"La peur.
Elle vous cloue au sol, menotte votre esprit, conditionne vos pensées. Elle est le frein à l'innovation, à la découverte, à l'interaction. La peur symbolise l'incertitude, mêlée à une volonté de liberté inavouée, affirmée au moyen d'une excessive crainte de l'inconnu.
Le stress.
La marque du désespoir. Avec lui, il est constamment question de remise en cause de sa personne, de son utilité, de sa place dans la société. Cet ennemi de la paix détruit toute trace d'espérance panglossienne dans notre conscience: les suppositions, les attentes d'autrui et même les nôtres s'y entrechoquent violemment, à tel point que le raisonnement et la logique deviennent des droites parallèles à notre esprit.
L'amour.
Décrit comme gardien de l'âme, synonyme de vie. Et pourtant, marque de dépendance, ouverture à la toxicité, porte de l'inconscient, soutien de la faiblesse...?"
-Naya?
C'est avec surprise que mes yeux rencontrent ceux d' Hera, tandis que je referme avec force mon carnet de notes. Ses pupilles noires m'analysent, tentant de comprendre d'où vient mon trouble. Bien qu'ayant constaté mon état, mon sourire la dissuade de toute tentative de discussion.
-Un problème ?
Oui, un gros. Mais comment pourrais-je tout t'expliquer ?
-Non, t'inquiète pas, je lisais simplement. On y va?
-Ouais d'accord. Tu me diras tout, hein?
Théâtralement, je pose ma main droite sur mon coeur, et lève la gauche, avant d'affirmer:
-Moi, Anayae, je jure de tout te raconter, ô déesse suprême !
Nous éclatons de rire, tout en nous dirigeant vers la sortie du Starbucks.
Je te dirai tout un jour, ma Héra. Promesse.
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Cherry Peace.
RomanceAnayae Stuarts possède trois principes indissociables de sa personne : d'abord la méfiance envers autrui, ensuite la fuite de l'inconnu, et par-dessus tout, la confiance en son instinct. Au départ si insouciante, sinistres sont les évènements qui on...