Amoureuse de mon patron

Chapitre 9

Lucas vient de se garer, je reconnais Montmartre, c'est très beau ici, c'est un très bon choix. Le trajet s'est bien passé, même si nous avons été étonnement silencieux, mais nous étions toujours à se toucher. Lui ma cuisse, moi son bras, c'était très agréable comme moment. Nous sortons de la voiture et nous dirigeons tranquillement vers les escaliers. Je dois avouer que j'ai toujours aimée Montmartre mais je ne suis jamais venue de nuit avec un homme aussi charmant. Nos mains se retrouvent, nos doigts s'enlacent, on dirait un vrai petit couple. Je les regarde, ma main fait vraiment toute petite dans la sienne, je trouve ça drôle à voir.

Les marches passent rapidement, Lucas m'emmène vers un petit banc où je prends place à côté de lui, le panorama de Paris illuminé est magnifique. Je n'ai jamais vue ma ville ainsi et je suis vraiment contente de la voir aussi belle avec Lucas.

Alors que nous sommes absorbés par la vue, une étrange sensation d'intimité et de calme s'installe, comme si nous étions seuls au monde malgré le bruit de la ville. Lucas tourne légèrement sa tête vers moi et je ne peux m'empêcher de sourire, un peu gênée et amusée.

— Tu emmènes toutes les filles avec lesquelles tu couches ici au fait ?

— Non, loin de là. Tu es la première que j'emmène ici. Tu sais, je n'ai pas eu beaucoup de femmes dans mon intimité. Juste un nombre convenable pour un homme de vingt-sept ans célibataire et chef d'entreprise.

— D'accord, je comprends.

— Et toi ?

— Quoi moi ?

— Avec les hommes, comment tu es ?

— Oh, euh, chez moi, c'est bonjour, merci du plaisir et au revoir avec les hommes. Je ne fais pas de choses romantique et je n'attends rien en retour.

— Rassure-moi, tu as quand même apprécié l'attention de la dernière fois ?

— Oui, ça c'était mignon. Même si j'étais un peu triste que tu sois partie comme ça. J'aurais aimé encore profité de toi et de ton corps.

— Je voulais rester aussi, mais j'ai eu un problème à l'entreprise.

— Tu sais, tu n'as pas besoin de me présenter des excuses, tu fais ce que tu veux. On est pas en couple.

— C'est vrai.

Le silence retombe entre nous, un silence léger, pas gênant. Nous profitons juste de ce moment de calme, ça fait du bien après la semaine chargée que nous avons eu. Lucas finit par se lever malgré tout, je le regarde.

— On y va ?

— Je te suis.

Il me tends la main, je la saisis, me lève et le suis, nous retournons à la voiture où il est toujours autant gentleman en m'ouvrant la portière. Nous quittons la butte de Montmartre, sa main sur ma cuisse. A un feu rouge, je tourne la tête vers Lucas, il en fait de même, je m'autorise à l'embrasser. Ses lèvres sont un bonheur, elles sont vraiment douces. Seul des klaxons nous sortons de notre baiser, Lucas se tourne et démarre la voiture alors que je me remets comme il faut, un sourire sur mon visage.

Mon amant ralenti quand nous arrivons dans un quartier du huitième, un portail s'ouvre et Lucas s'engage dans la petite descente. Nous sommes dans un parking privé, les voitures sont toutes plutôt luxueuse. Lucas se gare sur une place et descends, j'hésite quelques instants et finis par suivre le mouvement, je n'ai pas le choix. Nous allons dans l'ascenseur, je souris en repensant à l'ascenseur chez ma meilleure amie, je me retiens de l'embrasser une nouvelle fois. Je le regarde juste glisser une clé dans une serrure que je n'avais pas remarqué, il tape un code et l'ascenseur se mets en marche. Je jette un œil sur les étages, nous montons assez vite j'ai l'impression.

— Nous sommes où ?

— Chez moi.

— Chez toi ? Vraiment ?

— Un problème ?

— On a oublié ma voiture.

— Demain je te déposerais là où on la laissé, ne t'inquiète pas.

— D'accord, merci.

— En attendant, j'aimerais beaucoup profiter de cette nuit avec toi.

— Toute la nuit ? je demande en lançant un sourire coquin.

— Si tu as l'énergie, oui.

Je lâche un petit rire, l'ascenseur s'arrête enfin. Lucas passe devant moi et me tends la main, je la saisis. Nous entrons directement dans l'appartement, il a l'air magnifique et très grand. Il y a aussi une sublime baie vitrée qui donne sur Paris, c'est magique. Lucas lâche ma main et se dirige vers un bar, je le lâche vite du regard pour m'avancer dans la pièce qui se présente. Je me dirige jusqu'à la baie vitrée, fascinée par cette vue somptueuse.

Alors que je suis plongée dans l'observation de ma ville, je sens Lucas arriver derrière moi, il effleure doucement mon épaule. Je me détourne de la vue pour le regarder à son tour, il sourit en me tendant un verre de vin que je saisie.

— Merci.

Je prends une petite gorgée, c'est un excellent vin rouge.

— Tu apprécies la vue ?

— Elle est magnifique. Je n'ai pas envie de quitter cette baie vitrée.

— Tu pourras venir quand tu veux, si je suis ici.

— C'et gentil de me le proposer, merci.

— Que veux-tu faire maintenant ? Manger un bout, te poser quelques minutes ?

— Tu sais ce que je veux.

— C'est vrai. Je te laisse juste finir ton verre.

Je hoche la tête et regarde de nouveau dehors en savourant mon vin, même si ce n'est pas très long, j'ai terriblement envie de lui. Je termine rapidement mon verre et le montre à Lucas, souriante.

— On y va ? Tu me montres ta chambre ?

— Avec plaisir.

Il sourit en prenant mon verre, il va le déposer avec le sien et je le suis dans un couloir, où nos lèvres se retrouvent quelques instants jusqu'à ce que Lucas ouvre une porte pour m'entrainer dans la pièce.