C’était avant-hier encore, je revois ce jour par cœur,
Assis tous les deux, un verre à la main, dévoilant nos douleurs.
Une clope allumée, nos vérités se faisaient nues,
Je ne savais pas alors que ce serait notre dernier salut.
À mes dix-sept ans, je riais inconscient de l’effroi,
Ce soir-là, sa lumière dansait, mais cachait son émoi.
Et maintenant, me voilà, seul devant sa tombe froide,
Elle m’a laissé là, l’âme brisée, la vie bien trop fade.
Il y a deux jours à peine, nous nous aimions comme des fous,
Cest bizarre, à présent, elle s’est éteinte, son silence me rend fou.
Elle est partie, emportant avec elle le soleil,
Me laissant dans l’obscurité, sous un ciel sans éveil.
Elle portait la joie comme un masque radieux,
Mais ses silences murmuraient des sanglots silencieux.
Ses mots dansaient, cachant des blessures profondes,
Mais ses regards dévoilaient les failles de son monde.
Je n’aurais jamais cru que ce soir-là, après nos rêves,
Elle mettrait fin à sa vie, brisant nos trêves.
Égoïste, je ne voyais rien, pris dans mes pensées,
Je m’en veux de n’avoir su déchiffrer ses vérités.
Son sourire demeure, un souvenir incandescent,
Un éclat qui hante mes jours et mes instants.
À chaque rire, je tombais amoureux une seconde fois,
Une troisième, puis sans fin, son charme me laissait sans voix.
Je l’aimais comme une flamme fragile au vent,
Craignant toujours qu’un souffle l’éteigne en un instant.
Elle incarnait la fusion de la joie et de la peine,
Une âme où le bonheur et la tristesse se mêlent sans chaîne.
Son départ a laissé un gouffre, un abîme cruel,
Mais son souvenir brille, étoile dans mon ciel.
Elle, mon amour, mon phare dans les nuits amères,
Son doux parfum flotte encore dans l’air, je le sens encore et jamais.
