Le chariot

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La nuit s'offre à nous, orpheline de notre amour, pleine de rock et de chaleur, pourtant le mercure est au plus bas, mais la lune pleine, planté au milieu du ciel noir, a enfantée des bêtes dans le regard de chacun des passants que nous croisons. Deux hommes se disputent sur le trottoir d'en face, leurs mots incompréhensibles cris d'animaux résonnent dans la rue. S'aboyant l'un l'autre dessus ils finissent par en venir aux mains, le premier saute a la gorge de l'autre, l'agrippant de ses deux mains et bascule son adversaire de tout son poids. Les passants qui entourent la scène s'amassent sans intervenir, s'abreuvant du spectacle de l'homme dans sa nature la plus sauvage. L'excitation que procure la vue de ses deux êtres écumant de rage à la foule me laisse pantois.
Ma douce me tire par le bras et m'emporte loin de cette meute, elle sourit, je me poste a ses cotés, mes bras sur ses reins, nous allons ensemble, errant la nuit en amoureux, cette ballade nocturne, ce petit rien m'émoustille. A cet instant rien ne pourrai me rendre plus heureux.
Je la contemple, la lune me l'éclaire d'une pale lueur, calme et silencieuse, alors que le monde autour est en pleine effervescence, bruissant d'ondes en vagues, se brisant a la moindre rencontre, la clarté lunaire dicte ses lois a la marée humaine.
Bruyamment agités, tout à chacun vit sa vie, comme dans un dernier soupir. Mais mon aimé reste la en suspensions, imperturbable au milieu des flots, pourtant une présence me dérange, une présence qui s'approche a grande vitesse, mais je reste prisonnier volontaire de mon rêve.
Quand le visage de mon obsession s'endurcit elle me fixe et romps le songe, apposant ses mains sur ma poitrine, elle me pousse violemment, et s'écarte je ne comprends pas jusqu'au choc.
Une voiture que je n'avais pas vu arriver vient de me heurter de plein fouet, je roule sur le capot et m'écrase au sol tel un fétu de paille. Je regarde la scène comme de l'extérieur, ma belle est assise au sol, elle me regarde, ce geste était destiné à me sauver la vie.  Rectifiant sa trajectoire, le véhicule heurte un autre passant avant de prendre la fuite.
Je tente de me relever, s'est la que la douleur arrive violente et aiguë, vibrante diva faisant trembler le théâtre de mon corps, j'ai les cote et les os du bras en morceaux. Me repliant sur moi même je gémie, puis j'explose en cris de douleurs, et plus je m'entends crier plus je pense a ma douleur, mes plaintes s'extirpant du plus profond de mon être compriment mes cotes, et me font chanter de plus belle.
Ma douce accoure a mes cotés ,l'émotion la submerge en torrent de larmes qui noyant ses mots ne s'échappant qu'a moitié de sa bouche elle pose sa main droite sur ma joue et sa main gauche sur mon cœur elle me regard intensément et ferme les yeux, s'en suit une décharge de chaleur qui parcours mon corps dans toute sa longueur, d'extrémité en extrémité, mon ange est entouré d'une aura allant et venant palpitant tel un cœur, puis la lueur cesse , ses muscles se décontractent elle relâche son étreinte , et ouvre les yeux , je sens quelle part sur le coté, alors mon bras se tant pour la rattraper, je la retient ...mon bras , mon bras devrai me faire souffrir atrocement pourtant rien, pas une douleur, après un moment d'hésitation je tente de me redresser , et j'y arrive sans mal , comment est ce possible , comme d'habitude je ni comprend rien , elle ma guéri , je me relève et la prend dans mes bras , elle a froid, alors je la serre de toute mes force , les gens amassé autours sont effarés , je la réchauffe tant bien que mal , quand je pense a l'autre , l'autre passant renversé nous pourrions peut être faire quelle que chose pour lui , par nous je pense surtout a elle  , je la regard , elle tremble le visage sale et humide de larme. On a tord de chercher les représentations extérieur de la force, car elle est le fragile équilibre de paramètre qui font nos vies, elle est toute relative a chacun. Je prends sa main dans la mienne et en contemple la paume petite et délicate, je  la porte a mes lèvres et l'embrasse.
« Peux-tu faire quelque chose pour cette personne »
Elle se précipite a son chevet et je la suis, bousculant les gens autour elle appose ses mains sur l'étranger, mais presque immédiatement les replient et ce rétracte baissant la tète elle fait un geste négatif, je m'abaisse ses coté.
« Mon cœur ? »
« Il est déjà parti.
Il est parti, je ne peux ramener les gens c'est la loi. »
Je veux la prendre dans mes bras mais elle se contracte et se replie sur elle, alors je la soulève de terre, et la pressant contre mon cœur je l'emmène loin de la scène.
Elle est la blottie dans mes bras tout contre moi, mon regard vas de la route a son visage, elle garde les yeux dans le vide bouche bée  comme une fée a qui on aura arrachée les ailes, se vide en elle me panique.

L'angélus Où les histoires vivent. Découvrez maintenant