Even
(Even en média)New York City, 00h 19, House of Tiara.
La bijouterie la plus opulente de la ville, le théâtre de ma renaissance ou de ma chute. C'est ici que tout commence. La première étape de cette folie suicidaire.Revenir dans cette ville n'a pas été le choix le plus difficile qu'il m'ait été donné de faire. C'était la partie simple du marché, la phase une du jeu. Non, le plus dur est de trahir mes principes pour espérer revivre. L'argent demeure pour tous un passe partout, un billet de reconnaissance parce que c'est bien connu que quand tu n'as rien, tu n'es rien. L'argent représente pour tous la liberté d'être. Dans mon cas, Je le définirais comme ma rédemption. Une chance de rebâtir ma vie, une chance de m'accorder l'existence qu'on m'a volé. Une liberté conditionnelle.
Je contemple le House Of Tiara, un haut monument tout de glace. Endroit prisé par la haute sphère de la société. La bijouterie se dresse au cœur d'une avenue prestigieuse, scintillant comme un joyau au milieu du tumulte urbain. Derrière une façade verre et de marbre poli, des vitrines illuminées captivent les regards, chaque présentoir révélant des trésors qu'ils me tardent de dérober : colliers incrustés de diamants, bracelets ornées de saphirs et montres suisses aux mécanismes parfaits.
Une façade qui me nargue, faisant miroiter une vie à des années lumières de la mienne.
House of Tiara est notre première cible, la première brique de notre tour de Pise. Première fois oblige, il fallait marquer le coup en s'attaquant à l'emblème même de la noblesse. On joue gros ce soir.-T'es prête ? Me demande Milo les sourcils froncés, son regard transcendant le mien. Plus que mon ami, ce soir c'est mon partenaire de crime.
Je ne sais pas quoi répondre. Quelle personne au monde sur la point de commettre un crime peut
aisément répondre à cette question ? Non, je ne me sens pas prête, l'angoisse et le stress me nouent la gorge, les pires scénarios se sont rejoués inlassablement dans ma tête et la peur me fige sur place. Alors non, je ne me sens pas prête, je ne me sentirais jamais prête. Mais je suis obligée. Telle une épée de Damoclès, cette dette pèse sur moi et mon destin. M'écrase. Il n'y a pas d'échappatoire, pas de juste milieu. C'est quitte ou double. J'ai choisis double.-Je ne peux pas ne pas être prête. Où sont les autres ?
-Emerick est resté dans la voiture. Il se charge des caméras et Jamal des armes, ils seront bientôt au points. Enfile tes gants et ta cagoule. Il lâche d'une traite d'un ton sec, froid ne laissant aucunement place à l'hésitation et au doute.-Okay je me mets en place.
Fin de notre échange. Rapide, concis. Le temps nous ai compté. Après avoir étudier les bâtisses au peigne fin pendant des semaines, les lumières automatiques s'éteignent à 1h du matin et laisse place à un système de sécurité bien rodé, si inébranlable qu'ils ont eu l'audace de se passer d'un garde de sécurité. Dés l'extérieur, la façade de verre fumée semblait impénétrable. Et d'ici 1h du matin, chaque entrée sera surveillée par des caméras de haute définition équipées de capteurs thermiques et de reconnaissance facial en temps réel. Une simple différence de quelques millimètres entre la structure osseuse du visage et les données enregistrées, et le système lançait immédiatement l'alerte.
La bijouterie fermait à 00h, ce qui nous laissait une fenêtre de 1h de temps pour commettre le casse du siècle. Audacieux pour des débutants n'est ce pas ?
20 minutes qu'on espionne cette foutu porte, 20 minutes qu'on se les gèle dans le froid et personne ne sort. Aucun employé, personne. Bordel On est dimanche, la bijouterie n'est pas sensé ouvrir. Mais par pur précaution, nous avons préférer attendre. Sauf que le temps, le temps c'est exactement ce dont on manque. Chaque minute qui file me colle la pression, comme une main invisible qui me maintient en agonie. L'adrénaline pulse dans mes veines, l'effervescence embrase mon corps.
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Until We Burn (gxg)
General FictionNew York, la ville où les destins se brisent ou se réparent. Pour Even, c'est là que tout recommence, le lieu de la rédemption. Lorsque Even revient dans sa ville natale, elle n'a que 3 mois. 3 mois pour changer sa destinée, 3 mois pour réécrire s...