Chapitre 14: Que la partie commence

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Mes yeux s'ouvrent doucement annonçant une journée de plus à supporter. Quelques semaines se sont écoulées depuis, et je pensais toujours à rendre la pareille à Kayden.
Mais pour l'instant, je me laissais emporter par la tristesse, espérant qu'il croirait que je bluffais.

Depuis, j'allais en cours, mais sans vraiment écouter mes pensées. Je notais des choses sans intérêt, je m'enfermais dans des chignons et j'évitais de me maquiller, me contentant de vieux jogging. Mes soirées étaient rythmées par les pleurs et mon appétit avait disparu. J'avais probablement perdu un ou deux kilos.

Un mal pour un bien, peut-être.

Je m'étais désabonnée des réseaux sociaux des garçons, et je n'avais plus eu de nouvelles de Kayden. Je l'apercevais à peine dans les couloirs et c'était pour le mieux. Ça m'aidait à passer à autre chose plus facilement.

Nelson et Ricardo tentaient parfois de me joindre sur mon numéro, mais je les ignorais ; c'était encore trop frais dans ma tête. Je conçois qu'ils ne pouvaient pas trahir leur meilleur ami mais je ne sais pas ils auraient pu essayer de raisonner Kayden, m'envoyer des signes pour que je comprennes, m'éloigner de lui...même si dans une situation extérieur,  leur position étaient compliquée.

Mes pensées furent interrompus par la voix de Déborah.

— Meuf, je ne veux pas t'enfoncer dans ton état actuel, mais regarde ça. me dit Deb, tout en me tendant son téléphone.

Je vis une photo de Kayden et la fille blonde dans sa story Instagram. Un sourire complice sur leurs visages, leurs visages proches, comme s'ils étaient en pleine complicité.

Il avait toujours refusé que l'on prenne des photos ensemble, trouvant parfois des excuses. Donc pourquoi avec elle il n'avait pas honte de se montrer au yeux de tous?

Je ressentis à peine un frisson en voyant cette image. Juste des interrogations . La douleur que j'avais vécue ces dernières semaines m'avait anesthésiée. Je n'attendais plus rien de lui. Je savais qu'il ne s'excuserait jamais et qu'il se fichait de ce que je ressentais.

Ma seule réponse fut un "Hm" absent.

Elle me fixa, visiblement inquiète.

— Ina, ce que Kayden t'a fait est horrible, je le sais. Je ne minimise pas ta douleur, mais la Inaya souriante  d'avant me manque. Ma soeur me manque.Tu ne sors plus avec nous, tu passes tes week-ends au lit ou chez toi et tu n'as plus d'appétit. Les seules choses qui n'ont pas changé sont ta moyenne en cours et ton implication en danse.
C'est déjà un bon début , mais il est temps que tu te reprennes en main. Lui, il vit sa vie pendant que tu te laisses sombrer. Ressaisis-toi, ajouta-t-elle en me donnant une petite tape sur la cuisse.

Ses mots me firent du bien. Elle n'avait pas tort. Je m'étais noyée dans ma tristesse pendant trop de jours. Il était temps que je devienne une meilleure version de moi-même et que je leur montre à tous qui j'étais réellement. Je ne pouvais pas encore laisser un homme etre au contrôle de ma vie ou de mes émotions

Je me lève de mon lit et pour affirmer les paroles de Deb.

— Tu as raison. Il faut que je reprenne le contrôle et que je vive ma vie comme lui vit la sienne. Puis, j'en ai marre de traîner et de m'apitoyer sur mon sort, je ressemble à une mauvaise nouvelle.

Elle fut surprise de mes paroles, car depuis un moment, je n'avais dialoguer que très peu.

— Merci Seigneur, elle a retrouvé la lumière ! Je n'en pouvais plus de vivre avec une morte-vivante comme colocataire. Tu m'avais tellement manqué, me dit-elle en me prenant dans ses bras.

****

A peine installé en salle de classe , le professeur commença à distribuer les résultats d'un certain devoir.

INAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant