Entre l'Ombre et le Feu

Chapitre 25 : L'ultime piège

(POV Anaïs)

Je me tenais dans l'obscurité, mon souffle régulier malgré le chaos qui régnait dans ma tête. Élias était de l'autre côté de l'entrepôt, prêt à enclencher la dernière phase de notre plan.

Tout était en place. Nous avions contacté les alliés qu'il nous restait, récupéré des armes, des explosifs. Mais malgré toutes ces préparations, une part de moi doutait encore.

— Tu es prête ?

La voix d'Élias résonna dans mon oreillette, me faisant sursauter.

— Oui, répondis-je, tâchant de garder mon ton ferme.

— Rappelle-toi : s'ils arrivent trop près, tu déclenches les charges. Ne te pose pas de questions.

— Compris.

Mais les questions étaient déjà là. Et elles tournaient en boucle dans ma tête. Est-ce que tout cela valait la peine ? Est-ce qu'on survivrait ?

Quelques minutes plus tard, les premiers bruits de moteurs se firent entendre. Une file de SUV noirs s'engagea dans la cour de l'entrepôt. Ils étaient là.

Je serrai mon arme, mon cœur battant à tout rompre.

Une demi-douzaine d'hommes en descendirent, leurs armes brillantes sous la lumière des phares. L'un d'eux, plus grand, plus imposant, se détacha du groupe. Marco.

Je serrai les dents en le reconnaissant. C'était lui qui nous avait trahis, qui avait livré nos positions.

— Élias, chuchotai-je dans l'oreillette, ils sont là.

— Attends mon signal.

Je retins mon souffle, observant les hommes avancer. Puis, soudain, un sifflement strident perça l'air, suivi d'une explosion qui illumina la nuit.

Élias avait tiré.

Le chaos s'ensuivit. Les hommes se dispersèrent, tirant dans toutes les directions. Les balles ricochèrent contre les murs de béton, et je me plaquai au sol, priant pour ne pas être touchée.

— Anaïs, maintenant ! cria Élias dans l'oreillette.

Je me redressai et déclenchai les charges. Une série d'explosions secoua le bâtiment, engloutissant nos ennemis dans un nuage de feu et de fumée.

Mais alors que je me relevais, une douleur aiguë transperça mon épaule. Je tombai au sol, mon arme glissant de ma main.

Un homme s'approchait, son arme pointée sur moi.

— C'est terminé, Anaïs, dit-il.

Mais avant qu'il ne puisse tirer, un coup de feu retentit, et il s'effondra. Élias était là, son visage tordu par la rage.

— Ça va ? demanda-t-il, s'agenouillant à mes côtés.

Je hochai la tête, même si la douleur était insupportable.

— On doit partir, murmurai-je.

Il me souleva et m'entraîna vers la sortie, les explosions résonnant encore dans mes oreilles.