me voilà entouré d'introverti ce qui n'est pas forcément un mal si ce n'est que je suis la seule à répondre en classe ce qui laisse pesait un silence gênant tout le long du cours et donc souvent de la journée

Je n'ai jamais ressenti le besoin de « rentrer dans le moule » car depuis mon adolescence j'ai toujours évolué avec très peu de personne autour de moi j'avais à peine une dizaine d'élève maximum en classe venant d'une école spécialisé mais maintenant que je suis dans une classe de quarante je me sens plus vite jugée quand une personne réagit à quelques chose que j'ai dit, ça fait peser un poids sur ma poitrine qui devient de plus en plus grand quand le professeur de droit répète que la réputation fais tout dans notre milieu et qu'au premier incident tout notre travail peu s'envoler en éclat.

Je sais que personne ne nous connait pour le moment vu qu'on est au commencement de notre parcours mais je ne peux pas m'empêcher de penser que dans le lot de ma classe certains pourraient détruire mon avenir si je ne m'entendais pas avec eux en propageant des rumeurs une fois sortie dans le monde du travail si jamais ils se font un nom.

Je ne sais pas s'ils pourraient vraiment le faire mais en même temps puisqu'on ne se parle pas comment connaitre plus que le peu qu'ils montrent ? Je sais juste qu'en majorité ils sont premiers degrés et que même s'ils ne parlent pas en cours ils te jugent sur le groupe de la classe si ta vision diffère de la leur comme aujourd'hui.

J'ai appris que l'année prochaine on va devoir faire 100 dessins en 3 mois à peine en plus des autres devoirs alors je ne te dis pas la panique, je pensais bien faire en les prévenant à la base même si mes émotions montraient que j'étais inquiété mais la seule remarque sympa que j'ai eu c'était il faut vivre le moment présent.

J'ai toujours été incapable de vivre le moment présent, je stresse sur mon avenir et je planifie toutes mes prochaines années à venir donc ça ne m'a pas vraiment aidé mais je sais que ça partait d'une bonne intention mais ensuite certains m'ont dit que si faire 100 dessins c'étaient abominables pour moi je devrais penser autrement, que si je ne veux pas de solution je ne devrais pas faire paniquer les autres pour rien avec les infos de l'année prochaine ou encore que les filles sont toujours jamais contentes, qu'on parle de tout nos problèmes mais quand ça vient avec des solutions il n'y a plus personne.

Après ça j'ai mis en silence le groupe je me sentais tellement mal j'avais l'impression d'être une horrible personne, peut-être que je le suis au fond, je sais que je suis pessimiste mais ce n'est pas une raison pour me prendre des remarques comme ça alors que dans cette classe personne ne se connait, on est comme des glaçons tous séparer par des petites lignes, restant chacun dans notre groupe.

Pour te dire je ne connais même pas le nom de plus de 3 camarades de classes avec qui je ne traine pas. J'ai l'impression que cette école me fait progresser dans mon art mais en même temps elle enfonce ma confiance en moi et ce que je suis, je ne peux pas te dire combien de fois j'ai pleuré chez moi devant un de mes travaux et même en classe depuis le début de cette année.

Je ne sais pas si d'autre me comprendront mais c'est pour ça que je posterai ces pages quand j'en ressentirai le besoin, je ne cherche pas de la pitié ou de la gentillesse car peut-être que c'est ma faute dans l'histoire d'un autre puisqu'on a toujours que son propre point de vue en juge, je voudrai seulement que si même une seule personne se sent comme moi en se moment, elle puisse se sentir comprise un tant soi peu et pas juste seule entre le jugement et l'excitation.

Bonne nuit à une prochaine fois cher journal.

Une étudiante anonyme