Ne nous brûlons pas les ailes... ( Terminée )

Epilogue

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Cameron

Voilà maintenant près de six mois depuis que je me suis installée ici. Il s'est passé beaucoup de choses. Il y a deux semaines de cela, Matilde nous a quittés. Tout allait bien, pourtant on a dîné ensemble dans la soirée et le lendemain, elle ne s'est pas réveillée. Les parents d'Aurore l'ont emporté avec eux bien qu'elle insistait pour rester, mais je lui ai rappelé la promesse qu'elle nous avait faite à sa grand-mère et à moi de tout faire pour rentrer à l'université de ses rêves.

Cette aventure m'a fait prendre conscience que les moments importants doivent être vécus pleinement. J'ai raté les merveilleux premiers mois de ma nièce, ainsi que l'anniversaire de ma meilleure amie.

Je n'ai plus peur d'affronter la réalité. On ne sait jamais de quoi demain sera fait, mais je sais que j'ai besoin de ma famille près de moi pour continuer à me battre pour ceux que j'aime. Cette maladie, mon frère, mon père, mon amour pour Alana, je pourrai tout surmonter à présent et me consacrer pleinement à ce qui en vaut la peine. J'avoue n'avoir aucune idée de ce qui m'attendra, mais je suis prête à rentrer chez moi, ça y est.

J'ai évité toute conversation la mentionnant pendant tout ce temps. Autant vous dire que je n'ai vue ni entendu parler d'Alana depuis cette nuit où elle m'a chassé de chez elle, cette nuit où elle s'est accrochée au bras de cet homme qu'elle a choisi. Alana, c'est du passé.

*****

Les couinements de cette femme alors que je m'enfonce de plus en plus loin en elle me rappellent cette avocate que j'ai baisée ici même dans les toilettes de cet aéroport. Celle-là est plus bonne et plus bandante. Je fini de tirer mon coup, je me débarrasse de la capote alors qu'elle reprend son souffle. Pas le temps de lui parler, ça doit faire un quart d'heure que mon pote m'attend.

- Tu n'arrêteras donc jamais ?

- Arzy, Mon pote...

Nos retrouvailles, comme vous l'imaginez, se passent chaleureusement.
Une fois chez moi, je retrouve tout à leur place. Comme si je n'étais jamais parti. Enfin, Max n'est pas encore là, mais je pense le récupérer dans la soirée.

- Alors, maintenant que tu es rentré, tu comptes faire quoi ?

- Croqué la vie à pleine dent, comme on dit.

- Je suis sérieux, Cam. Tu sais parfaitement de quoi je parle.

- Je te remercie d'être venue me chercher mon pote maintenant, si tu le veux bien, j'aimerais me reposer.

- Tu ne t'es pas assez reposé en six mois, Cameron ?

- Qu'est-ce que t'as à me prendre la tête alors que je viens à peine d'arriver.

Arzy, je n'ai pas besoin de lui parler pour qu'il comprenne, c'est agaçant parfois. En m'éloignant, j'espère qu'il me laisse tranquille, mais il me suit jusqu'à ma chambre.

- Tu m'as dit que tu as compris ce qui comptait vraiment à présent.

- Arzy, je parlais de la vie en général. J'étais partie et maintenant je suis revenu, ne peux-tu pas simplement me laisser tranquille ?

Il s'arrête pour répondre à son téléphone. J'entends deux mots qui me glacent le sang, « mariage et Alana ».

- Attends ! Tu as dit quoi ? Un mariage ? ... Arzy, qui se marie ? Alana ?

Après plusieurs secondes à me fixer, il daigne enfin me répondre.

- Pourquoi cette réaction ? Tu croyais qu'elle t'attendrait éternellement ? C'est pourtant toi qui l'as poussé dans les bras de ce type.

Ça, il me l'a reproché plusieurs fois. Avant, c'était mon frère et maintenant cet homme. Puisqu'est-ce qui m'arrive tout à coup. Si elle se marie, c'est qu'elle doit être heureuse, non ? Un sourire maléfique déforme mon visage.

- Non, non. Attends Cam, qu'est-ce que tu vas faire ?

- Tu n'as pas à t'en faire Arzy...

- Écoute, tu m'as très mal compris. Ce que je veux dire c'est que...

- Relax Arzy, respire mon pote...

*****

J'attrape les clefs sur la table après avoir rangé mon portable, mon casque sur ma tête, je m'en fiche de ses voix qui tentent de m'arrêter. Malgré ses images qui se défilent dans ma tête, je tente tant bien à me concentrer sur la route.

La porte s'ouvre en trombe, elle est là, assise en face d'une jeune femme qui lui faut son maquillage. Je l'ai toujours préféré sans maquillage d'ailleurs. La surprise se lit dans ses yeux lorsque j'enlève mon casque.

- Cameron !

C'est le truc le plus fou que j'ai fait, et pourtant, malgré ses cris et les coups dans mon dos, je ne fais que sourire. Alors que je traverse le jardin avec Alana en mode sac à patate, je croise le regard de ma sœur.

- Cam, mais qu'est-ce que tu fais ?

- Salut Sœurette, je n'ai pas trop le temps là...

- Mais dépose-moi, espèce de psychopathe. Crie Alana en se tortillant.

- Désolé, ma belle, mais ça n'arrivera pas.

Ai-je vraiment l'air d'un psychopathe ? Après tout, ce n'est pas comme si c'était un kidnapping ? Je sais que j'ai dit que c'était du passé, mais là, aucune chance qu'elle en épouse un autre...

La fin

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Salut à tous,
J'espère que tout se passe bien. Je vous suis reconnaissante de m'avoir accompagné tout au long de ce périple. Je suis consciente que ce n'est pas génial, mais c'est là, c'est la fin. Bonne nouvelle, je prévois de rédiger un second volume. Je vous tiendrai au courant... Merci à vous.