Les vacances (Helenie)

Chapitre XCII

Salut à tous,
J'ai craquée 😅
Bonne lecture ;)

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Elles furent rapidement conduites au service de gynécologie. Lenie, déjà épuisée par la situation, fut installée dans une chambre individuelle. L'infirmier qui était venu les chercher les guida avec douceur, aidant Lenie à se lever de la chaise roulante. En observant son état, Helena se sentit une nouvelle fois prise par l'angoisse. Elle s'installa précipitamment sur la chaise à côté du lit, ses mains tremblantes de nervosité.

L'infirmier, un jeune homme calme et rassurant, commença à expliquer les prochaines étapes avec une voix posée. « Alors, je vais prendre vos premières constantes. Ensuite, une prise de sang sera réalisée. Le docteur Moreau termine ses consultations et viendra vous voir dès qu'elle pourra. »

Le silence s'installa dans la pièce, perturbé uniquement par le bruit discret des machines et les gestes précis de l'infirmier. Quand il eut terminé la prise de sang, il se tourna vers elles avec un dernier sourire rassurant. « Si vous ressentez la moindre douleur ou si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à appuyer sur ce bouton jaune, il préviendra l'équipe. »

Il quitta la chambre, laissant Lenie se détendre un peu, mais la tension dans l'air restait palpable. Dès que la porte se referma, Lenie, sentant son propre corps se tendre sous l'inquiétude, tourna lentement son regard vers Helena.

« Merci... » murmura-t-elle, sa voix fragile, presque inaudible.

Helena ne répondit pas immédiatement, son regard perdu dans les pensées sombres qui s'étaient emparées d'elle. Elle était prête à exploser sous le poids de l'incertitude. Mais lorsque Lenie prononça son nom d'une voix douce, presque un souffle, elle tourna enfin son visage vers elle.

« Hele... » dit Lenie, cherchant son regard, comme une ancre dans la tempête qui faisait rage à l'intérieur de la jeune blonde.

Helena la regarda un instant, ses yeux trahissant toute la détresse qu'elle tentait de dissimuler. Les émotions qui se bousculaient en elle, le stress, la peur, l'incertitude, tout cela se lisait dans son expression.

Elle posa une main tremblante sur le bord du lit, près de Lenie, cherchant à lui transmettre une forme de calme qu'elle n'avait pas. Elle était terrifiée, mais il était hors de question qu'elle montre sa peur à sa compagne. Elle ne voulait pas ajouter à son angoisse. Pourtant, Lenie la connaissait bien, et la détresse qu'elle ressentait se lisait dans chaque trait de son visage.

Le cœur d'Helena se serra en la voyant ainsi, fragile et épuisée. Elle s'approcha doucement, prenant une de ses mains dans la sienne, l'éloignant de ses pensées angoissées. Elle devait rester forte pour Lenie, quoi qu'il advienne.

Lenie se déplaça lentement sur le matelas, créant un petit espace à côté d'elle. Elle tapota doucement l'endroit qu'elle venait de dégager, un geste silencieux mais tendre. « Viens... » murmura-t-elle, sa voix faible mais pleine de douceur.

Helena resta figée un instant, son regard incertain, la crispation toujours présente dans ses épaules. Elle n'osait pas se rapprocher trop, de peur de lui faire mal. « Tu es sûre ? » demanda-t-elle, sa voix tremblant légèrement, « Je ne veux pas te faire mal. »

Lenie la regarda avec un sourire rassurant, ses yeux brillants d'une lueur d'affection. « Viens s'il te plaît, Hele, j'ai besoin de toi... » C'était une simple requête, mais elle avait une telle douceur qu'Helena sentit la pression dans son cœur se relâcher un peu.

Avec hésitation, Helena retira ses chaussures, avant de venir s'installer doucement à côté de Lenie. Elle s'allongea, prenant soin de ne pas trop se coller, mais Lenie se rapprocha d'elle, cherchant instinctivement le confort de sa compagne. Lenie se blottit contre elle, sa tête se reposant sur son épaule.