Mbeuguél Babel Pas Soucieuse

Mbeuguél Babal Pas Soucieuse"

Chapitre 1 : Un déjeuner inattendu

Il était 10 heures du matin lorsque Aïcha reçut le message de Babel : « Salut, je viens te chercher dans une heure pour un déjeuner à midi. Prépare-toi, je t'attends. »

Aïcha, surprise par cette invitation imprévu, n'avait pas vraiment prévu de sortir ce matin-là. Elle n'avait pas l'habitude de fréquenter ce genre de lieu, mais Babel semblait insistant. Après tout, c'était une occasion de découvrir un autre aspect de la vie. Elle se prépara donc dans la hâte.

Mais, comme souvent lorsqu'il s'agissait de sortir, Aïcha perdit du temps. Les minutes passaient, et elle se rendait compte qu'elle avait un peu trop traîné à se préparer. Elle vérifia son téléphone, et en voyant l'heure, sentit son cœur s'emballer : 11h30 déjà.

Elle envoya un message à Babel pour prévenir de son retard, mais ne reçut pas de réponse immédiate. Il devait être occupé, mais Aïcha savait que ce genre de retard ne plairait pas à un homme comme lui.

Finalement, après avoir dû s'assurer que tout était en ordre, elle sortit précipitamment. À 14h15, Aïcha arriva enfin à son quartier. Son cœur battait fort, elle s'attendait à des reproches, mais à sa grande surprise, la Bentley noire de Babel était toujours garée devant son immeuble.

Le jeune homme, immobile derrière le volant, semblait aussi calme que toujours, mais Aïcha sentit une tension palpable. Il avait attendu patiemment, mais jusqu'à quand ?

— Désolée du retard, dit-elle en montant dans la voiture, un peu gênée.

Babel tourna la tête vers elle, son regard perçant toujours aussi intense. Mais cette fois, il n'esquissa même pas un sourire.

— Je vois que tu as l'habitude de faire attendre les gens, répondit-il d'un ton calme, mais froid.

Aïcha baissa les yeux, consciente de la situation. Il l'avait attendue plus d'une heure après l'heure convenue.

— Je ne pensais pas que tu prendrais tant de temps, dit-il finalement, sans vraiment insister. Mais bon, c'est mieux maintenant. Je préfère que tu sois à l'aise.

Ils restèrent silencieux pendant tout le trajet. La Bentley glissait à travers les rues de Dakar, et Aïcha sentait que l'atmosphère était différente. Babel n'avait pas l'air en colère, mais quelque chose dans son attitude avait changé. Elle n'arrivait pas à déchiffrer ce qu'il pensait.

Ils arrivèrent au restaurant vers 14h30. Ce lieu chic et discret, un repère des affaires de haut vol, était presque vide, mais l'élégance de l'endroit imposait déjà son calme. La lumière douce, les serveurs impeccables, tout dans cet espace indiquait qu'ils étaient au cœur d'un monde différent. Un monde qui n'appartenait pas à Aïcha, mais qu'elle était sur le point de découvrir.

— Je t'ai gardé une table tranquille, dit Babel en ouvrant la porte du restaurant. J'ai fait en sorte que tout soit calme ici.

Il lui indiqua leur table près de la baie vitrée, et Aïcha s'installa. Un serveur apporta le reste du repas, un poulet braisé accompagné d'attiéké, bien qu'il ne restait que l'attiéké à servir à ce moment. Babel n'avait pas perdu de temps en attendant, et le plat était presque terminé.

— Je sais que tu es en retard, mais le déjeuner reste une expérience. Profites-en. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut goûter à la vraie cuisine de Dakar dans un endroit pareil, ajouta-t-il en souriant légèrement.

Aïcha ne savait pas comment répondre. Elle s'excusa encore, mais Babel n'insista pas. Il semblait vouloir profiter de ce moment d'intimité, même après l'attente.

— Tu sais, Aïcha, tu es quelqu'un de particulier, commença Babel, en regardant fixement ses yeux. Je ne crois pas aux coïncidences. Ce déjeuner n'est pas juste un repas pour moi. C'est un signe.

Aïcha le fixa en silence. Elle ne savait pas ce qu'il voulait dire par là, mais quelque chose dans sa voix la faisait douter. Elle avait toujours été prudente avec les hommes, mais Babel semblait avoir cette capacité étrange à bousculer toutes ses certitudes.

Le reste du déjeuner se poursuivit dans une étrange tranquillité. Babel parlait de ses projets, de ses affaires, et parfois, il laissait sous-entendre qu'il avait d'autres intentions. Aïcha écoutait, mais elle se demandait si ce n'était qu'une illusion, ou si quelque chose de plus grand se tramait.

Quand le repas toucha à sa fin, elle se leva pour partir, mais Babel la retint légèrement.

— Alors, tu es prête à prendre des risques ? dit-il avec un sourire presque mystérieux.

Aïcha sentit son cœur s'emballer à nouveau. Elle ne savait pas si elle devait continuer à lui faire confiance. Mais, une chose était certaine : ce déjeuner allait la mener bien plus loin qu'elle ne l'imaginait.

Qu'en penses-tu ? Ce chapitre met en place la rencontre, l'atmosphère du restaurant et la tension qui monte entre les deux personnages. Si vous voulez apporter des ajustements, n'hésite pas cher lecteur !