3 janvier 2000
Les rues portaient les vestiges de la nouvelle année. Ici et là on pouvait retrouver des confettis colorés ou des banderoles annonçant fièrement le nouveau millénaire. Quelques commerçants avaient même tenté la blague « à dans un siècle » mais pas sûr que ça ait franchement fonctionné pour attirer des clients.
L'air était glacial, et Emy se réfugia un peu plus dans sa grosse écharpe en laine. Avec un peu de chance, ça dissimulerait plus son visage aux personnes sur le Chemin de Traverse. Première fois depuis la coupe qu'elle y remettait les pieds, elle n'était pas venue pour parler aux fans de quidditch.
Ça ne loupa pas, en entrant dans le Chaudron Baveur, tous les visages se tournèrent vers elle, et on pouvait déjà entendre quelques chuchotements. Décidée à en finir au plus vite, elle baissa la tête et fonça vers le fond de la boutique pour prendre le passage vers la rue.
— Miss Lupin ?
Elle s'arrêta pour se tourner vers une gamine, parchemin et plume à la main.
— Désolée de vous déranger, je suis une grande fan, j'adore le quidditch, je peux avoir un autographe ?
Impossible de dire non. Le plus vite ce serait fait, le plus vite elle pourrait partir.
— Je suis dans l'équipe de Serdaigle, je voulais entrer en première année comme vous, mais ils ont dit que j'étais trop jeune.
Elle pesta intérieurement, elle aurait dû attendre onze heures qu'au moins les étudiants de Poudlard soient partis.
— Merci beaucoup !
— Merci, marmonna t-elle.
Un sorcier venait déjà vers elle.
— Miss Lupin, je travaille pour Quidditch magazine, Monk a dit que vous preniez votre retraite suite à votre blessure au genou, à votre âge, comment...
Ok, il était temps qu'elle parte, ça devenait un vrai guet-apens.
— Désolée, je ne réponds pas aux questions.
Elle fit volte face et se força à marcher pour quitter le bâtiment. Une fois dans la rue, c'était encore pire. Les quelques personnes derrière elle attiraient l'attention, d'autres gens se joignirent à eux, et bientôt une petite foule la suivait, posant mille questions auxquelles elle n'avait pas de réponse.
Cette idée de venir ici, elle l'avait eue sur un coup de tête. Après des jours à avoir cogité dessus en France, elle s'était décidée. La nouvelle année aussi, lui donnait une nouvelle énergie de faire bien les choses. Comme elle l'avait dit à Samuel, faire mieux cette année que la précédente.
Alors voilà, elle se retrouvait aujourd'hui devant la boutique W&W pour parler à George. Enfin.
Elle ouvrit la porte précipitamment alors que les questions et interpellations fusaient toujours. Les quelques clients présents à l'intérieur se tournèrent vers elle avec surprise, avant qu'ils ne la reconnaissent. Verity était tout aussi surprise, mais elle se ressaisit vite.
— Va à l'étage, dit-elle en verrouillant la porte. Il ne devrait pas tarder, je vais les faire partir.
— Merci...
Le regard toujours baissé, elle se faufila jusqu'à l'étage. Verity avait dit qu'il n'était pas là, peut-être devait-elle attendre devant la porte de son bureau. Entrer sans son autorisation semblait être incorrect. Et puis, elle n'était pas venue ici depuis si longtemps... Les choses avaient peut-être changées. Ou pas. De ce qu'elle avait vu, la boutique était la même. Et Ron lui avait dit qu'il ne sortait plus de nouveaux produits...
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III - blue sky, life stories. (fr)
ФанфикLa vie continue, le vent souffle, le soleil brille et les nuages passent. On aime, on pleure, ça secoue et ça illumine alors on ressort comme des Picasso. Différents et pleins de couleurs. Noir, gris, banc... « Un cœur brisé est un cœur ouvert. »...